Catégorie D 18  :

Dans cette catégorie, les textes des deux groupes sélectionnés font montre, eux -aussi d’une utilisation notable des phénomènes de cohésion.

Nous ne citerons que quelques exemplesrelatifs au groupe 4A :

-Groupe 4 A :

-« on peut bien regarder la difference entre une Jeunesse qui vie au nord et qui a un regard très ouvert et une mentalité qui se rebèle sans exception contre tous ce qui est normale pour être anormale. Cette categorie represente la majorité qui justifie cette revolte au rythme accelerè de la vie qui mène à la machinisation,… »

-« donc on a un comportement très stricte et respectable qui engendre à une faible personalite, et à excominier. Cette influence introduit une cercle que cette jeunesse doit se contenter de le suivr et à une generation qui a un manque de s’identifier c’est pour cela on a remarqué un recherche de refuge et plusieurs questions qui s’impose comment se liberer ? avec quoi ? et pour qui ? Ces questions là incarne une agitation mentale et sprituelle et à un rève inachevé.  »

Cette co-référence s’établit grâce, entre autres, à l’anaphore démonstrative ou la référentialisation déictique cotextuelle qui se manifeste par l’emploi de substitutions lexicales aidant les scripteurs à enchaîner les idées les unes après les autres tout en assurant une continuité logique et cohésive et ce par des termes variés associés à des adjectifs démonstratifs : « cette différence, cette catégorie, cette résultat, ces questions-là… ».

Dans le second exemple cité en amont, l’anaphore démonstrative « cette influence » recouvre tout le sens véhiculé par la phrase précédente. « un comportement très stricte et respectable qui engendre à une faible personalite… » : le comportement des parents avec leurs enfants « engendre » une réaction de la part de ces derniers. Ce verbe d’action introduit immanquablement le substantif « influence » dont le sens englobe et l’action des parents et la rétroaction des jeunes puisque en l’absence de récepteur et d’une réaction positive ou négative soit-elle, l’acte d’influencer ne peut avoir lieu. Les scripteurs traduisent, ainsi, l’ensemble de la situation en introduisant, par la suite, un élément nouveau ou un rhème contribuant à l’avancée textuelle.

Les parenthésages sont aussi très fréquents dans le texte de ce groupe d’étudiants. L’assemblage des différentes propositions témoigne de l’existence de liens de corrélation entre elles.

- en premier e lieu la Jeunesse Tunisienne se differt selon l’environnement, entre le nord et le sud.

- en deuzième lieu on a aussi une categorie qui est raisonnable et qui ne cesse pas d’agir pour le bien de la société.

- Dans un 3 eme lieu . on peut trouver dans notre pays une Jeunesse qui essaye de raisonner leurs emotions pour trouver l’equilibre sociale, finoncier en un but de realiser leurs rèves acceptable dans une societé civilisé qui parcourt la course de developpement.

- en fin on a pu croir plusieurs figures de la Jeunesse tunisienne d’aujourd’hui qui se manifeste dans une partie revoltaire, et une autre très soumis aux règles et aussi une 3 ème qui est raisonnable.

A travers ces exemples, nous notons qu’avec les moyens de connexion utilisés, les scripteurs cherchent à mettre en relief également l’existence de catégories diverses au sein de la jeunesse tunisienne. Les connecteurs énumératifs et consécutifs utilisés montrent que les scripteurs suivent un cheminement précis qui tend à montrer la progression du discours mais surtout à décortiquer les multiples observations qu’ils veulent partager avec le lecteur. Leur but étant, nous pouvons le supposer, de rendre accessible au lecteur l’idée qu’ils veulent lui transmettre et les différentes étapes par lesquelles passe leur texte. Ces moyens de connexion leur permettent le passage d’une unité discursive à une autre tout en gardant le rapport de contiguïté existant entre elles.

Ces deux textes sont analogues aux premiers textes décris et ce concernant certains phénomènes de connexité garantissant la cohésion/progression au sein du produit écrit. Toutefois, ils affichent des analogies entre eux deux qui les différencient des autres. Ces similitudes sont loin d’être « positives ». En effet, ces deux textes partagent des ressemblances que nous qualifierons de « négatives ». Cette désignation est choisie par rapport aux répercussions qu’elles peuvent avoir sur les textes et sur leur réception par un lecteur potentiel. En effet, les textes du groupe 4A et du groupe 4B se définissent par l’existence de malformations graphiques résultant vraisemblablement d’une maîtrise assez faible de l’orthographe. Nous en recensons, au premier abord, un nombre plus élevé chez le groupe 4A, mais cela est conséquent à la longueur de son texte. Il est probable que nous aurions dénombré encore plus d’erreurs chez le groupe 4B si leur texte avait été plus long.

Suite aux interrogations que nous nous sommes posée sur cette éventualité, nous avons décidé de recourir à une analyse quantitative concernant ces deux textes :

Dans le texte du groupe 4A, nous dénombrons vingt et une erreurs orthographiques sur un total de sept cent sept mots en ne comptant pas l’oubli des accents ou d’autres oublis ou erreurs grammaticales. Le texte du groupe 4B, quant à lui, fait état de six erreurs sur un total de cent soixante douze mots. Nous comptons, alors 2,97% d’erreurs pour le premier groupe cité contre 3,48% d’erreurs pour l’autre groupe. Nous constatons, de ce fait, qu’effectivement le nombre des erreurs que nous avons, au début, qualifié d’élevé chez le premier groupe est conséquent à la taille de leur texte et qu’en comparaison avec lui, le texte du groupe 4B présente – malgré une dimension de texte moins importante – un pourcentage plus élevé d’erreurs et plus manifeste.

-G 4 A : dymographique, d’aujoud’hui, se differt, celà, se rebèle, matriel en abondonnant, machevalique, deuzième, fonctionneurs, qui respect, dispotisme, tyranie, personalite, excominier, raissonner, finoncier, referencielle, croir, revoltaire, defits.

-G 4 B : matriel, chaumeurs, commmèttre, aux quels, le resulta, l’oscidant

En outre, nous remarquons, à travers l’inventaire des erreurs ci-dessus, que le terme « matriel » est présent dans les deux textes et qu’il est écrit, dans les deux cas, de la même manière mais qui est fautive. Cela montre que tous les scripteurs connaissent pareillement les mêmes difficultés grammaticales, lesquelles sont vraisemblablement tributaires d’un dysfonctionnement au niveau phonétique. Ainsi, dans certains cas, c’est la prononciation erronée des mots qui induit les scripteurs à commettre des erreurs au niveau graphique.

Ces erreurs-là sont loin d’être les seules. En observant les textes en question, nous nous rendons compte du nombre incommensurable d’erreurs orthographiques qui, même si elles ne concernent que l’absence d’accents qu’ils soient aigus, graves ou circonflexes, ne peuvent être considérées comme un oubli. L’oubli peut se manifester sur un terme ou deux, trois au pire, mais pas incessamment du début jusqu’à la fin de la production.

L’absence ou la présence injustifiée de la majuscule est aussi à noter. Dans le texte du groupe 4B, nous pourrions croire que l’utilisation de la majuscule est liée au retour à la ligne des scripteurs sans aucune considération pour l’aspect sémantique des phrases. La majuscule est employée à l’intérieur de la phrase, sans point qui la précède et souvent parachutée ça et là gratuitement.

D’autres erreurs d’ordre syntaxique sont à pointer. L’utilisation du pronom personnel dans les exemples qui vont suivre est erronée :

-« …c’est le cas d’une Jeunesse realiste qu’on peut le trouver au Sud ».

Dans cette phrase, l’emplacement du pronom est faux. Il prend, au sein de cette phrase, la fonction d’un complément d’objet direct qui, en l’occurrence devrait être placé avant le pronom indéfini « on » : « c’est le cas d’une jeunesse realiste que l’on peut trouver au Sud ». 

-Cette influence introduit une cercle que cette jeunesse doit se contenter de le suivre ».

Dans cet exemple-ci, le pronom personnel n’a pas lieu d’être. L’utilisation du pronom ne fait qu’alourdir la phrase d’une reprise dont elle n’a aucunement besoin puisqu’elle est plus difforme en sa présence qu’en son absence : « cette influence introduit une cercle que cette jeunesse doit se contenter de suivre ».

Nous pourrions imputer ce type d’utilisation à la confusion qui pourrait se produire chez ces étudiants entre la langue arabe et la langue française et qui les induit à reconduire en langue française des usages spécifiques à la langue arabe où ceci s’expliquerait par une maîtrise insuffisante et approximative de la langue cible.

Notes
18.

Catégorie D : nous considérons comme appartenant à cette catégorie le groupe d’étudiants dont la production collaborative fait partie de celles évaluées comme les moins satisfaisantes.