2-Relation compétences/performances

Quand nous nous référons aux compétences ³³ et aux performances ³⁴ des apprenants, nous renvoyons nécessairement à leurs connaissances déclaratives vs connaissances procédurales.

Ce que nous avons pu remarquer, à travers l’observation des différents comportements des étudiants enregistrés, c’est le décalage qui peut exister entre les connaissances que ces derniers semblent détenir et leur incapacité à s’en servir lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes nécessitant la mobilisation et l’exploitation de ces savoirs. Il est donc légitime de considérer que ces étudiants se présentent comme des apprenants compétents mais pas pour autant performants. Il existe, de ce fait, des insuffisances ou des carences au niveau procédural qui font que les étudiants présentent des écrits médiocres.

Jean-Louis Dumortier (2000) dans son article « Aux grands maux les grands remèdes » déclare que « […] le rapport entre compétence et performance n’est jamais bi-univoque : la même compétence peut se manifester dans diverses performances, et une même performance met immanquablement en œuvre diverses compétences. » ³⁵ . Il est indéniable, donc, que l’acte d’écrire se présente comme une performance qui est régie par une multiplicité de contraintes scripturales que l’étudiant est amené, alors, à faire preuve d’habiletés multiples et à gérer, de ce fait, une multitude de compétences.

La gestion de ces compétences diffère d’un groupe d’étudiants à un autre et d’un étudiant à un autre. Chacun est susceptible d’user de ces connaissances en vue de réaliser la performance exigée, mais ces usages demeurent tributaires des choix des scripteurs et des représentations qu’ils se font de leur texte.