3.2.3. Le français, langue d’écriture

3.2.3.1. Position du problème

L’hypothèse selon laquelle dans un texte plurilingue une langue d’écriture privilégiée peut être déterminée peut renvoyer à trois ordres de considération distincts.

Dans un premier sens, la langue principale peut être considérée comme celle qui domine quantitativement ; en ce sens, nous parlerons de langue majoritaire. La possibilité d’appliquer un critère statistique est alors le problème principal.

Un deuxième sens peut être donné à l’expression qui fait appel à la syntaxe du texte. C’est l’acception du terme de langue matrice que nous retiendrons ici. L’application de ce critère requiert qu’une forme syntactique puisse être assignée à l’écrit considéré, ce qui ne va pas de soi.

Troisièmement, nous verrons que l’on peut analyser les rapports entre les langues d’un écrit selon leur statut dans le dispositif d’énonciation : par exemple, dans ce dernier sens, la langue du métadiscours peut être considérée comme ayant un statut particulier.