3-L’intérêt du coût socio-cognitif

3-1- Le coût socio-cognitif des différents processus rédactionnels :

En nous basant sur les oralisations des différents binômes, nous choisissons de présenter le découpage qu’ils font de leur travail rédactionnel. Nous nous intéressons donc à la définition du coût socio-cognitif de cette entreprise c’est-à-dire du temps imparti ou plus exactement le nombre de tours de parole spécifique à chaque phase de cette rédaction collaborative. D’autre part, nous ferons part, au fur et à mesure de cette étude, des tours de parole énonciateurs du passage effectué d’un processus à l’autre.

Nous tenons à signaler que les moments de révision, dont nous faisons part dans le découpage ci-dessous, sont relatifs à certains moments de relecture/révision dont les scripteurs usent, mais pas à l’ensemble des moments de reprise existants. : ces instants où les scripteurs jettent un regard évaluateur sur leur produit. Ce regard, qu’il englobe une entité textuelle, phrastique ou même un terme, se présente tel un acte de révision et nous le considérons comme tel. En effet, à chaque fois que les scripteurs reviennent sur du déjà inscrit, que ce soit en vue de corriger une erreur sémantique, syntaxique, organisationnelle, grammaticale ou même s’ils ont recours quelquefois à des moments de relecture/tremplin qui leur permettent d’avancer dans leur entreprise scripturale en utilisant le pré-inscrit comme un déclencheur ou un stimulateur les poussant à aller de l’avant dans leur tâche rédactionnelle, ils sont en train de corriger, reformuler, réorganiser, réinscrire et donc de changer un état déjà existant. Ces modifications sont le fruit de ces moments de révision qui peuvent être explicités et oralisés par les interlocuteurs comme ils peuvent être tacites car automatisés.

Nous signalonsque cela se présente différemment pour les groupes suivants :

  • Groupe 3B : 319 TP

S1 → S319 : le plan se réalise au fur et à mesure que le binôme écrit son texte.

  • Groupe 4B : 414 TP

M 1 → A 414 : le plan se réalise au fur et à mesure que le binôme écrit son texte.

  • Groupe 6B : 355 TP

I 1 I 355 : le plan se réalise au fur et à mesure que le binôme écrit son texte.

En outre, nous avons voulu découper les diverses verbalisations des étudiants en trois parties qui ne sont autres que celles que ces derniers ont suivi dans l’élaboration de leur produit écrit. Cette initiative est consolidée par notre volonté de déterminer lequel des processus rédactionnels étudiés exige le plus de travail, de concertation et de négociations de la part des étudiants.

Ainsi, dans leur exécution de la tâche, les étudiants – comme nous l’avons mentionné auparavant – se retrouvent face à plusieurs phases rédactionnelles dont ils gèrent parfois la simultanéité. Ces trois phases de planification, mise en mots et révision sont gérées différemment par les étudiants. En effet, l’importance qui est accordée à l’une ou l’autre étape est manifestement variable selon les binômes.