Conclusion partielle :

Tous ces facteurs conjugués (qu’ils soient psycholinguistiques ou sociaux) influencent inéluctablement le niveau de littératie des apprenants et expliquent les différences des habiletés langagières entre eux. Le fait d’évoluer dans un environnement familial et sociolinguistique spécifique préfigure un rapport spécifique à la langue française et c’est cette situation-là qui crée des disparités entre des individus d’une même société où globalement la littératie progresse rapidement depuis une date récente et ce dans un contexte rendu plus complexe par le phénomène de la bilittératie.

Les apprenants suivent tous le même cursus institutionnel mais chacun évolue dans un environnement particulier avec une plus ou moins grande exposition à la langue française. Ce contact plus ou moins perpétuel que certains individus ont avec la langue française leur permet de bénéficier d’une plus grande facilité linguistique par rapport à d’autres qui, ne côtoyant pas le français avec la même intensité et ne vivant pas dans un environnement propice à l’utilisation de cette langue, se retrouvent dans l’incapacité de fournir le même rendement linguistique qu’il soit oral ou scriptural. C’est l’environnement dans lequel évolue l’apprenant qui participe, alors, à son apprentissage.

Nous tenons également à mettre en exergue l’importance de la prise en compte de la spécificité du contexte linguistique tunisien.

D’autre part, on évalue le niveau de littératie d’un individu en tenant compte de la relation existante entre les attentes institutionnelles et sociales et le savoir/savoir-faire de cet individu :