3.4 Stimulation et développement de la participation pour une société ouverte

Au quatrième fondement: “Encourager et développer la participation critique, l’autonomie et la collaboration de tous au processus éducatif, dans la perspective d’une société démocratique”, correspondent trois questions (9, 8 et 10)

Pour ce qui est de la question 9 (Comment analysez-vous le progrès de ces élèves en matière de a) pensée critique? b) autonomie? c) participation?) les questions ont été divisées par points (a, b et c) afin de faciliter notre analyse:

Tableau 51 – (1) Professeurs travaillant avec les élèves à BES
Question 9. Comment analysez-vous les progrès de ces élèves en matière de pensée critique? En matière d’autonomie? De participation? Quant.
a) La pensée critique est stimulée  
- selon le contenu travaillé, certains enfants ont des visions très critiques 1
- on observe la pensée critique à partir du positionnement de l’enfant sur des faits liés à la routine quotidienne. 1
- on trouve ça intéressant d’expliquer à l’élève, de lui dire pourquoi il fait cette activité. Mais jusqu’à huit ans, je vois qu’ils ne sont pas vraiment critiques. Si tu leur dis “fais-le”, ils le font, mais je pense que ça a une grande importance de leur dire et on le fait beaucoup 1
- au fur et à mesure qu’ils apprennent la langue des signes. La première chose que l’on voit c’est la pensée critique, et principalement l’autonomie et la participation. 1
- généralement ils donnent leur opinion. On l’observe en permanence. Il y a un retour où on leur explique en quoi consiste le travail, ce que l’on est en train de développer. 1
Sous-total des réponses 5
a) la pensée critique n’est pas stimulée  
- peu pour ce qui est de la pensée critique. Je pense que les enfants sont encore très immatures, je pense qu’à partir de la 3ème année de 2nd cycle, c’est mieux. 1
Sous-total des réponses 1
Total des réponses 6
Pas de réponses 3
TOTAL 9
Tableau 52 – (2) Professeurs travaillant exclusivement avec les classes régulières, sans enfants à BES
Question 9. Comment analysez-vous les progrès de ces élèves en matière de pensée critique? En matière d’autonomie? De participation? Quant.
a) La pensée critique est stimulée  
- on privilégie beaucoup “ ce que tu as réussi à apprendre à partir de ça” (...) les élèves sont plus critiques et exigeants sur les sujets scolaires 1
-à partir du moment où tu cherches à ce que tes élèves aient accès à des savoirs différents et que tu leur donnes l’opportunité de voir, de connaître, de prendre la parole en classe, d’exposer leurs idées et que tu respectes ces idées, je pense que tu oeuvres pour que l’enfant réussisse à former un esprit critique 1
- dans cette proposition de travail, ils développent beaucoup la pensée critique 1
-ils apprennent à critiquer et aussi à trouve des solutions à leurs critiques et à leurs doutes sur un sujet déterminé 1
Sous-total des réponses 4
a) la pensée critique n’est pas stimulée  
- la pensée critique l’est encore peu (...) 1
Sous-total des réponses 1
Total des réponses 5
Pas de réponses 0
TOTAL 5

9 réponses sur 11 prennent en considération la pensée critique. Ce qui nous intéresse ici, c’est de savoir si la pensée critique est prise en compte par l’enseignant au quotidien. Les arguments indiquent que la pensée critique est stimulée et prise en considération lorsque l’enseignant s’engage à expliquer le pourquoi des activités. Les élèves sont encouragés à dialoguer de manière critique et à proposer des solutions, comme l’illustre e témoignage de PEC3:

« Quand on peut accompagner les enfants par exemple, dès la 1ère année, on arrive à s’apercevoir des progrès qu’ils ont fait. Car si on instaure une discussion, un dialogue avec eux, ça leur donne l’opportunité de s’exprimer. Mon Dieu! On arrive à voir les progrès qu’ils ont fait! Même un changement d’attitude dans certains cas: on s’aperçoit qu’un enfant, qui au début manifestait beaucoup d’agressivité, change avec le temps, réussi à comprendre... Pour d’autres, c’est moins le cas. On peut voir que certains arrivent à discuter les problèmes relatifs au quartier. Pourquoi de telles choses se passent? Pourquoi ne pourraient-ils pas participer? Pourquoi ne sont-ils pas entendus? On observe la pensée critique à partir de leur positionnement par rapport aux faits de la routine quotidienne quand ils démontrent de l’autonomie et une capacité à résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés. »

Pour ce qui est de l’autonomie, nous avons obtenu les réponses suivantes:

Tableau 53 – (1) Professeurs travaillant avec les enfants à BES
Question 9. Comment analysez-vous les progrès de ces élèves en matière de pensée critique? En matière d’autonomie? De participation? Quant.
b) l’autonomie est stimulée  
- on observe la pensée critique à partir de leur positionnement par rapport aux faits de la routine quotidienne quand ils démontrent de l’autonomie et une capacité à résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés. 1
- par exemple, aujourd’hui ils sont déjà capables de s’organiser en groupes. 1
- au fur et à mesure qu’ils apprennent la langue des signes. La première chose que l’on voit c’est la pensée critique, et principalement l’autonomie et la participation. 1
- pour ce qui est de l’autonomie, les élèves veulent cette autonomie mais très souvent les parents ne les laissent pas. Ils demandent quelque chose, on dit aux parents qu’ils savent mais les parents répondent : “non, ils n’y arrivent pas” 1
Sous-total des réponses 4
b) l’autonomie n’est pas stimulée  
- j’éprouve des difficultés à travailler cela avec eux 1
Sous-total des réponses 1
Total des réponses 5
Pas de réponses 4
TOTAL 9
Tableau 54 – (2) Professeurs travaillant exclusivement avec les classes régulières, sans élèves à BES
Question 9. Comment analysez-vous les progrès de ces élèves en matière de pensée critique? En matière d’autonomie? De participation? Quant.
b) l’autonomie est stimulée  
-ils sont plus autonomes et dynamiques dans les activités 1
-on a bien développé la question de l’autonomie: “ Tu peux faire ça et tu n’as pas besoin de mon aide” 1
Sous-total des réponses 2
b) l’autonomie n’est pas stimulée  
Sous-total des réponses 0
Total des réponses 2
Pas de réponses 3
TOTAL 5

Les deux groupes de professeurs, dans leur majorité (6 réponses sur 7) indiquent que l’autonomie est stimulée : l’élève est chaque fois plus autonome dans la résolution de ses problèmes et des taches quotidiennes.

Regardons ce que disent les professeurs concernant la participation:

Tableau 55 – (1) Professeurs travaillant avec les enfants à BES
Question 9. Comment analysez-vous les progrès de ces élèves en matière de pensée critique? En matière d’autonomie? De participation? Quant.
c) la participation est stimulée  
- Pour ce qui est de la participation, on peut dire qu’ici c’est une école qui prend tous les élèves en considération 1
- Si tu engages suffisamment de discussions, de dialogues avec eux, tu leur donnes l’opportunité de s’exprimer, mon Dieu! Tu arrives à voir les progrès qu’ils ont fait. 1
- la participation, la cohabitation, la communication avec les entendants a beaucoup augmenté 1
- maintenant c’est beaucoup plus tranquille.Ils participent plus, donnent leur opinion sur ce qui est bien, ce qui ne l’est pas. 1
- au fur et à mesure qu’ils apprennent la langue des signes. La première chose que l’on voit c’et la pensée critique, et principalement l’autonomie et la participation. 1
- par rapport à la participation. Certains veulent participer. Certaines mères ne veulent pas participer mais leurs enfants viennent pour participer. 1
Sous-total des réponses 6
c) la participation n’est pas stimulée  
Sous-total des réponses 0
Total des réponses 6
Pas de réponses 3
TOTAL 9
Tableau 56 – (2) Professeurs travaillant exclusivement avec les classes régulières, sans élèves à BES
Question 9. Comment analysez-vous les progrès de ces élèves en matière de pensée critique? En matière d’autonomie? De participation? Quant.
c) la participation est stimulée  
- les élèves (...) cherchent à participer et à s’intégrer davantage aux thèmes scolaires 1
- je pense qu’on a très bien réussi à développer l’autonomie. La participation aussi. 1
- quand on débat sur des sujets, il y a une bonne participation, ils donnent leurs avis. 1
-la participation est fondamentale dans le développement en groupe et individuel. Il faut proposer des activités qui donnent l’opportunité à tous de participer de manière organisée à partir de règles déterminées. 1
Sous-total des réponses 4
c) la participation n’est pas stimulée  
Sous-total des réponses 0
Total des réponses 4
Pas de réponses 1
TOTAL 5

La stimulation à la participation est également confirmée par la totalité des réponses. Ces dernières montrent que le dialogue constant est de fait une pratique à laquelle tous sont encouragés à participer.

Nous pouvons conclure que les trois points de la question : pensée critique, autonomie et participation sont encouragés et pris en considération par les écoles étudiées.

La question 8 (“Quelles formes prend votre collaboration avec les autres professionnels qui travaillent avec les enfants? Quelles sont, à votre avis, les difficultés et les apports principaux de cette collaboration?) présente les résultats suivants:

Tableau 57 – (1) Professeurs travaillant avec les enfants à BES
Question 8. Quelle forme prend votre collaboration avec les autres professionnels que travaillent avec ces enfants? Quelles sont, à votre avis, les difficultés et les apports principaux de cette collaboration? Quant.
Il existe une collaboration  
- ici à l’école, il y a un collectif qui collabore à tout. Même à l’organisation des vêtements des élèves qui vont à la piscine. Cette organisation et cette collaboration existent donc. 1
- des conversations et des informations en relation avec la planification collective. Recherche de matériels didactiques, travail avec les parents. 1
- on fait la programmation et le réseau avec les professeurs et après Terê et moi on s’asseoit et on organise notre travail. 1
-Nous discutons beaucoup : ‘Sur quoi tu travailles? Qu’est-ce que je peux faire pour toi? En quoi je peux t’aider?’ On discute de ça tous les mercredis. (...) Il y a aussi les heures activités qui représentent cinq heures par semaine pendant les quelles quelques professeurs ont également l’opportunité de s’asseoir pour discuter ensemble. Chaque professeur a cinq heures d’activité dans la semaine pour faire sa programmation en dehors de la réunion collective du mercredi. 1
- il y a une grande collaboration entre les professeurs qui travaillent avec les sourds. Avec les professeurs pour entendants, il y a déjà eu plus de collaboration, aujourd’hui ça a un peu diminué (...)Je pense que ça a déjà été plus difficile, aujourd’hui on arrive à bien collaborer. 1
- ici, dans l’école, on échange beaucoup de choses, il y a l’orthophoniste qui vient une fois par semaine pour voir sur quoi on travaille, pour en faire part au SAPS 1
Sous-total des réponses 6
Il n’existe pas de collaboration  
Il y a le CAPP, il y a l’orthophoniste.. L’ortho a commencé à travailler ici, elle a appris un petit peu de libras pour travailler ici. Quelques uns sont allés là-bas mais après ils ont arrêté (...) on manque de structure. 1
Sous-total des réponses 1
Total des réponses 7
Pas de réponses 2
TOTAL 9
Tableau 58 – (2) Professeurs travaillant exclusivement avec les classes régulières, sans élèves à BES
Question 8. Quelle forme prend votre collaboration avec les autres professionnels que travaillent avec ces enfants? Quelles sont, à votre avis, les difficultés et les apports principaux de cette collaboration? Quant.
Il existe une collaboration  
- on fait tout le temps la programmation ensemble. Au travers de réunions avec les parents, les professeurs et l’orientatrice 1
- il y a une programmation une fois par semaine, les ateliers, les activités récréatives 1
- on ne collabore pas beaucoup avec par exemple l’ortho (...) mais avec les autres professeurs on collabore pour les ateliers 1
Sous-total des réponses 3
Il n’existe pas de collaboration  
Sous-total des réponses 0
Total des réponses 3
Pas de réponses 2
TOTAL 5

9 réponses sur 10 confirment le thème, c’est-à-dire qu’elles affirment qu’il existe une collaboration, principalement entre les professeurs. La programmation hebdomadaire est citée comme le moment pendant lequel il y a la plus grande intéraction entre les professeurs des différentes disciplines. Les réseaux thématiques y sont discutés.

L’enseignante PES5 cite divers moments de collaboration entre les professeurs :

‘“Nous discutons beaucoup : “Sur quoi tu travailles? Qu’est-ce que je peux faire pour toi? En quoi je peux t’aider? On discute de ça tous les mercredis. (...) Il y a aussi les heures-activités qui représentent cinq heures par semaine pendant lesquelles quelques professeurs ont également l’opportunité de s’asseoir pour discuter ensemble. Chaque professeur a cinq heures classe-activité dans la semaine pour faire sa programmation en dehors de la réunion collective du mercredi.’

Mais la collaboration entre professeurs et professionnels externes ne semble pas atteindre la même ampleur, bien que certains l’aient mentionnée.

Une plus grande intéraction et compréhension de l’autre et la décision collective de ce qu’il y a de mieux pour l’élève ont été cités comme des bénéfices. Les ateliers sont également présentés comme un espace dans lequel il y a collaboration entre les professeurs, comme le souligne PS3 :

‘“Maintenant, on collabore au cours des ateliers avec les autres professeurs. On sépare les élèves en difficultés par exemple : j’ai cinq élèves qui ne connaissent pas encore l’alphabet, alors je sépare ces cinq élèves qui vont avec une enseignante qui leur fait travailler l’alphabet. Ce sont des activités spécifiques externes au thème générateur, afin que cet enfant dépasse sa difficulté par rapport à l’alphabet.”’

De manière générale, les deux groupes affirment ne pas avoir rencontré de difficultés dans la collaboration entre professeurs. Cette collaboration fait donc partie du quotidien de l’école.

Que dire de la collaboration entre les parents et l’école? La question 10 (Comment est, à ton avis, le dialogue avec les parents d’élèves? Quelles en sont les limites? Quels en sont les atouts?) posée aux professeurs cherche à savoir s’il existe une collaboration entre les parents d’élèves et l’école:

Tableau 59 – (1) Professeurs travaillant avec les enfants à BES
Question 10. Comment considérez-vous le dialogue existant avec les parents d’élèves? Quelles en sont les limites? Quels en sont les atouts? Quant.
Il existe un dialogue  
- on a construit de bonnes relations avec les parents, ils participent presque tous aux réunions et aux prises de décision (...) j’ai beaucoup de contact avec les parents. 1
- il y a des parents qui participent et d’autres moins. J’ai l’impression qu’ils s’impliquent plus. 1
- on parle avec les parents, c’est directement interprété en langue des signes et ils donnent leur opinion. On fait des évaluations au cours desquelles ils peuvent écrire ou intervenir en langue des signes sur les questions relatives à l’école, comment est le professeur, la relation, etc.. 1
Sous-total des réponses 3
Il n’existe pas beaucoup de dialogue  
- je pense que dans mon groupe, il y a un problème... Les parents ne viennent pas à l’école fréquemment, seulement lorsqu’on les appelle vraiment. 1
- il y a encore un manque de prise de conscience et de participation des parents dans l’accompagnement des enfants, ils laissent toute la responsabilité à l’école 1
- il faudrait qu’ils viennent davantage à l’école 1
- c’est difficile, il n’y a jamais de relation avec la famille. Les parents savent uniquement parler, ils ne connaissent pas la langue des signes. Le sourd reste toujours seul. 1
- je pense que les parents devraient participer davantage 1
-je n’ai pas beaucoup de contact avec eux parce qu’ils habitent dans d’autres quartiers et au jour le jour c’est assez difficile 1
Sous-total des réponses 6
Total des réponses 9
Pas de réponses  
TOTAL 9

La majorité des réponses données par le groupe de professeurs des élèves à BES ( 6 sur 9) affirment ne pas beaucoup dialoguer avec les parents de leurs élèves. Selon PEC3, cela est dû à un manque de prise de conscience de la part de ces derniers : « Il y a encore un manque de prise de conscience et de participation des parents à l’accompagnement des enfants, ils laissent toute la responsabilité à l’école. Ils se reposent beaucoup sur l’école. S’il faut amener un enfant chez le médecin, c’est à l’école de s’en occuper. S’il éprouve des difficultés d’apprentissage, c’est à l’école de trouver une solution, les parents de s’impliquent pas.»

Pour PES2, il existe encore un très fort préjugé dans la propre famille du sourd : « C’est difficile, il n’y a jamais de relation avec la famille. Les parents savent uniquement parler et ne connaissent pas le langage des signes. Le sourd reste toujours tout seul. On dirait qu’en envoyant le sourd à l’école, ils veulent se débarrasser de lui. Il y a un manque de responsabilité par rapport à ça. Certains enfants disent que leurs parents ne les aiment pas parce qu’il sont sourds. Quand l’enfant entendant fait quelque chose, il rejette la faute sur le sourd, il dit que c’est de sa faute. Ils exploitent beaucoup le sourd. Certains disent «ma mère m’a frappé et je ne sais pas pourquoi.» Elles ne leur expliquent pas. Il y a un manque de communication. La vision qu’ont les parents est encore très ‘assistancialiste’. Les parents ne viennent presque pas. A la dernière réunion, sur les 70 élèves il n’y a que 6 parents qui sont venus. Et ce sont toujours les mêmes qui viennent. »

La perception des professeurs de classes régulières est differente de ce groupe:

Tableau 60 – (2) Professeurs travaillant exclusivement avec les classes régulières, sans élèves à BES
Question 10. Comment considérez-vous le dialogue existant avec les parents d’élèves? Quelles sont les limites? Quels sont les atouts? Quant.
Il existe un dialogue  
- les parents viennent à l’école. Ils font partie de l’association des résidents du quartier. 1
- le dialogue avec les parents est très bon 1
- je me rends compte que les parents ne disent pas toujours la vérité: ils sont d’accord avec nous, ils viennent aux réunions(...) il existe une grand résistance de la part des parents 1
Sous-total des réponses 3
Il n’existe pas beaucoup de dialogue  
- Quand est-ce que les parents participent à l’école? Au début de l’année... 1
Sous-total des réponses 1
Total des réponses 4
Pas de réponses 1
TOTAL 5

Les professeurs de ces classes affirment entretenir un bon dialogue avec les parents ; PC2 explique :

‘«Les parents viennent beaucoup à l’école. Ils font partie de l’association des résidents, et nous aussi, nous participons aux discussions (…) L’année dernière, nous avons participé à la discussion sur le revenu minimum, sur le budget participatif. Il y avait des professeurs qui étaient présents et on notait ce que la communauté disait, quelles étaient les besoins de la communauté. On utilise les discours de la communauté,pas seulement ceux des élèves, comme support. Quand je vois la…. présidente de…je ne sais pas si elle est présidente de l’association mais elle participe toujours, elle discute, c’était la mère d’une de mes élèves il y a quatre ans, elle ne venait pas parler avec moi parce qu’elle avait honte. Aujourd’hui elle parle, elle prend le microphone et elle parle avec le Maire. Ca c’est une évolution.» ’

Bien que les divers groupes aient donné des réponses distinctes, 7 réponses sur 13 soulignent la faible participation des parents, soit un peu plus de la moitié. Cette question ne confirme pas totalement le thème bien qu’elle illustre clairement une évolution et une préoccupation dans ce sens.

Nous pouvons affirmer que tant la participation, que l’autonomie et la collaboration entre les professeurs sont stimulées et prises en considération par l’école. La collaboration entre les parents et l’école n’a pas été confirmée.

Pour ce qui est des quatre fondements analysés dans ce chapitre, trois ont été pleinement confirmés et 1 ne l’a été que partiellement.

Le troisième fondement relatif à la garantie à l’accès à l’éducation pour tous est en voie de réalisation dans les deux écoles étudiées. Nous pouvons dire que la rupture avec une école excluante s’effectue peu à peu.

La valorisation de la diversité, la lutte contre l’oppression et l’exclusion, et l’encouragement à la participation font partie du quotidien de ces écoles. Pour ce qui est de ces trois fondements, nous pouvons dire qu’il y a eu une rupture avec l’école traditionnelle et que nous pouvons considérer les école étudiées comme inclusives.

Notre analyse se concentre à présent sur les fondements plus directement liés à la logique pédagogique et formative des écoles.