II. La question du travail : projets et realisations dans le diocese

Au début des années 1840, la question du travail et de son organisation ne préoccupe pas seulement les ouvriers qui ont tenté, malgré les risques encourus, de mettre à nouveau en place diverses coalisations ou associations, à Lyon et à Saint-Etienne 2183 . Elle préoccupe aussi de jeunes intellectuels lyonnais, Frédéric Ozanam (1819-1953), comme on vient de la voir, mais aussi Claudius Hébrard (1820-1885), car tous deux voudraient, en ce domaine, indiquer le chemin à suivre pour les catholiques. S’ils se sont installés dans la capitale en 1841, le second revint plus fréquemment à Lyon où résidait sa famille et où il participa à la création de l’Institut catholique en 1842, de la Société de Saint-François Xavier en 1844 et où il fonda en 1848, le journal l’“Union nationale 2184 ”. Avec les débuts de la seconde République, les projets d’organisation du travail purent se multiplier sans entrave et être financés, après l’acceptation, le 5 juillet 1848, par l’assemblée nationale, d’ouvrir un crédit, pour alimenter la caisse de prêts aux associations ouvrières et patronales 2185 en formation.

Notes
2183.

Voir la fin de la partie du chapitre 6 consacrée aux insurrections lyonnaises de 1831 et 1834.

2184.

Xavier DE MONTCLOS, Article concernant Claudius Hébrard, in Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine … T. 6, “Le Lyonnais”, p. 226.

2185.

E. RÉVEIL, De quelques associations fraternelles et politiques à Lyon (1848-1850), Rey, 1905, 19 p. (pp. 3-4).