Pour les besoins de cette recherche, je reprends le modèle de l’aire culturelle et la classification en sous-aires proposée par Philip Drucker qui a réparti la côte nord-ouest en quatre sous-aires 34 (cf. carte VI) : nord-ouest californien, côte salishet chinook, wakashan, et la sous-aire nord (1955 : 59-81). Je m’intéresse à la sous-aire « côte salish » et en particulier à la branche sud (cf. carte VII), c'est-à-dire à la région du Puget Sound qui s’étend du détroit de Juan de Fuca (Samish Bay) à la rivière Nisqually (cf. carte VIII).
Carte : Sturtevant, William C. & Suttles, Wayne, 1990, Handbook of North American Indians Northwest Coast.
Carte : Sturtevant, William C. & Suttles, Wayne, 1990, Handbook of North American Indians Northwest Coast.
La population de cette région a été estimée avant les épidémies de 1774 à 12 600 personnes, dont 11 800 Salish parlant la langue lushootseed 35 dont les Suquamish et 800 parlant la langue twana, soit au total une cinquante de groupes ethniques autonomes. Les Lushootseed et les Twana occupaient d’avril à octobredes camps près des montagnes et des rivières où ils pêchaient, chassaient et collectaient une grande quantité de nourriture. Puis de novembre à mars, ils s’installaient dans des villages où ils s’adonnaient essentiellement à l’art et à la fête (cf. carte VIII) (Suttles & Lane, 1990 : 485-502).
Carte : Sturtevant, William C. & Suttles, Wayne, 1990, Handbook of North American Indians Northwest Coast
Les critères culturels de répartition sont variés : l’art, les techniques, la langue, l’environnement etc.
Le terme lushootseed vient de deux mots : « salt water » et « language ». Le mot language se réfère à une langue commune constituée de plusieurs dialectes locaux parlés dans la région du Puget Sound.