4. Modalités d’évaluation

Pour les questions de compréhension, un score de 0 à 4 a été attribué, selon le nombre de réponses correctes données.

Seule la compréhension est prise en compte, non la formulation (mot ou phrase) et son degré de correction.

Par exemple, pour la questions, les réponses « file », « filen » ou « a ye filen ci » sont toutes considérées comme exactes.

Pour les dictées, une grille de 0 à 5 a été élaborée :

0 : ce score indique un degré d’illisibilité important ; des lettres peuvent être discernables, mais pas des mots entiers ;

1 : des mots sont discernables, mais demeurent des confusions de lettres importantes ;

2 : l’ensemble ne constitue pas un texte lisible (sans le texte original de la dictée, le sens ne pourrait être établi), mais au moins une phrase est compréhensible ;

3 : le texte est globalement lisible (au sens que l’on a donné à ce terme, qui suppose la possibilité de comprendre le texte sans avoir recours au texte original), mais sans respect des normes orthographiques ;

4 : le texte manifeste la connaissance et le respect de certaines normes orthographiques, mais demeurent des fautes ;

5 : le texte ne comporte pas plus 5 fautes.

Pour distinguer entre 3 et 4, nous nous appuyons sur une typologie des fautes.

En français, les fautes des textes classés 3 sont des erreurs sur des formes courantes :

par exemple, « é » pour « est » ; « an » pour « un » 557 .

En revanche, l’oubli du « s » pour une forme plurielle n’empêche pas le classement en 4, ni une confusion entre des formes également attestées, par exemple « mot » pour « maux », « travaille » pour « travail », ou encore une confusion -er/ é sur un participe.

En bambara 558 , le score 3 est attribué à des textes où le rapport son/signe n’est pas respecté, notamment des confusions de lettres.

En revanche les fautes suivantes sont admises pour un classement du texte en 4 : erreur sur la longueur vocalique (« bε » pour « bεε », « fooro » pour « foro ») ; difficultés liées à l’instabilité de la nasale (« tilen » pour « tile ») ; non maîtrise des lettres phonétiques (confusion ɲ/ y  ; ɲ mis pour ɲ) 559  ; difficultés liées à l’aperture vocalique (confusion e/ε).

Parmi les fautes de segmentation, nous avons retenu pour un classement en 4 les procédés d’agglutination incorrects (« a yu bεε » pour « a y’u bεε » ; « o ya sɔrɔ » pour « o y’a sɔrɔ »).

Notes
557.

Tous les exemples cités ici sont extraits des copies.

558.

Nous renvoyons ici à la typologie des fautes élaborée par Ingse Skattum dans son article sur le bambara écrit à l’école (SKATTUM, I. 2000).

559.

Même si le choix de l’orthographe est donné à chaque auditeur, on peut considérer que ces difficultés liées au changement d’orthographe n’empêchent pas la compréhension du texte.