David, Neel, 1995, The great canoes : reviving a Northwest Coast tradition, Vancouver : Douglas & McIntyre, Seattle, University of Washington Press, p.p. 133-134. [En ligne] www.spirasolaris.ca.
1. Every stroke we take is on less we have to make 339 .
Keep going! Even against the most relentless wind or retrograde tide, somehow a canoe moves forward. This mystery can only be explained by the fact that each pull forward is a real movement and not a delusion.
2. There is to be no abuse of self or others 340 .
Respect and trust cannot exist in anger. It has to be thrown overboard, so the sea can cleanse it. It has to be washed off the hands and cast into the air, so the stars can take care of it. We always look back at the shallows we pulled through, amazed at how powerful we thought those dangers were.
3. Be flexible 341 .
The adaptable animal survives. If you get tired, ship your paddle and rest. If you get hungry, put in on the beach and eat a few oysters. If you can’t figure one way to make it, do something new. When the wind confronts you, sometimes you’re supposed to go the other way.
4. The gift of each enriches all 342 .
Every story is important. The bow, the stern, the skipper, the power puller in the middle – everyone is part of the movement. The elder sits in her cedar at the front, singing her paddle song, praying for us all. The weary paddler resting is still ballast. And there is always that time when the crew needs some joke, some remark, some silence to keep going, and the least likely person provides.
5. We all pull and support each other 343 .
Nothing occurs in isolation. When we aren’t in the family of a canoe, we are not ready for whatever comes. The family can argue, mock, ignore each other at its worst, but that family will never let itself sink. A canoe that lets itself sink is certainly wiser never to leave the beach. When we know that we are not alone in our actions, we also know we are lifted up by everyone else.
6. A hungry person has no charity 344 .
Always nourish yourself. The bitter person, thinking that sacrifice means self-destruction, shares mostly anger. A paddler who doesn’t eat at the feasts doesn’t have enough strength to paddle in the morning. Take that sandwich they throw at you at 2.00 A.M.! The gift of who you are only enters the world when you are strong enough to own it.
7. Experiences are not enhanced through criticism 345 .
Who we are, how we are, what we do, why we continue, flourish with tolerance. The canoe fellows who are grim go one way. The men and women who find the lightest flow may sometimes go slow, but when they arrive they can still sing. And they have gone all over the sea, into the air with the seagulls, under the curve of the wave with the dolphin and down to the whispering shells, under the continental shelf. Withdrawing the blame acknowledges how wonderful a part if it all every one of us really is.
8. The journey is what we enjoy 346 .
Although the start is exciting and the conclusion gratefully achieved, it is the long, steady process we remember. Being part of the journey requires great preparation; being done with a journey requires great awareness; being on the journey, we are much more than ourselves. We are part of the movement of life. We have a destination, and for once our will is pure, our goal is to go on.
9. A good teacher allows the student to learn 347 .
We can berate each other, try to force each other to understand, or we can allow each paddler to gain awareness through the ongoing journey. Nothing sustains us like that sense of potential that we can deal with things. Each paddler learns to deal with the person in front, the person behind, the water, the air, the energy; the blessing of the eagle.
10. When given any choice at all, be a worker bee.-.make honey! 348
Première règle : Chaque effort que nous réalisons est un effort de moins à fournir (il faut continuer même contre le plus implacable des vents, car d’une façon ou d’une autre un canoë avance. Ce mystère ne peut être qu’expliqué par le fait que chaque mouvement de pagaie est un réel pas en avant et non une illusion).
Deuxième règle : Il ne doit pas y avoir de maltraitance (le respect et la vérité ne peuvent exister dans l’amertume, la colère. Elles doivent être jetées par dessus bord, afin que la mer les purifie. […] Nous regardons toujours en arrière les déchirures des marées, nous pagayons à travers, étonné par la puissance de ces dangers).
Troisième règle : Être flexible. (Les animaux qui s’adaptent survivent. Si vous êtes fatigués, rentrez votre pagaie et reposez-vous. Si vous êtes affamé, posez-vous sur une plage et mangez quelques huîtres. Si vous ne savez pas comment faire, fait quelque chose d’autre. Quant le vent est face à vous, parfois vous devez changer de direction).
Quatrième règle : Le don de chacun enrichit l’ensemble (chaque histoire est importante. La proue, la poupe, le capitaine ne peuvent se déplacer sans la force du pagayeur du milieu-chacun fait parti du voyage même l’ancien qui est assis sur son cèdre devant et qui chante la chanson de la pagaie et prie pour nous tous et le pagayeur épuisé).
Cinquième règle : Nous pagayons tous et nous nous soutenons (rien ne se passe dans l’isolement. Nous sommes une famille dans le canoë, nous sommes prêts à affronter tout ce qui put arriver. Les membres de la famille peuvent se disputer, se moquer, s’ignorer, voire pire mais ils ne se laisseront jamais sombrer. Il est plus sage pour un canoë de ne pas quitter la plage si il se laisse couler. Nous savons que nous ne sommes pas seuls dans nos actions, nous savons aussi que nous sommes soutenus par les autres).
Sixième règle : Une personne affamé n’a pas de charité (toujours vous nourrir. Une personne amère pense que ce sacrifice signifie l’autodestruction et partage la plupart du temps de la colère. Un pagayeur qui ne mange pas à une fête n’a pas assez de forces pour pagayer le matin. Prenez ce sandwich qu’ils vous proposent à deux heures du matin. Pour être en mesure de donner un peu de vous, il faut que vous sachiez qui vous êtes et que vous l’assumiez).
Septième règle : nos expériences ne sont pas mises en valeur à travers la critique.
Huitième règle : Le voyage, c’est ce que nous apprécions (le départ est aussi très existant et la fin un accomplissement gratifiant, c’est ce long et solide processus que nous retenons. Faire parti de ce voyage demande une grande préparation. Le finir demande une grande conscience. Etre dans ce voyage, c’est être plus que nous-mêmes. Nous faisons partis du mouvement de la vie, nous avons une destinée, notre être est pur, notre but est d’aller de l’avant).
Neuvième règle : Un bon professeur autorise toujours l’étudiant à apprendre (nous pouvons nous réprimander, forcer l’autre à comprendre ou alors le laisser comprendre au fil du voyage. Rien, nous tient, si ce n’est ce sens du possible, que nous pouvons négocier avec les choses. Chaque personne apprend à négocier avec la personne devant elle, et derrière elle, avec l’eau, l’air, l’énergie et la bénédiction de l’aigle).
Dixième règle : Quand on ne donne aucun choix, être des abeilles travailleuses, faire du miel.