Université Lumière - Lyon 2
École doctorale Sciences des Sociétés et du Droit
Faculté de Sociologie et d’Anthropologie
Groupe de recherche sur la socialisation
Des cahiers au village. Socialisations à l’écrit et pratiques d’écriture dans la région cotonnière du sud du Mali.
Thèse de doctorat de sociologie
Sous la direction de Bernard LAHIRE
Présentée et soutenue publiquement le 16 mars 2007
Devant un jury composé de :
Gérard DUMESTRE, Professeur à l’Institut National des Langues Orientales
Daniel FABRE, Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales
Béatrice FRAENKEL, Directrice d’études à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales
Étienne GÉRARD, Chargé de recherche à l’Institut de Recherche sur le Développement
Yves GRAFMEYER, Professeur à l’Université Lumière - Lyon 2
Bernard LAHIRE, Professeur à l’Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines de Lyon

Remerciements

Ce travail a été rendu possible par une allocation de recherche du Ministère de l’Education Nationale, que j’ai reçue en tant qu’allocataire-monitrice à l’Université Lyon 2 entre 2002 et 2005. Une bourse Jean-Walter Zellidja de l’Académie française m’a donné les moyens d’effectuer un premier terrain en 2001. Enfin, un poste d’ATER à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, obtenu en septembre 2006, m’a permis d’achever la rédaction dans de bonnes conditions.

Au Mali, je tiens à remercier tout d’abord les personnes qui m’ont reçue et accueillie lors de mes enquêtes, en particulier mes logeurs à Fana, Ibrahima Dembélé et Hinda Keïta. Je ne peux nommer ici toutes les personnes qui m’ont offert leur hospitalité, et leur amitié parfois, dans les villages où j’ai travaillé, mais mes pensées vont d’abord à eux.

J’ai été assistée sur place par plusieurs personnes, sans le travail desquelles je n’aurai pu mener à bien mon enquête. Je tiens à remercier en particulier Baba Kané et Abdoulaye Fomba, instituteurs. Joseph Gaston Traoré a fournit un travail appréciable en transcrivant une partie des entretiens.

A Bamako, Mamadou Lamine Haïdara, trop tôt disparu, a été mon interlocuteur le plus précieux, je lui dois en particulier de m’avoir orientée vers le village où j’ai le plus enquêté, et de m’avoir confiée à mes logeurs de Fana.

Je remercie tous les membres de la CMDT avec lesquels j’ai travaillé, en particulier Cheick Oumar Doucouré (Bamako), Youssouf Sidibé (Fana) et Mamadou Youssouf Cissé (Koutiala).

J’ai trouvé un accueil favorable à l’Institut des Sciences Humaines de la part du directeur, Kléna Sanogo et des chercheurs présents. Les échanges avec les formateurs et linguistes de la DNEB au Ministère de l’Education Nationale et du CNRENF (ex DNAFLA) ont été fructueux. Je remercie tout particulièrement Ndo Cissé et Youssouf Diallo.

En France, je remercie tout d’abord mon directeur de thèse, Bernard Lahire, d’avoir accepté de diriger ce travail sur un terrain inconnu de lui. Ses exigences méthodologiques et son cadrage théorique ont été essentiels pour entreprendre et mener à bien ce travail.

Je tiens à exprimer également toute ma reconnaissance à Gérard Dumestre pour ses encouragements à toutes les étapes de ma recherche, pour sa relecture attentive, et pour m’avoir fait partagé sa profonde connaissance de la langue bambara et du Mali.

La rencontre de Cécile Van den Avenne au cours de cette thèse a été décisive et m’a permis de donner à mon corpus de cahiers toute sa place dans l’analyse. Je tiens à la remercier pour son aide efficace et enthousiaste.

Les échanges avec les doctorants de mon laboratoire de rattachement, le Groupe de Recherche sur la Socialisation (CNRS - Université Lyon 2 - ENS Lettres Sciences Humaines), ont été importants dans la progression de mon travail, notamment avec Fanny Renard. Je tiens à remercier également les chercheurs du Laboratoire de Sciences Sociales de l’ENS de Paris (devenue équipe ETT du CMH) avec lesquels je suis restée en contact tout au long de ce travail, et en particulier Benoît de l’Estoile.

Mes remerciements vont aussi à Béatrice Fraenkel pour ses conseils avisés et ses encouragements.

J’ai eu l’occasion d’exposer des éléments de ce travail dans plusieurs séminaires, et je remercie les enseignants qui m’ont invitée, notamment Eric Fassin et Didier Fassin ainsi que Jean-Pierre Terrail.

Sans pouvoir citer toutes les personnes qui m’ont reçue, conseillée, communiqué leurs travaux, j’adresse mes remerciements à Alban Bensa, Bernard Dumont, Uta Papen et Dominique Vellard.

Mes amis et collègues ont été largement mis à contribution. Je remercie en particulier Vincent Bonnecase pour ses conseils sur la présentation historique, Marie-Eve Humery et Kristin Vold Lexander pour nos échanges sur les questions d’écriture, Julie Lefèbvre pour ses remarques sur les abréviations, Tristan Poullaouec pour son appui sur les statistiques, Francesco Zappa pour son aide sur l’usage de l’arabe dans un cahier. Merci aussi à Mariam et Lamine Dembélé pour leur aide sur les transcriptions, à Julie Peghini et Giuseppina Russo pour avoir partagé avec moi leurs expériences du Mali, et à Marie Perrazi pour m’avoir tirée d’une cellule de la Police de l’Air et des Frontières de Roissy où un départ manqué sur le terrain m’avait fait atterrir.

Merci à tous mes amis et parents de m’avoir accompagnée tout au long de ces années.

Merci enfin à Badara Pouye pour sa relecture attentive et pour son soutien de tous les instants. Sa présence, et celle de Ndèye-Anne en fin de course, ont été précieuses pour mener à bien ce travail.

A vous tous, a’ ni ce, a’ ni baraji !

Sigles et abréviations

Sigles
ACC Association Cotonnière Coloniale
Acodep Appui aux Collectivités Décentralisées pour un Développement Participatif
APC Association de Producteurs de Coton
A.O.F Afrique Occidentale Française
AV Association Villageoise
BNDA Banque Nationale de Développement Agricole
CAP Centre d’Animation Pédagogique
CFEPCEF Certificat de Fin d’Etudes du Premier Cycle de l’Enseignement Fondamental
CFDT Compagnie Française pour le Développement des fibres Textiles
CNRENF Centre National des Ressources pour l’Enseignement non Formel
CPC Coopérative de Producteurs de Coton
CMDT Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles
DNAFLA Direction Nationale de l’Alphabétisation Fonctionnelle et de la Linguistique Appliquée
DEF Diplôme d’Etudes Fondamentales
FED Fonds Européen de Développement
IRCT Institut de Recherche sur le Coton et les Textiles
OMC Organisation Mondiale du Commerce
PEMA Programme Expérimental Mondial d’Alphabétisation
PC Pédagogie Convergente
PNUD Programme des Nations Unies pour le développement
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
ZAER Zone d’Aménagement et d’Expansion Rurale
ZAF Zone d’Alphabétisation Fonctionnelle
Autres sigles et abréviations utilisées pour ce travail
CEV corpus d’écrits villageois
GL génération lettrée
doc. document photographié
litt. littéralement
orth. orthographe
trad. traduction

Note sur la transcription du bambara

Pour la transcription du bambara, nous suivons l’orthographe officielle actuelle.

En voici les caractéristiques notables pour un lecteur francophone, ainsi qu’entre parenthèses une indication de prononciation.

Nous recourons aux formes suivantes pour la citation des verbes :

pour un verbe intransitif « ka » + VN (verbo-nominal)

pour un verbe transitif « k’a » + VN

pour un verbe réfléchi « k’i » + VN

Selon l’usage des publications en bambara (en dehors des travaux linguistiques), nous ne notons pas les tons.

Pour la transcription des noms propres, nous suivons l’usage, même s’il s’éloigne des règles indiquées ci-dessus (sauf au sein d’une transcription en bambara). Ainsi, nous conservons l’orthographe usuelle pour la ville de « Ségou », que d’autres publications désignent par l’orthographe rétablie « Segu » (dans les citations, nous nous conformons à l’usage de l’auteur).

Dans la transcription de textes produits par les enquêtés, sauf mention contraire, nous respectons l’orthographe du scripteur. La transcription rétablie dans l’orthographe du bambara figure entre crochets [ ].

Lorsque nous citons un terme ou une expression employés dans un entretien ou sur un cahier, nous l’introduisons entre guillemets, la traduction française suivant en italiques.

Pour ce qui est des termes bambara d’usage courant, insérés au fil du texte, nous recourons aux italiques.

Nous utilisons la police Bambara Sil Doulos, développée par le LLACAN (UMR CNRS-INALCO).

Voici les ouvrages de référence auxquels nous avons recouru :

- BAILLEUL Charles (1997) Dictionnaire Français-Bambara Bamako, Donniya

[nous nous y référons ainsi : (B)].

- BAILLEUL Charles (2000) Dictionnaire Bambara-Français Bamako, Donniya.

- DUMESTRE Gérard (2003) Grammaire fondamentale du bambara Paris, Karthala