Réponses :

Nom : PES3

Age : 26 ans

Formation : éducation spéciale , spécialisation en problèmes auditifs

Fonction : professeur d’enseignement de base pour jeunes et adultes, en cours du soir

Temps de l’exercice de la fonction : 7 mois

Temps de l’exercice de la fonction dans cette école : 7 mois

  1. Quand je vois une personne qui a des besoins éducatifs spéciaux, je vois une personne qui a des capacités, à l’image de tout autre individu. Des capacités d’apprentissage. Ce n’est pas une personne avec une déficience, car je trouve ce terme très fort. Je n’arrive pas à la définir comme déficiente. L’expression que l’on utilise davantage aujourd’hui est celle de besoins éducatifs spéciaux.
  2. Je pense qu’il faut l’appréhender de manière différente car elle requiert plus d’attention. Je vais parler de l’éducation des sourds, car c’est l’expérience que j’ai. Je travaille le matin dans une classe de ressources, dans une école d’Etat. Si je devais construire une école, je ferais une école exclusivement pour les sourds. Certains disent que dans ce cas-là, ils ne cohabitent pas avec les autres, mais je pense que c’est mieux comme ça. Je pense que les savoirs scolaires sont plus importants, car ils en ont besoin ensuite pour travailler, pour avoir des relations d’échanges avec les autres.
  3. Selon mon expérience, à l’école d’Etat, nous avons des élèves qui sont inclus dans une classe régulière mais il n’y a pas d’interprète en classe. Alors l’élève n’est pas inclus. On avait besoin de LIBRAS. A l’école populaire, on effectue tout un travail avant. On ne va pas travailler sur les contenus, on va travailler sur les concepts avec les élèves. Notre méthode, c’est que élèves apportent leurs savoirs, même s’ils sont faux, et alors on travaille ce contenu en groupe. Le professeur est un médiateur. Si je devais construire une école, je ferais une école réservée aux sourds. Certains disent que dans ce cas-là, ils ne cohabitent pas avec les autres, mais je pense que c’est mieux comme ça.
  4. Une école pour sourds
  5. Ce qui est toujours privilégié à l’école populaire c’est la diversité. Ce n’est pas seulement les sourds, on travaille avec différentes réalités, les indiens, les noirs, les aveugles. A partir des réalités. Ici, on n’a pas de contenus tout prêt et on écoute les récits des gens qui travaillent dans d’autres écoles. « Ah, j’ai des élèves qui entrent au collège et qui ne savant pas compter…. Qui ne savent pas bien lire. L’élève est un trafiquant, un drogué alors on ne va pas l’accepter ici ». Ici, ce n’est pas comme ça.
  6. Je ne pense pas car c’est mon premier travail et je ne peux pas faire de comparaison.
  7. Oui, je pense
  8. Ici, à l’école, on échange beaucoup, l’orthophoniste vient une fois par semaine, pour voir ce sur quoi on travaille, pour en faire part au SAPS
  9. Je n’arrive pas à les identifier. Je trouve que les échanges sont très bons ici.
  10. On a quelques difficultés, par exemple, je travaille après, le groupe de l’après-midi, les mathématiques, la géographie et les sciences. Mais je ne sais pas toujours ce qui est le plus pertinent à leur apprendre. Il y a le réseau thématique et on sélectionne les contenus à travailler au sein de ce réseau. Donc en mathématiques, on va travailler sur ça, ça et ça. On a discuté avec l’EJA sur le fait que l’année dernière le thème était la région de Chapeco. On a travaillé sur l’ancienne Chapeco, sur l’évolution, la population, le climat, les limites, la municipalité et autres mais cette année à nouveau, le thème est « les régions ». Sur quoi est-ce que je vais travailler ? Donc il y a encore des choses qui ne fonctionnent pas. On a eu une rencontre avec Gouveia pour voir comment faire, parce que parfois il manque une chose dans le réseau choisi pour cette année mais qui a déjà été travaillé les autres années.
  11. Je pense que concernant l’évaluation, l’élève aussi évalue le professeur, les échanges sont nombreux.
  12. Je pense que les parents devraient participer davantage, par exemple, le professeur doit être parent, psychologue, doit être…. Par exemple, le jour de l’évaluation. Les parents disent qu’ils ne peuvent pas venir… Cette année, le recensement pour le début de l’année s’est fait ici à l’école avec la venue des parents, mais l’année précédente, c’était par des visites aux parents chez eux. Mais ce n’est qu’à ce moment là. Je pense que cet échange n’est pas suffisant. Je pense que l’on devrait donner plus de responsabilités aux parents. Mais on ne peut pas généraliser, il y a des parents qui accompagnent leurs enfants.
  13. Je fais constamment des évaluations. On perçoit ainsi l’évolution. Généralement ils donnent leur opinion. On observe. Par exemple, la question du réseau ne se réduit pas à l’école. Il y a un retour, on va leur expliquer ce que l’on va travailler, ce que l’on développe. Et ce retour est ouvert à la communauté également.
  14. Il y a un groupe qui est en dernière année. Alors, maintenant on discute la mise en place d’un partenariat avec l’Etat de Santa Catarina afin de créer, ici à SC, une classe de collège. La municipalité nous cède un espace et la région nous fournit les professeurs.
  15. Non…je n’ai pas vu. Je pense que les gens ont encore de la peine des sourds.
  16. .je pense qu’aujourd’hui elle a les conditions pour tous les accueillir, je pense qu’elle est effective et ouverte à tous.