2-2-1-a- Le déplacement :

Concernant le groupe 2B, la première phrase du plan est reprise plus tard dans le texte définitif comme faisant partie d’une phrase de transition reliant la thèse et l’antithèse. Nous vous renvoyons en cela aux annexes de notre travail où le tableau – affichant la totalité du plan et du texte en question et marquant les changements qui se sont produits lors du passage de l’un à l’autre – est entièrement repris.En comparant le moment d’apparition de cette phrase dans le plan puis dans la mise en texte, nous nous rendons compte du déplacement qui s’y est effectué. La phrase : « Le regard est plutot pessimiste. » apparaît dans le plan comme un premier constat du regard qui est affiché dans la première partie du texte, mais est subordonnée, par la suite, à une autre partie phrastique à but concessif qui atténue le sens véhiculé au début pour introduire une vision moins radicale et plus optimiste par rapport aux jeunes. En effet, les scripteurs développent une idée négative concernant les jeunes tunisiens d’aujourd’hui en utilisant plusieurs arguments étayant la thèse défendue et gardent la phrase du plan en tant qu’idée conclusive qui reprend tout ce qui a été précédemment énoncé. L’organisation devient toute autre en raison du changement pragmatique.

Hormis le cas précité, l’ordre dans lequel apparaissent les arguments dans le plan est respecté au moment de la mise en texte. Le seul souci des scripteurs devient la manière de légitimer le lien entre les idées proposées afin de respecter la cohésion / cohérence au sein du texte.

A contrario, pour le groupe 6 A, nous retrouvons les mêmes idées dans le plan et dans le texte définitif mais apparaissant dans un ordre différent entre les diverses parties du texte. L’analyse du corpus oral nous fera identifier les moments mais aussi les raisons de ces déplacements.

Le changement dans l’ordre de parution des idées est également présent chez le groupe 4A :

Cette phrase n’apparaît pas dans le même emplacement que ce soit dans le plan ou dans le texte définitif. Elle est placée comme deuxième phrase du développement alors qu’elle n’apparaît que tardivement dans le plan mais une relecture du plan aurait fait prendre conscience aux scripteurs de la nécessité de déplacer cette phrase et de l’installer au tout début. Le corpus oral nous renseignera davantage sur cette manœuvre.

D’autre part, la phrase qui vient dans le plan en conclusion au fragment cité ci-dessous se retrouve placée au début du même fragment au moment de la mise en texte :