2-1-Etude quantitative :

Pour nous aider dans notre sélection des groupes à citer dans cette étude des négociations méta, nous avons opté pour une étude quantitative de ces commentaires. Nous avons, donc, calculé le nombre de commentaires méta auxquels les différents binômes ont eu recours afin de pouvoir faire le tri entre eux et nous faciliter le choix des extraits à présenter. Nous faisons part du tableau ci-dessous afin de rendre compte, et ce plus concrètement à travers l’étalage des chiffres, de la diversité de l’intérêt que portent les étudiants-scripteurs à la réflexion méta.

Nous définissons, de ce fait, les méta auxquels nous nous intéresserons en nous référant aux travaux de Maingueneau D (1996) et Giroud A (2005). Les commentaires métaprocéduraux portent alors sur l’organisation matérielle de la tâche ainsi que sur les opérations que les apprenants effectuent. Les commentaires métalinguistiques sont plutôt des énoncés portant sur la langue. Les locuteurs commentent l’énoncé dans son aspect linguistique, sémantique, etc. Quant aux commentaires métadiscursifs formulés par les apprenants, ils se présentent comme des discussions portant sur leur propre discours : « le locuteur peut à tout moment commenter sa propre énonciation à l’intérieur même de cette énonciation ».

Identification des groupes Discours métaprocédural Discours métalinguistique Discours métadiscursif
Groupe 1 B 1 0 4
Groupe 2 B 3 8 30
Groupe 3 B 7 12 4
Groupe 4 B 16 40 17
Groupe 5 B 1 10 0
Groupe 6 B 16 14 7
Groupe 7 B 2 10 2
Groupe 8 B 10 12 8
Groupe 1 A 5 28 13
Groupe 2 A 1 16 13
Groupe 3 A 3 12 7
Groupe 4 A 46 23 102
Groupe 5 A 8 25 17
Groupe 6 A 23 10 23
Groupe 7 A 28 9 32
Groupe 8 A 2 2 9

D’après le tableau affiché ci-dessus, nous constatons que quatre groupes d’étudiants se démarquent et ce, soit par leur utilisation accrue du métalangage, soit au contraire par la quasi absence de leur recours aux réflexions méta. Cependant, nous pouvons, d’ores et déjà, noter que l’intérêt ou l’inattention que portent certains binômes à un méta n’est pas ipso facto le même vis-à-vis d’un autre. Nous utiliserons les interactions de ces quatre groupes (à savoir les groupes 2B et 4B et les groupes 4A et 6A) telles des sources où nous puiserons des extraits de négociations méta. Nous essayerons, néanmoins, de temps à autre, de faire appel à quelques autres productions orales d’autres groupes afin de confirmer nos constatations concernant leurs homologues ou bien comparer celles-ci à d’autres qui leur sont différentes.