3. Les événements de 1848 ont-ils remis en question les providences ?

Si certaines providences comme celle de l’abbé Collet ne résistèrent pas à la tourmente de 1848 ,d’autres qui avaient subi les dégradations les plus importantes durent prendre des décisions urgentes : les providences de Sainte-Foy, de Jésus-Marie et du Pieux secours durent renvoyer les enfants jusqu’à ce qu’elles aient récupéré leurs pertes financières 2455  ; à la maison-mère de la Sainte-Famille, même les religieuses ont été contraintes en grand nombre d’aller travailler chez des particuliers : au début de mars 1848, il ne restait plus que 25 religieuses à la maison-mère de la Croix-Rousse contre 67 en 1846 2456 .

Les providences dévastées attendaient bien sûr le paiement de dommages. Il ne fut pas facile de fixer le montant des indemnités car les communautés religieuses réclamaient des sommes très importantes et les communes dans lesquelles s’étaient déroulés les événements ne voulaient pas toujours endosser la responsabilité des dégradations. A Saint-Etienne, le montant des créances pour les communautés religieuses des huit providences concernées, dans la ville et les villages environnants, avoisina le total de 400 000 francs 2457 et les plus forts contribuables de la ville durent avancer, le 20 février 1851, la somme de 120 000 francs 2458 . L’abbé Rey, au nom du refuge d’Oullins, perçut l’indemnité la plus forte, comparativement aux autres providences puisque la commune d’Oullins fut condamnée dans un premier temps à lui payer la somme de 398 669 francs 2459 . Mais les frères restés à Oullins furent d’abord contraints à réparer un petit bâtiment pour se loger et recevoir quelques orphelins et l’indemnité, qui fut réduite par la suite, ne commença à être versée qu’en 1856. L’œuvre, finalement, redémarra grâce à des dons et surtout à la transformation du refuge en colonie pénitentiaire 2460 .

Les providences furent donc obligées dans un premier temps de réduire leurs services mais elles durent aussi reconvertir leurs activités en tenant compte du décret du 24 mars 1848 qui demandait à ce que les travaux exécutés dans les communautés religieuses ne créent pas de concurrence fâcheuse pour l’industrie libre. Ce fut surtout le travail de la soie qui fut remis en question. Le tissage et le dévidage reprirent seulement après 1851 et à une échelle plus réduite. Les providences en furent souvent réduites aux travaux d’aiguilles. Ainsi, à la “Sainte-Famille”, à Lyon, on vit surtout de la couture et par la suite, les religieuses de cette congrégation travailleront dans l’enseignement ou dirigeront et surveilleront les jeunes filles dans quelques fabriques. En dehors de Lyon, les providences de la Sainte-Famille n’ont pas été dévastées 2461 et l’abbé Pousset aurait souhaité réinstaller des métiers à tisser, mais Mgr de Bonald était trop réticent. Il ne voulait pas provoquer de nouvelles hostilités ; voulant rassurer les ouvriers, protéger les religieuses et les enfants, il s’opposa vigoureusement à toute reprise du travail de la soie dans les providences, que ce soit à Lyon ou à Saint-Etienne. Ainsi, en 1852, lorsque les religieuses de Jésus-Marie essayèrent d’ouvrir à nouveau la providence de Fourvière, le cardinal leur écrivit “qu’il ne permettait pas aux religieuses de rétablir les métiers ; il y aurait trop de danger 2462 ”. L’année suivante, dans une lettre au maire de Saint-Etienne datée du 8 janvier 1853, il confirma cette prise de position ferme vis à vis des providences : “Il ne faut pas que dans les providences, on travaille à meilleur marché que dans les maisons des ouvriers de la ville… Quant à la fabrication des rubans en étoffe, je ne suis pas d’avis que les sœurs reprennent encore ce genre de travail dans leurs maisons 2463 ”. D’ailleurs, le règlement de la providence de la paroisse Sainte-Marie, rue de Foy, dut être changé : dans l’article 3 du règlement de 1852, il était indiqué qu’ “on verrait avec peine pour le moment les enfants travailler sur la soie” alors que le même article du règlement de 1853 affirme “qu’il n’est pas possible pour le moment que les enfant travaillent sur la soie 2464 ”. Le point de vue de Mgr de Bonald n’a pas changé lorsqu’il écrit à l’abbé Pousset le 15 août 1858 : “Je désire avant tout qu’on fasse des sujets de votre congrégation des religieuses plutôt que des ouvrières. Il y a plus d’un danger à faire d’une maison religieuse un atelier de travail 2465 ”.

Les directives du cardinal ont-elles été respectées ? Il semble que ce fut le cas dans les providences qui avaient subi des violences en 1848 : ainsi, à la maison-mère de la Sainte-Famille, à la Croix-Rousse, une trentaine de sœurs, en février 1849, vivent pauvrement de la couture et du produit de la vente du lait de deux vaches qui étaient à l’étable 2466 . Les sœurs sont presque toutes rentrées en mars 1849, mais les métiers ne sont pas remontés et en février 1851, l’atelier est même cédé à la sœur d’une religieuse 2467 . Il en a été de même à la providence de la Reine à Saint-Etienne où les religieuses n’ont pas osé réorganiser, après les événements d’avril 1848, leurs ateliers de dévidage et d’ourdissage qui fournissaient le principal revenu de l’établissement. Elles leur ont substitué les travaux de couture qui réclament des aptitudes particulières pour espérer devenir une bonne ouvrière et gagner autant d’argent que dans la préparation du travail de la soie 2468 . Toutefois, des métiers ont continué à fonctionner dans les providences de la “Sainte-Famille“ qui n’avaient pas été perturbées par les événements de 1848, à Beaujeu, à Mornant et à Cordelle où Mgr de Bonald, devant l’insistance de l’abbé Pousset, a fini par accepter la mise en route de trois ou quatre métiers à la condition que l’abbé n’y “envoie que des religieuses âgées et solides 2469 ” En règle générale, le travail de la soie ne s’est maintenu que dans des providences éloignées des deux foyers de contestation, Lyon et Saint-Etienne.   Si on examine le tableau des œuvres de bienfaisance du département du Rhône, dressé par l’administration en 1863, seul le Refuge Saint-Michel fait travailler les jeunes filles sur des métiers relatifs au travail de la soie, mais le tableau montre aussi que le nombre de providences reste aussi important qu’avant 1848 2470 et que pour la plupart d’entre elles, le travail des enfants demeure un enjeu financier majeur 2471 . Ainsi, à la providence de garçons de la paroisse Saint-Nizier, le travail des enfants correspond en 1854 à l’excédent du budget, 1200 francs 2472 . Les providences auraient préféré ne pas abandonner le travail de la soie car celui-ci reste plus rémunérateur. Les démarches faites à la providence Marie-Joseph de Montbrison, en 1871, pour empêcher le départ de la supérieure, sont à cet égard révélatrices : dans sa lettre à la supérieure générale des religieuses Marie-Joseph du Dorat dans la Haute-Vienne, un des administrateurs de la providence indique que le départ de la supérieure, Mère Alfred, serait préjudiciable à l’activité du dévidage installé par le fabricant Guinet de Lyon. Il précise aussi que l’état financier actuel ne peut se maintenir qu’à la condition de trouver dans le travail des enfants un revenu relativement considérable. La lettre du fabricant Guinet au curé de Notre-Dame de Montbrison, président de l’œuvre, soutient la même argumentation : “nous avons monté dans les bâtiments de la providence un dévidage de soies qui constitue le principal revenu de la maison… Si le résultat de cette entreprise a répondu à nos efforts, c’est à la vigilante supérieure que nous allons perdre que nous le devons … Sans elle, nous nous serions découragés plusieurs fois, surtout après nos essais malheureux de tissage… Quel que soit le mérite de la future supérieure, il lui manquera toujours la connaissance de la petite histoire de la soie à Montbrison et du mécanisme de cette industrie… 2473

Si certaines providences ont eu à résoudre de graves problèmes financiers après avoir abandonné le travail de la soie, d’autres ont réussi parfaitement leur reconversion 2474 et sont même devenues l’objet de plaintes de la part de commerçants dans un autre secteur de l’activité textile, celui de la lingerie. Le 18 avril 1861, 22 commerçants en lingerie de Lyon adressèrent au préfet Vaïsse une réclamation pour se plaindre de la concurrence qu’ils subissaient de la part de deux communautés religieuses, celle de Saint-Vincent-de-Paul qui dirigeait la providence de filles de la paroisse d’Ainay et celle du Bon Pasteur dirigeant le refuge sous le contrôle de la Société du patronage pour les jeunes filles 2475 . Ils reprochaient à la supérieure de la première communauté, sœur Marchand, de confectionner en grande quantité trousseaux et layettes, de quêter des travaux à domicile et d’y prendre à forfait des commandes. La supérieure du “Bon Pasteur”, pour sa part, se déguise en laitière pour cacher son état et vend deux fois par semaine à domicile des broderies. Après enquête, le préfet confirma les accusations des commerçants dans sa lettre du 6 juin 1861 adressée au ministre des cultes 2476 : il précise d’abord que dans la plupart des providences, on fabrique de la lingerie à façon pour les magasins et les particuliers mais dans les communautés mises en cause par les commerçants, il s’agit de véritables maisons de commerce qui fournissent aussi à leur clientèle des châles et des dentelles qu’elles achètent en gros pour les vendre au détail. Sœur Marchand, dont la providence, rue de la Charité, abrite 40 jeunes filles, est qualifiée d’une intelligence commerciale remarquable et profite de ses relations continues avec l’association laïque de Saint-Vincent-de-Paul pour s’introduire dans les maisons riches de Bellecour et s’enquérir des jeunes filles sur le point de se marier ou des jeunes femmes près d’accoucher. Le préfet évalue à trois ou quatre cent mille francs le chiffre d’affaires réalisé chaque année par sœur Marchand. Quant aux jeunes filles du refuge du “Bon Pasteur“, elles travaillent dans la lingerie, les broderies et les dentelles de prix. 2477 . Le préfet en conclut que les deux établissements font une concurrence redoutable aux marchands patentés de la ville. Mais, réaliste et faisant la part des choses, il fait remarquer que les commerçants ont provoqué eux-mêmes l’abus dont ils se plaignent car ils “ trouvent leur bénéfice à faire collectionner à prix réduits leurs articles de lingerie dans les providences, les ouvroirs … au préjudice des ouvrières de la ville … qui ne peuvent gagner de quoi vivre et presque toujours demandent à la prostitution les ressources que leur refuse le travail”.

Les providences de garçons qui ne pouvaient bien sûr se reconvertir dans la lingerie, installèrent d’autres activités dans leurs ateliers comme celle de la cordonnerie à la providence de la paroisse Saint-Nizier dirigée par les frères maristes 2478 . Mais les trois ou quatre providences de garçons créées dans le diocèse de Lyon, sous le second Empire, furent toutes des providences agricoles, à l’image du projet imaginé par l’abbé Rey dès 1842, qui voulait éloigner ses jeunes gens de la ville corruptrice et qu’il réalisa à Cîteaux en Côte d’or à partir de 1846 2479 . L’utopie de l’abbé Rey était en phase avec l’agronomie qui s’était développée dans la première moitié du XIXe siècle sous l’impulsion de l’Etat et des notables qui animèrent des sociétés d’agriculture. Une éducation agricole dans des fermes-écoles ou des colonies devait contribuer à former des laboureurs honnêtes et à rééduquer les enfants des villes. Au refuge d’Oullins, transformé en colonie pénitentiaire agricole comme Cîteaux 2480 , la principale activité fut celle de l’horticulture 2481  : en 1863, frères et sœurs de Saint-Joseph y encadraient 125 jeunes gens. En 1864, des notables catholiques stéphanois proposèrent à l’abbé Rey d’établir une colonie près de leur ville et constituèrent une société laïque de Saint-Joseph. Un domaine fut acheté à Saint-Genest-Lerpt. Deux dirigeants de la Société de Saint-Vincent-de-Paul à Saint-Etienne, Charles Serre et Auguste Gerin, ont largement collaboré à l’établissement de cette colonie. La société et le père Rey considérèrent que le but de cette maison paternelle serait l’accueil des orphelins, des abandonnés, des vagabonds et des enfants confiés en correction par leurs parents. Le conseil général et la municipalité de Saint-Etienne fournirent une aide financière. L’éducation était semblable à celle dispensée à Cîteaux et à Oullins : instruction chrétienne et primaire, formation à l’agriculture, à l’horticulture ou à des métiers de l’artisanat et de l’industrie recherchés à Saint-Etienne 2482 . L’initiation aux travaux d e l’horticulture était même proposée, en ville, aux orphelins de la providence de Saint-Joseph créée en 1861 à la Croix-Rousse 2483 et aux petits garçons orphelins âgés de trois à cinq ans de la maison de charité créée à Oullins en 1851 par la société de Saint-Vincent de Paul de Lyon 2484 .

Finalement, il y a eu un renouveau des providences sous le second Empire, lié au dynamisme des congrégations religieuses : si on prend l’exemple des religieuses Saint-Joseph de Lyon, elles contrôlent dans le diocèse, à la fin du second Empire, une quinzaine de providences, asiles ou refuges rassemblant plus de 600 jeunes filles sans compter les ateliers de femmes des fabriques de Tarare et Bourg-Argental 2485 que nous aurons l’occasion d’évoquer. Le dynamisme des congrégations religieuses concerne toute la France : les religieuses de Saint-Vincent-de-Paul, pour leur part, ont plus de 400 maisons où on enseigne les travaux à l’aiguille 2486 . Le nombre de providences ou ouvroirs de jeunes filles a, semble-t-il, beaucoup augmenté en France, à la fin du second Empire, puisque 2000 ouvroirs rassembleraient 80000 élèves et, si on tient compte du travail de 100000 religieuses, la production industrielle de toutes ces institutions représenterait le travail d’environ 150 000 personnes 2487 . En tout cas, le travail dans les providences dans la région lyonnaise reste, sous le second Empire, un facteur d’animosité à l’égard des communautés religieuses : ainsi en 1869, à Lyon, les ovalistes 2488 en grève, retrouvant les réflexes de 1848, se sont rendues, dans l’après-midi du 1er juillet, dans un atelier de la communauté des religieuses Saint-Charles, montée des Carmélites. Elles ont occupé les locaux et voulurent faire cesser le travail 2489 .

Tout en continuant à adapter leur production, les providences continuèrent à prospérer au XXe siècle : en 1900, sept providences abritaient 268 jeunes filles, en 1926, dix providences de la ville et aux alentours s’occupaient de 400 à 500 jeunes filles ; et, en 1976, il restait encore trois providences à Lyon 2490 . Mais, après le milieu du XIXe siècle, leur importance diminua, au profit des usines-internats, comme nous allons le découvrir.

Notes
2455.

J. FARNHAM, , Alternative childhood : Girls providences in nineteenth century Lyon (1800-1850) …p. 254. De 1848 à 1853, le bâtiment de Jésus-Marie, utilisé par la garde mobile, rapporta quelques revenus.

2456.

J. POUSSET-CARCEL, Deo Soli …, p. 342.

2457.

Arrêt de la cour d’appel de Lyon du 9 juillet 1850 acquiescé par délibération du conseil municipal de Saint-Etienne du 10 août 1850 (A.R. Saint-Joseph de Lyon, S15c). Les créances s’échelonnaient de 2500 francs pour la communauté de Saint-Priest-en -Jarez, à 148 000 francs, la plus élevée, pour la Providence de Saint-Etienne.

2458.

Document émanent de la mairie de Saint-Etienne (A. R. Saint-Joseph, S132 )

2459.

Jugement du tribunal de Lyon du 30 août 1849 (A.M. de Lyon, I240, pièce 304). La commune d’Oullins fit appel et obtint en 1853 une diminution de l’amende, désormais fixée à 250 000 francs. Celle-ci fut partagée avec les communes de Lyon, de Saint-Foy, de la Guillotière et de la Croix-Rousse, car la majorité des manifestants fut reconnue originaire de ces communes (E. BARATAY, Le père Joseph Rey, …, p. 71-72).

2460.

E. BARATAY, …, p. 72.

2461.

J. POUSSET-CARCEL, Deo Soli …, p. 340.

2462.

Lettre de Mgr de Bonald à la supérieure générale, Mère Saint-Andrée Ramier, du 8 août 1852. Finalement, la providence de Jésus-Marie ne fut jamais rétablie et les bâtiments abritèrent une pension pour dames âgées (J. FARNHAM, Alternative childhood : Girls providences in nineteenth century Lyon (1800-1850) …, p. 257).

2463.

Ibid., p. 257.

2464.

Règlements du 4 mars 1852 et du 12 janvier 1853 approuvés par Mgr de Bonald (A. R. Saint-Joseph de Lyon, S15A).

2465.

J. POUSSET-CARCEL, Deo Soli …, p. 500-501.

2466.

Idem, p. 359 (informations prises dans l’histoire de la congrégation de la Sainte-Famille par l’abbé Pousset)

2467.

Ibid, p. 386.

2468.

J. M. CHAUSSE, Reine Françon et la providence de la Reine à Saint-Etienne …, pp. 32 et 38. L’abbé Chausse souhaite que “le travail sur la soie soit en grande partie substitué au travail assez improductif de la couture” pour augmenter les revenus et pour assurer un métier plus lucratif aux jeunes filles (p. 33). On peut noter aussi une reconversion similaire pour la providence, à Lyon, des sœurs de la Trinité, dont les métiers avaient brûlé en 1848. Les filles sont désormais employées à des travaux de couture ou de lingerie (Annuaire de Lyon et du département du Rhône de 1864, pp. 356-357). Quant à la section des Pénitentes du “Refuge”de Saint-Etienne qui regroupait des jeunes filles ayant fait des vœux temporaires et vivant du travail de la soie, elle dut fermer après les émeutes de 1848 (L. REGAT, L’œuvre du Refuge, 1837-1918…, p. 10).

2469.

J. POUSSET-CARCEL, Deo Soli …, p. 505.

2470.

Si dans l’index de l’annuaire de Lyon, la rubrique providence a disparu en 1849, celle-ci est réapparue par la suite et occupe dans les années 1860 une place aussi importante qu’avant 1848. Parmi les cinq providences de filles créées dans l’agglomération lyonnaise sous le second Empire, il faut mettre à part celle du Prado où les enfants ne travaillaient pas. A Saint-Etienne, en 1867, les providences Sainte-Marie et du Pieux-Secours où se trouvaient des ateliers de travail, accueillaient respectivement 42 et 60 jeunes filles. (Nomenclature des établissements privés de la ville de Saint-Etienne au 1er janvier 1867 : Archives municipales de Saint-Etienne 2 Q48).

2471.

Tableau daté du 14 janvier 1863 (A.M. de Lyon, 744WP074).

2472.

Providence des jeunes garçons de la paroisse de Saint-Nizier, fonctionnement (1854-1862) : A.M. de Lyon, 744WP074.

2473.

Lettres écrites en juillet 1871 (Archives des religieuses Marie-Joseph du Dorat dans la Haute-Vienne).

2474.

Ainsi, les Trappistines de Vaise ont acheté des métiers à broder et ont établi un pensionnat qui ne recevait pas seulement des orphelines, mais aussi des enfants de familles moyennes qui pouvaient payer une pension (J.B. MARTIN, Histoire des églises et chapelles de Lyon, Lardanchet, T.II, 1909, 497 p.( pp. 114 et 115).

2475.

A.N. F19/6324. Pourtant, dans les directives du manuel des œuvres des sœurs de Saint-Vincent-de-Paul de 1841, il était précisé “Qu’on ne cherchait point à profiter du talent des jeunes filles en vue de l’intérêt matériel de la maison”. (J. FARNHAM, Alternative childhood : Girls providences in nineteenth century Lyon (1800-1850) …, p. 190).

2476.

A.N. F19 / 6324.

2477.

A.N. F19/6324. Le refuge établi aux environs de Lyon, au lieu dit “Le point du jour“ dans un ancien château, rassemble 40 sœurs cloîtrées et 50 jeunes filles orphelines ou enfermées par la volonté de leurs parents.

2478.

Rapport annuel du 3 janvier 1851 (B.M. de Lyon, Fonds Coste : 110793). A cette date, les Frères Maristes dirigeaient quatre autres providences : deux à Lyon, une à Saint-Etienne et une à Saint-Chamond.

2479.

E. BARATAY, Le père Joseph Rey … voir le chapitre III de l’ouvrage, qui évoque la crise de 1848 et la transformation de l’œuvre de 1846 à 1849.

2480.

L’abbé Rey fut nommé par le ministère, directeur de la colonie de Cîteaux en 1851 et l’abbé Pont, de celle d’Oullins. En 1853, Mgr de Bonald approuva les statuts de la société religieuse de Saint-Joseph. (E. BARATAY, pp. 78 et 85).

2481.

Dans l’autre providence agricole du Rhône, celle de Saint-Isidore à Vernaison (Rhône), les jeunes garçons apprenaient les travaux de la petite et grande culture (tableau des œuvres de bienfaisance du département du Rhône du 14 janvier 1863, A.M. de Lyon, 744 WP 074)

2482.

E. BARATAY, …, pp. 105 à 109 et livret de la Société de Saint-Vincent-de-Paul à l’occasion du cinquantenaire (1844-1891), Archives de la Société de Saint-Vincent-de-Paul à Paris.

2483.

A.M. de Lyon, 744WP076

2484.

Annuaire de Lyon de 1859, p. 352

2485.

F. MONNIER, De l’organisation du travail manuel des jeunes filles : les internats industriels, rapport présenté à la société de protection des apprenties, 1862, 71 p., pp. 12 et 13 (B.N.F., R.44264). Les jeunes filles de ces établissements confectionnent surtout des objets de lingerie mais aussi des aiguilles et des épingles et les incurables d’Ainay mettent en livraison les Annales de la société pour la Propagation de la Foi.

2486.

F. MONNIER, ibid., p. 8.

2487.

Paul LEROY-BEAULIEU, Le travail des femmes au XIX e siècle, Charpentier et Cie, 1873, 464 p. (p. 377).

2488.

Voir la fin du chapitre 5.

2489.

J. BRUHAT, “Anticléricalisme et mouvement ouvrier avant 1914”, in Christianisme et monde ouvrier, cahier du “mouvement social” n°1, Les éditions ouvrières, 1975, 300 p. (p. 103).

2490.

L. STRUMINGHER, Women and the making of the working class..., p. 63.