III. De nouvelles églises et de nouvelles paroisses pour suivre l’expansion industrielle

Dans les paroisses françaises du XIXe siècle, on a restauré, agrandi et construit, en grand nombre, des édifices destinés au culte catholique. Il s’agissait d’adapter les églises aux nécessités du temps ; il s’agissait aussi d’un désir de renouveau et, pour le clergé, d’engager une politique de reconquête religieuse en multipliant la création des succursales 2977 . Les nécessités du temps se traduisaient, dans le diocèse de Lyon, par une augmentation de la population, qu’elle soit rurale ou urbaine ; c’était la raison principale de la construction ou de la reconstruction de nouvelles églises, élevées à la gloire de Dieu en si grand nombre, qu’elles constituaient une des plus grandes joies du cardinal de Bonald, à la fin de son épiscopat 2978 . Quelles furent l’ampleur et les modalités de la construction des églises et de la fondation des paroisses dans le diocèse, que ce soit dans les campagnes ou dans les villes, et tout particulièrement dans les deux métropoles industrielles, Lyon et Saint-Etienne ?

Notes
2977.

Bernard DELPAL, “La construction d’églises, un élément du détachement religieux au XIXe siècle”, Revue d’histoire de l’Eglise de France, n°190, janvier-juin 1987, pp. 67-69. De 1838 à 1878, on a créé en France plus de 4 000 paroisses (G. CHOLVY, La religion en France de la fin du XVIII e siècle à nos jours, Hachette, 1999, 254 p. (p. 65).

2978.

Anonyme, Vie de son éminence, le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon …, p. 150. Le cardinal pouvait aussi se réjouir d’avoir remplacé, en 1859, l’ancien séminaire, situé à la Croix-Rousse, par un nouveau bâtiment, moins enserré dans l’espace urbain, sur le coteau de Saint-Just.