1. Une priorité : le catéchisme aux enfants pauvres, en vue de la première Communion

Le faubourg de la Guillotière, où l’abbé Chevrier commence son sacerdoce, a déjà une population de 40 000 habitants en 1850, qui va fortement augmenter sous le second Empire, avec l’implantation des nouvelles industries 2744 . Les ouvriers, nombreux, avec une prédominance des femmes dans l’industrie textile et l’habillement, travaillent le plus souvent à la tâche, à domicile ou dans de petits ateliers 2745 . De nombreux enfants travaillent, que ce soit dans la cristallerie Dillaz, où ils représentent plus de 40 % des 439 ouvriers ou dans les métiers de l’industrie textile, comme fileurs, bobineurs ou renvoyeurs de navette. Les ouvrières qui travaillent dans cette industrie et dont le salaire est très faible, se livrent, le soir, à la prostitution. Beaucoup de prostituées se recrutent dans la population nouvellement arrivée à Lyon. Les émigrants viennent le plus souvent des campagnes du Dauphiné, dont est originaire la mère d’Antoine Chevrier, et de la Savoie. Polonais, Autrichiens, Suédois, Espagnols et des Mexicains sont également présents à la Guillotière 2746 . Dans ce faubourg, les rues ne sont pas pavées, et comme il n’y a ni service des eaux, ni égouts, ni transports, les ouvriers doivent s’installer le plus près possible des ateliers, dans de pauvres maisons de brique ou de pisé 2747 .

A la seule paroisse de la rive gauche du Rhône, Saint-Louis de la Guillotière, créée en 1803, s’étaient ajoutées celle de Saint-Pothin, en 1826, pour les Brotteaux, celle de Saint-Maurice, en 1843, pour la Guillotière, à Montplaisir, et celle de Saint-André, en 1846. Cette dernière longeait le Rhône sur six kilomètres dans le quartier Béchevelin. Dans la paroisse Saint-André, qui rassemblait entre 7 000 et 8 000 habitants, avait été nommé un nouveau curé, M. Barjot, en mars 1850, deux mois avant l’arrivée de l’abbé Chevrier. En 1853, l’autorité diocésaine nomma un second vicaire, M. Haour. Le ministère de l’abbé Chevrier fut surtout marqué par les confessions, la visite, l’après-midi, des pauvres et des malades et la prédication. Ses sermons mettaient surtout en exergue, l’amitié de Dieu envers tous les hommes 2748 . Comme il se souciait particulièrement des enfants non catéchisés, il lança, un jour, un appel aux chrétiens de sa paroisse pour qu’ils amènent aux prêtres, les adolescents et les adolescentes qu’on laissait croupir dans une honteuse ignorance 2749 . L’abbé Chevrier constate d’ailleurs, comme nous avons déjà eu l’occasion de l’indiquer 2750 , que l’impiété et l’irréligion règnent à la Guillotière : la plupart des enfants ne voient jamais leurs parents prier et pas davantage venir à l’église pour la messe ou pour se confesser 2751  ; bien des chrétiens se contentent de venir “chaque année, au temps de Pâques, pour l’aveu de leurs fautes, c’est à dire les mêmes fautes que celles qu’ils ont déjà répétées l’année dernière, il y a deux ans, trois ans et précédemment 2752 ”. Il fait le lien entre la misère ouvrière et l’irréligion lorsqu’il évoque ces ateliers où le travail de tous les jours et de toutes les heures absorbe entièrement les ouvriers qui ne fréquentent plus l’église ; il constate également, avec douleur, ces enfants qui “n’ont pas d’autre destinée que celle des machines autour desquelles ils se meuvent 2753 ”. Il regrette aussi que beaucoup de parents ne fassent faire leur première Communion à leur enfant que “parce que, sans cela, on ne peut le recevoir dans un atelier, dans le commerce … 2754 ”. La tâche de l’abbé Chevrier dans la paroisse Saint-André était très lourde, aussi la maladie l’éloigna-t-elle pendant quatre mois, à la fin de 1855 ; il eut, toutefois, à son retour, la satisfaction de voir son ministère allégé, grâce à la création d’une nouvelle paroisse, dans la partie nord de Saint-André, celle de l’Immaculée Conception 2755 .

Les événements vécus par Antoine Chevrier au cours de l’année 1856 furent déterminants dans sa décision de vivre à l’avenir dans la pauvreté. Le 31 mai 1856, le Rhône déferlant sur la plaine de la Guillotière, provoquait la mort de 18 personnes et l’écroulement de 335 maisons 2756 . Les deux vicaires de Saint-André parcoururent alors, en barque, la Guillotière pour distribuer du pain à chacun et, on remarqua plus qu’à l’accoutumée, leur dévouement à l’égard du prochain. Peu de temps après, l’abbé Giraudier, ami de l’abbé Chevrier, lui parlait de l’accueil des familles touchées par l’inondation, dans la maison de l’Enfant-Jésus de Camille Rambaud et il amena son confrère à la Cité où il put rencontrer frère Camille 2757 . C’est à la suite de son expérience spirituelle vécue lors de la nuit de Noël 1856, devant la crèche de l’église Saint-André, qu’Antoine Chevrier résolut de tout quitter et de vivre le plus pauvrement possible. Il venait de méditer sur la pauvreté du Christ et son abaissement parmi les hommes à partir du passage de l’évangile : “Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous 2758 ” Mais le désir de l’abbé Chevrier de vivre pauvrement, en se dépouillant de divers objets, fut mal perçu par ses confrères de la paroisse Saint-André ; de plus, le curé de la paroisse n’apprécia pas ses initiatives apostoliques, lorsqu’il voulut, en 1857, regrouper, à part, quelques jeunes gens de Saint-André, pendant les vacances scolaires, aidé par un séminariste et un de ses amis 2759 . Ces contrariétés amenèrent l’abbé Chevrier à se décider à quitter la paroisse et, après avoir consulté le curé d’Ars 2760 , il proposa à Camille Rambaud de remplacer l’aumônier de la Cité de l’Enfant-Jésus, qui venait d’être retiré par le Provincial des Capucins. Le cardinal de Bonald donna immédiatement son accord 2761 .

A la Cité, où il rentra en août 1857, le nouvel aumônier put partager le mode de vie spartiate que s’imposaient Camille Rambaud et Paul du Bourg ; il y souscrivit, d’ailleurs, par écrit, au cours de la retraite qu’il fit au grand séminaire à la fin de 1857, en affirmant son désir de coucher sur la planche ou sur une paillasse 2762 . Il devait, à la Cité, assurer la messe, le dimanche et en semaine et faire le catéchisme à une vingtaine d’enfants, dont quelques malades incurables, qui se préparaient à la première Communion. Celle-ci avait lieu en juin ou à Noël et les enfants étaient gardés à la Cité pendant six mois 2763 . Dans sa première instruction du dimanche, à la Cité de l’Enfant-Jésus, le Père Chevrier affirma à son auditoire qu’on ne dérangeait jamais un prêtre, qu’il était à leur disposition et, si on voulait le rendre heureux, il fallait le faire beaucoup travailler. Comme il s’adressait, à la Cité, à un auditoire restreint, composé d’enfants, d’ouvriers et de quelques personnes pieuses, sa parole se fit plus simple et plus familière 2764 . Afin de donner aux ouvriers la facilité de s’instruire de leur religion, il imagina de mettre dans la chapelle de la Cité, un tronc où chacun était invité à déposer ses demandes d’éclaircissement, ses objections, ses cas de conscience et, chaque dimanche, il y répondait. Par ailleurs, chaque soir, il instituait un catéchisme, ouvert à tout venant et tous les jeudis, il se rendait sur les pentes de la Croix-Rousse, catéchiser des ouvrières en soie, dans l’atelier de Mlle Chapuis 2765 . A la Cité, où il occupait, au rez de chaussée de la maison Saint-Joseph, deux chambres au milieu des ouvriers, il donnait également à ces derniers, des conseils d’économie, en les incitant à ne pas acheter à crédit et à mettre en place une caisse de prévoyance 2766 . Il s’efforçait donc de faire quelque chose pour les pauvres, mais surtout pour les enfants privés d’instruction religieuse. Ainsi, le catéchisme eut lieu d’abord deux fois par semaine à la Cité, puis tous les jours et enfin, plusieurs fois par jour. Au début de 1859, il écrivit à Camille Rambaud, qui était à Rome, qu’il se sentait appelé de plus en plus à se consacrer aux enfants de la Cité et à leur première Communion 2767 .

Désormais, l’apostolat du Père Chevrier sera toujours consacré aux enfants : quand il fondera, en 1866, “l’école cléricale”, il voudra que les séminaristes soient “élevés avec ses enfants pour qu’ils les comprennent bien” et, lorsqu’en 1867, il sera nommé curé de la paroisse du Moulin-à-Vent, il ne délaissera pas “l’œuvre de la première communion” au Prado 2768 . Seulement, il a constaté qu’à la Cité, cette œuvre ne fonctionnait pas. La préparation des enfants et ceux qui persévéraient étaient de plus en plus rares. Dans sa lettre écrite à Camille Rambaud, il faisait remarquer que les Frères 2769 qui le secondaient, se laissaient accaparer par des tâches matérielles et que les habitants de la Cité ne voyaient pas les enfants avec plaisir 2770 . Le Père Chevrier pensa de plus en plus à poursuivre son œuvre de catéchisme pour les enfants pauvres, en dehors de la Cité de l’Enfant-Jésus, ce qui le conduisit à s’installer, comme nous le verrons, au Prado ; mais sa décision fut fortement influencée par ses collaborateurs. Il s’agissait de Pierre Louat, appelé Frère Pierre, entré dans l’œuvre de Camille Rambaud en 1856, et qui s’occupait du catéchisme des garçons ; intervinrent également deux jeunes femmes, entrées à la Cité un an après le Père Chevrier : Amélie Visignat, sœur Amélie, qui, après avoir vendu son atelier d’ourdissage et ses bijoux, en avait donné le prix à Camille Rambaud, et Marie Boisson, sœur Marie, ouvrière en soie, qui, rentrée en même temps que cette dernière à la Cité, fit la classe aux petites filles et s’occupa avec sœur Amélie de celles qui se préparaient à la première Communion 2771 .

A la fin de l’année 1859, Frère Pierre et Sœur Amélie quittèrent la Cité pour réunir, sur la colline de Fourvière, l’un, des adolescents, l’autre, des petites filles, en vue du catéchisme 2772 . Sœur Marie demanda au Père Chevrier l’autorisation de les suivre, mais celui-ci refusa, à moins que le cardinal ne lui en donne la permission. Or, ce dernier la lui donna, à condition qu’elle restât sous la direction du Père Chevrier, qui, finalement, eut à assumer la responsabilité de deux œuvres de première Communion, une à la Cité et une autre qui commençait à Fourvière. Comme Pierre Louat resta peu de temps à Fourvière, avant de s’installer à la Guillotière, le Père Chevrier partageait son temps entre la Cité, Fourvière et la Guillotière 2773 . Le cardinal de Bonald pensait donc que le Père Chevrier ne resterait pas à la Cité et, à la fin du mois de septembre 1860, il le nomma aumônier des prisons. L’idée lui en avait été probablement suggérée par un ami du Père Chevrier, l’abbé Boulachon, qui était lui-même aumônier des prisons. Mais, l’aumônier de la Cité de l’Enfant-Jésus, qui envisageait essentiellement de poursuivre une œuvre de première Communion des jeunes gens, fut contrarié par cette nomination qu’il ne souhaitait pas. Devant son désarroi, qu’il avait déjà exprimé à son évêque, Sœur Amélie et Sœur Marie se rendirent à l’archevêché, accompagnées des petites filles, originaires des divers quartiers de Lyon, que leur avait envoyées le Père Chevrier et qui se préparaient à la première Communion. Elles supplièrent le cardinal de leur laisser leur aumônier au moins jusqu’à Noël. Ce dernier accepta et leur dit : “Annoncez-lui dès ce soir que je lui accorde de rester à la Cité, afin qu’il dorme tranquillement 2774 ”. Dès lors, Frère Pierre et Sœur Amélie sollicitèrent à nouveau le Père Chevrier pour le décider à réunir les deux maisons de Fourvière et de la Guillotière et à en prendre la direction. Mais il hésitait et il fallut qu’un jour où, passant devant la plus ancienne salle de danse de la Guillotière, celle du Prado, il lise sur la porte de cet établissement, qu’il était à vendre ou à louer, pour qu’il prenne sa décision 2775 .

Mgr de Bonald donna facilement son autorisation, mais le curé de Saint-Louis et ses vicaires furent beaucoup plus réticents car ils n’envisageaient pas avec plaisir une nouvelle chapelle. Frère Louat, chargé de négocier, finit par obtenir l’accord du curé de la paroisse. Il fallut également trouver de l’argent pour payer la location et persuader le propriétaire que les locataires étaient solvables 2776 . Un ami du Père Chevrier, le Père Rolland, aumônier de Saint-Jean-de-Dieu, dont la famille était riche, paya le loyer de la première année et s’engagea pour les cinq autres. Comment assurer, ensuite, les dépenses de la maison du Prado ? Les donateurs et donatrices furent nombreux, parfois très généreux 2777 et le Père Chevrier appréciait particulièrement les dons des ouvriers et des ouvrières : un ouvrier cristallier fit don de l’unique lustre en verre de la chapelle et dans des ateliers de dévidage, des ouvrières mettaient, tous les jours, un ou deux sous de côté, puis l’une d’elles portait la somme recueillie, le dimanche, au Père Chevrier. “J’aime bien quand vous me donnez de l’argent”, dit-il à une canuse qui tenait un atelier, “c’est l’argent des ouvriers, c’est de l’argent péniblement gagné. Il vaut le double de celui des autres 2778 ”. En 1862, le Père Chevrier imagina des cahiers de souscription de cinq francs par an confiés aux curés des paroisses : il y expliquait que le but de son œuvre, à laquelle le cardinal avait donné sa haute approbation, était de préparer à la première Communion les enfants qui n’avaient pu la faire dans les paroisses. Il précisait aussi que la maison du Prado acceptait volontiers des lits, des draps, des couvertures, des chemises … et qu’elle était obligée de supplier les maîtres de recevoir les enfants sans aucun trousseau quand ils étaient placés 2779 . Contrairement aux autres providences, celle du Prado ne disposait d’aucun revenu et les lendemains n’y étaient jamais assurés.

Notes
2744.

Nous avons déjà souligné dans le chapitre 5 à propos de la transformation des espaces urbains, la diversité des activités à la Guillotière, qui sera rattachée à Lyon en 1852.

2745.

Seuls, 10 % travaillent dans des établissements industriels importants comme la cristallerie Dillaz ou les chantiers de la Buire. A la fin du second Empire, la part du textile aura diminué et les industries métallurgiques du bâtiment et des transports auront progressé [Vincent FEROLDI, Le quartier Saint-Louis de la Guillotière (1851-1876), thèse, Lyon II, 1981, T. 1, 189 p. (pp. 44-45, 160-161) et T. 2, 202 p. (p. 96)].

2746.

Ibid., T. 1, pp. 69, 97, 118.

2747.

YVES MUSSET, “Le point de départ : le choc de l’incroyance au contact du peuple ouvrier de la Guillotière”, Prêtres du Prado, Série française, n° 32, octobre 1979, p. 61.

2748.

J.F. SIX, Un prêtre, Antoine Chevrier …, pp. 100, 102 et 109 et C. CHAMBOST, Vie nouvelle du vénérable Antoine Chevrier…, pp. 41-53.

2749.

Yves MUSSET, ”Le point de départ : le choc de l’incroyance au contact du peuple ouvrier de la Guillotière” …, p. 65. Mais son appel resta sans réponse.

2750.

Voir au début du chapitre 7, le paragraphe consacré à l’attitude des ouvriers face à l’Eglise.

2751.

Sermon de l’abbé Chevrier pour le dimanche avant la première Communion, en 1852, cité par Y. MUSSET, “Le point de départ : le choc de l’incroyance” …, p. 62.

2752.

Ibid., p. 63 (Sermon sur l’esprit chrétien, en 1857).

2753.

Sermon de l’abbé Chevrier sur l’éducation chrétienne, 1852 (Idem p. 64).

2754.

Sermon pour le dimanche avant la première Communion, 1852 (Idem, p. 65).

2755.

C. CHAMBOST, Vie nouvelle du vénérable Antoine Chevrier…, p. 69.

2756.

Vincent FEROLDI, Le quartier Saint-Louis de la Guillotière (1851-1876) …T. 1, pp. 132-134.

2757.

J.F. SIX, Un prêtre, Antoine Chevrier …, pp. 113-121

2758.

Evangile selon Saint-Jean (1, 14). Antoine Chevrier se sentait appelé à s’engager dans le chemin qu’avait pris le fils de Dieu au jour de son incarnation, pour se faire proche des hommes et partager la vie des pauvres. Par la suite, il a établi aussi une relation entre la grâce reçue cette nuit de Noël et la fondation du Prado. (Y. MUSSET, “La fondation du Prado par le Père Chevrier”, Prêtres du Prado, Série française, n°18, juin 1973, p. 11).

2759.

Le curé, M. Barjot, sortit un jour de l’église, pour gifler un des jeunes gens qui faisait trop de bruit et demanda à son vicaire de cesser ce nouveau moyen d’apostolat (Ibid., pp. 14-15).

2760.

Voir la fin du chapitre 3.

2761.

“La fondation du Prado par le Père Chevrier” …, p. 15. A l’archevêché, l’abbé Chevrier avait la réputation d’être un des ecclésiastiques les plus estimables et les plus méritants du diocèse (Lettre de l’inspecteur d’académie au préfet du Rhône du 23 février 1861, Refuge du Prado - Fonctionnement : 1860-1861, A. M. de Lyon. 744 WP 076).

2762.

“La fondation du Prado par le Père Chevrier” …,, p. 16. Dans ce premier règlement de vie, il affiche aussi son intention d’abandonner à Camille Rambaud son traitement d’aumônier et l’argent de ses messes [Antoine LESTRA, Le Père Chevrier, 1935, Flammarion, 250 p. (pp.47-48)].

2763.

Y. MUSSET, “La fondation du Prado par le père Chevrier”, Prêtres du Prado …, p. 18. Le Père Chevrier stimulait la piété des enfants par des pèlerinages, à Fourvière et même à Ars, où il les menait à pied (A. LESTRA, Le Père Chevrier …, p. 43).

2764.

A. LESTRA, Le Père Chevrier …, p. 43 et Y. MUSSET, “Traits caractéristiques de la pastorale d’Antoine Chevrier en matière de catéchèse”, Prêtres du Prado, Série française, n°33, mars 1990, p. 31.

2765.

C. CHAMBOST, Vie nouvelle du vénérable Antoine Chevrier…, p. 97 et A. LESTRA, Le Père Chevrier …, p. 45.

2766.

J.F. SIX, Un prêtre, Antoine Chevrier …, pp. 134-142.

2767.

Y. MUSSET, “Traits caractéristiques de la pastorale d’Antoine Chevrier en matière de catéchèse …”, p. 32 et “La fondation du Prado par le père Chevrier”, Prêtres du Prado …, pp. 19-20.

2768.

Y. MUSSET, “La fondation du Prado par le père Chevrier”…, p. 20.

2769.

Quelques jeunes gens et jeunes filles appelés déjà “Frères” et “Sœurs” l’aidaient dans sa tâche de catéchiste.

2770.

Les enfants ne pouvaient jouer dans la cour, encombrée de matériaux de construction. En 1860, il lui restait 15 garçons et 10 filles des ménagers ouvriers (A. LESTRA, Le Père Chevrier …, p. 58 et p. 61), alors que deux ans auparavant, il y avait 24 garçons et 6 filles (Y. MUSSET, “La fondation du Prado par le père Chevrier”…, p. 26).

2771.

Y. MUSSET, “La fondation du Prado par le père Chevrier”…, p. 26. Elles portaient déjà le nom de Sœur, mais sans costume. Sœur Marie devint plus tard la première supérieure des Sœurs du Prado.

2772.

Tous deux voulaient inciter le Père Chevrier à suivre leur exemple, mais ce dernier attendait, pour prendre une telle décision, le retour de Rome de Camille Rambaud.

2773.

Le Père Chevrier se rendait dans le local de Frère Pierre, où se trouvait une dizaine de jeunes gens, trois ou quatre fois par semaine, pour leur faire le catéchisme. Il instruisait également, de même que le curé de la paroisse Saint-Just, les filles réunies par Sœur Amélie et Sœur Marie qui étaient aidées matériellement par des connaissances du Père Chevrier. Après la première Communion, on les plaçait en apprentissage ou on les rendait aux parents. (Y. MUSSET, “La fondation du Prado par le père Chevrier”…, pp. 27-28 et C. CHAMBOST, Vie nouvelle du vénérable Antoine Chevrier…, p. 140).

2774.

Y. MUSSET, “La fondation du Prado par le père Chevrier”…, pp. 29-30.

2775.

Ibid., p. 31. Le Prado, rue Dumoulin, à la Guillotière, était un des lieux où, au milieu du XIXe siècle, beaucoup d’usines étaient établies ; mais c’était là, aussi, que se trouvait un bal public, bien connu par la population locale, où un millier de danseurs pouvaient évoluer à l’aise. Aux dires de la bourgeoisie lyonnaise, c’était le bal le plus mal famé de Lyon. (V. FEROLDI, Le quartier Saint-Louis de la Guillotière (1851-1876) … T. 1, p. 9 et 104).

2776.

Le propriétaire du Prado demandait 4 000 francs de location par an, payable chaque trimestre et d’avance. De plus, il ne consentit un bail de 6 ans qu’à la condition d’avoir une personne solvable. (Y. MUSSET, “La fondation du Prado par le père Chevrier”…, p. 34).

2777.

Dès le début, il y eut 40 souscriptions et en 1867, le Père Chevrier et Frère Loriot purent acheter le Prado dont le prix de 80 000 francs fut entièrement payé en 1867, grâce à la charité lyonnaise. En 1865, Frère Louat avait vendu au Père Chevrier la moitié indivise de la propriété car il voulait entrer dans la Société de Marie. (C. CHAMBOST, Vie nouvelle du vénérable Antoine Chevrier…, p. 172 et p. 259).

2778.

Ibid., p. 175 et A. LESTRA, Le Père Chevrier …, pp. 71-72.

2779.

C. CHAMBOST …, p. 178 et A. LESTRA …, p. 72.