9- Le système universitaire tunisien :
9-1- Présentation des institutions scolaires (l’Institut supérieur des langues de Tunis et la faculté des lettres de la Manouba) :
L’enseignement supérieur tunisien se construit autour de treize universités : l’Université Virtuelle 8 , l’Université Ezzitouna, l’Université de la Manouba, l’Université de Tunis, l’Université de Tunis El Manar, l’Université du 7 Novembre à Carthage, l’Université de Jendouba, l’Université de Sousse, l’Université de Kairouan, l’Université de Monastir, l’Université de Gabès, l’Université de Gafsa et l’Université de Sfax.
La Tunisie a connu -au cours de la dernière décennie- un quasi triplement du nombre des étudiants, qui est passé de 68.535 en 1990/1991 à 226.102 en 2001/2002, avec une proportion de filles qui est passée de 51,9% en 2000/2001 à 53,9% en 2001/2002. En 2003/2004 le nombre des étudiants a atteint 291.842 pour s’élever en 2004/2005 à 311.569 9 .
Le tableau suivant (des pages 52 et 53) classe les établissements universitaires en Tunisie selon leur pourcentage de réussite en 2003 par comparaison avec le pourcentage de l’année 2002. C’est un classement qui englobe 139 établissements universitaires toutes spécialités confondues mais nous n’en citons que quelques-uns en raison de la profusion de leur nombre. Nous évoquerons surtout les établissements d’enseignement des langues et en l’occurrence les deux institutions qui concernent les étudiants que nous avons pris comme cible de notre travail de recherche à savoir la Faculté des Lettres de la Manouba et l’Institut supérieur des Langues de Tunis I, et le rang que chacune d’elles occupe.
Nous constatons, à travers ce tableau, que le taux de réussite des étudiants littéraires régresse de l’année 2002 à l’année 2003 et ce constat concerne sinon la totalité du moins la majorité des établissements cités. Nous remarquons, en outre, un certain écart entre le rang occupé par l’Institut des Langues vivantes de Tunis I (qui conserve la même place d’une année à l’autre) contrairement à la Faculté des Lettres de Manouba dont le taux de réussite régresse. Une question s’impose à la suite de l’observation de ce tableau : ce faible taux de réussite et cette régression constatée sont-elles conséquentes à un recul manifeste des compétences ainsi que des performances des apprenants ou à une exigence sans cesse accrue de la part des institutions en question qui auraient tendance, parfois, à « placer la barre un peu trop haut » ?.
