Nom : PEC1

  1. `Ecoute, spécial, c’est ce qui est vraiment spécial, c’est une priorité, on cherche une manière de surmonter cette difficulté. C’est une priorité et ça requiert toute notre attention pour réussir à la surmonter.
  2. L’éducation scolaire des enfants présentant une déficience à les mêmes objectifs que l’éducation de tout autre enfant « dit » normal. Je pense que ce n’est pas différent de l’éducation à laquelle on pense pour tout autre personne. Ce n’est pas parce que cette personne a une déficience qu’elle ne mérite pas que l’on pense à elle avec tendresse. Ce n’est pas parce que cette personne a une déficience que tout est bon pour elle. Ainsi, les attitudes d’inclusion sont fondamentales pour garantir une éducation de qualité pour tous ; l’école ne peut pas s’adapter à la déficience, mais la défier et la vaincre. Il est possible de travailler les deux aspects, en respectant et en défiant les limites. Je pense que les deux sont fondamentaux. Nous avons des élèves dont le besoin, à ce moment précis est la socialisation. Cohabiter avec les camarades sans se battre, sans les pousser. Mais il y a des moments où la partie pédagogique, la systématisation sont importantes. On arrive à le faire. De manière bien individuelle. Mais on arrive à le faire. Bien sûr en respectant leurs limites. Par exemple, il y a un élève avec qui je peux faire des activités pédagogiques pendant maximum 45 minutes. Plus que ça c’est impossible. Alors ça ne sert à rien de faire des activités pédagogiques toute la matinée. Assurer l’inscription pour respecter la loi ce n’est pas suffisant (socialisation), il faut assurer les savoirs scolaires ( tous ont le droit d’y avoir accès. Si nécessaire, des ajustements de programmes doivent être faits). L’être humain se construit à partir des interactions sociales, c’est donc à l’école de rendre propice l’échange de savoirs entre élèves et professeurs, qu’ils soient « spéciaux » ou non, pour que s’effectue la construction du savoir. Cela ne veut pas dire que, lorsque cela est nécessaire, l’élève ne doive pas rester seul avec le professeur pour travailler sur des questions spécifiques.
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  4. Je pense qu’il y a des moments pendant lesquels on peut les mettre en classe normale et d’autres moments qui doivent leur être réservés. L’idéal, pour moi, ça serait qu’ils soient tous ensembles tout le temps. Seulement avant d’arriver à cela, il y a beaucoup de choses à changer : la formation des professeurs, les camarades de classe, le nombre d’élèves par classe. Ils sont 28....c’est très difficile... On a déjà eu ça.... mais on n’arrive pas à faire du bon travail. Nous avons des élèves comme Vag. Il est resté un moment seul et nous avons trouvé, nous, lui, l’école et sa mère qu’il avait surmonté certaines difficultés. Maintenant il a surmonté certaines difficultés, il arrive à accompagner le groupe. S’il avait été là dès le début, il n’aurait pas réussi à résoudre ces difficultés. Il y a une élève qui étudie à l’EJA : elle et sa famille ont considéré qu’elle pouvait accompagner le groupe des jeunes adultes et ça c’est fait
  5. Oui. A partir du moment où elle propose des alternatives pour surmonter les difficultés des élèves, en adaptant le travail pédagogique afin de tous les accueillirent. Il existe un travail de valorisation du sujet. Il n’est pas seulement question de savoir scolaire, pédagogique. Nous prenons en compte plusieurs choses. Par exemple, ils s’organisent par rapport à leur hygiène personnelle. Par rapport au fait de manger tout seuls. D’aller et rentrer seuls de l’école. L’autonomie. On prend tout cela en compte. Nous prenons en considération ce qu’il a acquis au fur et à mesure. Avant, lorsqu’on avait le système des passages en classe supérieure, ils restaient de nombreuses années dans le même groupe, et leur évolution dans d’autres domaines n’était pas prise en compte. Aujourd’hui, on valorise tout le développement de l’élève.
  6. Je pense que la recherche doit être un défi que les professeurs doivent relever. Dans ce sens ça a changé. Il faut encore que certaines choses changent, avant avec les contenus préétablis, on restait la vie entière à suivre ça mais dans l’école populaire et l’éducation spéciale, c’est une recherche constante car tous les jours, des choses différentes ont lieu dans la classe et on doit faire des recherches, trouver des alternatives, des choses qui l’on peut changer dans notre pratique pédagogique.
  7. Il est difficile d’affirmer que nous sommes préparés aux nouvelles exigence éducatives, principalement concernant la question de l’éducation spéciale, parce que les institutions d’enseignement supérieur ne s’intéressent que partiellement à cette question. Ainsi, tout corps enseignant doit être à la recherche de formation dans ce domaine et être actualisé aux nouvelles technologies. Le chemin à suivre est celui de la formation et de la recherche constante.
  8. Ici à l’école, il y a un collectif qui collabore à tout. Même à l’organisation des vêtements des élèves qui vont à la piscine car nous savons que si on demande à ce que ce soit fait à la maison , ça ne sera pas fait. On ne veut pas généraliser, certaines mères vont le faire mais les jours de forte pluie... Cette organisation et cette collaboration existent donc. Participation aux atelier et discussions en général sur l’éducation spéciale.
  9. Les programmations sont collectives et ont lieu une fois par semaine. C’est là que tu prévois les cours et après tu adaptes. On fait aussi des ateliers. Si l’élève a des difficultés en portugais on va faire un atelier de portugais. On divise les groupes, on s’organise. Tout se fait en groupe. Nous avons aussi des ateliers de jeux, de saut à la corde. On rencontre des difficultés par exemple lorsque les professeurs ne relèvent pas le défi d’avoir en classe un élève à BES. Ils doivent relever le défi de se dire que cet enfant n’est pas un incapable.. Ah! Je n’y arrive pas! Ils sont réfractaires non pas à l’élève mais à penser qu’il a des capacités. Je pense qu’ils n’arrivent pas à voir l’élève comme un sujet en processus de développement. Il ne voit que le côté pédagogique. Il reste bloqué.
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  11. Certains élèves participent au Conseil d’Ecole. Certaines réunions ont lieu en classe et ils disent ce qu’ils voudraient changer. Les élèves aussi ont beaucoup d’autonomie pour dire ce qu’ils veulent ou ne veulent pas faire. Par ex. Presse. Parfois, on fait une séance de cinéma. Ils n’aiment pas alors on essaie de faire autrement. Avec un petit groupe…. Mais je pense qu’on a eu des ratés concernant ce sujet. De ne pas avoir fait un collectif… Au moment des évaluations, on fait cela, tout le monde parle mais il faudrait le faire davantage.
  12. On a construit de bonnes relations avec les parents, ils participent presque tous aux réunions et aux prises de décisions. On invite les parents. L’année dernière j’avais donné pour objectif une réunion par mois avec les parents. Ca a bien fonctionné, et cette année, sur la suggestion des parents, on en fait deux par mois. Mais ça dépend beaucoup de ce qui se passe. J’ai beaucoup de contacts avec les parents car ils viennent à l’école avec les élèves et on discute. On essaie de faires des réunions bimensuelles avec les parents pour montrer le travail réalisé et demander des suggestions. La mère d’un élève accompagne son fils à l’école et dans les activités extrascolaires.
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  14. Nous avons l’ EJA. On pense qu’on a des élèves qui sont sortis de l’école et qui sont bien accompagnés. Mais dans le réseau municipal on n’a pas d’enseignement de 2nd degré. On pense accueillir les élèves, ici, dans l’enseignement de base jusqu’à l’âge de 21 ans. Mais on évalue cela. Avant on ne pouvait pas faire passer cet élève dans la classe supérieure et ils redoublaient et redoublaient. De nombreux élèves n’ont pas dépasse le CP. Aujourd’hui on voit beaucoup de ces élèves, dans la rue, ils ne sont pas à l’école… ils finissent par renoncer à l’école régulière, ils sont restés un moment à l’APAE et ont atterri quelque part. Car c’était à cause de la loi que les élèves restaient à l’école jusqu’à 14 ans, après comme il n’y avait plus cette obligation, les parents… Et aussi, les élèves n’étaient plus motivés. On se rend compte qu’ici, ils sont motivés. Ils ne ratent presque pas l’école… Parce qu’avant beaucoup ne se sentaient pas à l’aise, étant adolescents, de partager le même endroit que des enfants… Ou lorsqu’ils étaient dans un groupe où ils n’étaient pas accompagnés. Il y a des cours d’informatiques extrascolaires et on pense à d’autres cours extrascolaires. Concernant la vie scolaire, ils pourront rester à l’école jusqu’à 21 ans. La formation des cycles à été réorganisée, ils pourront fréquenter l’EJA. L’école s’est organisée d’une manière. Je veux dire cette école s’est organisée de cette manière. Nous avons l’autonomie suffisante pour nous organiser selon la réalité de la communauté. Par exemple, les activités d’équithérapie et d’hydrothérapie. Toutes les écoles n’ont pas cette option. Dans d’autres écoles, la famille emmène l’enfant, en dehors des horaires scolaires, à d’autres activités. On a déjà tenté de mettre ça en place mais ça n’a pas marché parce que la réalité de notre école est autre et la famille ne va pas l’emmener. La famille ne l’amène pas, elle ne le fait pas. Certaines personnes. L’école s’est donc organisée de manière à ce que ces activités soient possibles. Il y a aussi la question de l’APAE. La famille a choisi de conserver les deux accueils et nous nous occupons des heures de rendez-vous. Parce qu’avant ils finissaient par faire deux fois les mêmes activités, certains élèves prenaient des médicaments pour dormir, donc aujourd’hui on s’arrange avec l’APAE pour ça. Les obstacles sont financiers.
  15. Ce qui prédomine à mon avis, dans le regard des gens de la communauté c’est le sentiment de « pitié », mais je crois que peu à peu ce regard va changer. Les personnes ont de la peine. Du fait que la communauté a un indice très fort de scolarisation basse, je me rends compte qu’ils ne voient pas l’élève présentant une déficience comme un élève capable d’acquérir des connaissances. D’ailleurs on a un élève plus agité et quand ils passent, les autres reculent… on voit encore ça.
  16. Penser l’éducation va au delà de penser le pédagogique, ça passe par le champ de l’économie et aussi du social. Il est difficile de réaliser le projet d’une école pour tous (éducation spéciale) quand la logique du marché du travail est l’individualisme et la compétitivité. Nous nous organisons (l’école) de manière à accueillir les besoins spéciaux des enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux. L’école a l’obligation de fournir les services d’appui. Ex : l’équithérapie à laquelle l’école accompagne les enfants, les activités organisées. La flexibilisation des horaires avec l’école spéciale (APAE). L’acheminement vers les service (SAPS, Psychologie, Orthophoniste). Par exemple, en parlant d’éducation spéciale, nous avons un enfant qui est sourd et je ne connais pas la langue des signes. Cet enfant est à l’école avec nous. On essaie de travailler avec lui. Et on pense, pourquoi devrait-il partir d’ici, à l’école ou ses frères sont, pour aller plus loin, à São Cristóvão? Prendre deux moyens de transports… C’est l’école qui doit s’organiser pour pouvoir accueillir cet élève. Mais il y a un problème financier. Il faudrait qu’on ait un professeur qui connaisse la langue des signes ici à l’école pour un élève sourd. Alors c’est un problème financier. On est alors en train de l’orienter. Il a 9 ans, le médecin qui l’accompagne dit qu’il est atteint d’une surdité sévère. On a remarqué qu’il participait davantage en classe cette année, la deuxième qu’il passe avec nous, dans ce groupe. Il cherche à communiquer… certaines activités, comme les couleurs… il arrive à les faire, mais on a des problèmes avec la lecture… et aussi on parce qu’ en tant que professionnel, connaître le langage des signes