V - Le corpus écrit (étude descriptive et analytique du corpus écrit) :

Notre analyse sera, dans un premier temps, synchronique avec un intérêt porté au même document à un moment précis de sa réalisation, puis nous nous orienterons, plus tard, vers une optique diachronique où l’analyse englobera les divers documents à des moments différents de la rédaction. Nous nous intéresserons, alors, à l’évolution (si évolution il y a) qui pourrait s’opérer d’un document à un autre en vue d’aboutir au produit final.

En axant notre analyse sur les productions écrites des étudiants, nous nous empêchons, avant tout, de les juger sur une capacité plutôt que sur une autre. Notre jugement ou plutôt notre évaluation devra englober toutes les capacités mises en oeuvre dans l’exécution des tâches qu’elles soient linguistiques, procédurales, discursives, cognitives ou métacognitives…car c’est la corrélation de toutes ces capacités qui témoigne de l’exhaustivité du travail présenté.

Une lecture du dernier document fourni par les scripteurs, à savoir le texte définitif, ne renseigne pas d’une manière exhaustive sur toutes les stratégies mises en œuvre dans la réalisation de ce travail. Certes, le document en question fournit des indications fort utiles à son analyse et à l’étude de la démarche suivie dans son élaboration, mais il est loin de tout « dire » sur ce moment de rédaction. C’est comme si nous étions face à un grand édifice : nous apprécions la forme architecturale, la finition de certains détails de construction, mais nous restons quand même loin de connaître tout le travail que cela a nécessité. Nous essayons de l’imaginer mais nous ne pouvons prédire ni les étapes suivies ni les méthodes adoptées et en cela chaque chef architecte a sa touche personnelle.