I/ L’hétérogénéité de l’» exclusion » 232  caractérisé par la diversité de situations, de trajectoires et de publics

Le champ « exclusion » est « peuplé » d’organisations de défense de la cause des plus démunis qui n’agissent pas dans les mêmes domaines. Car, celles-ci n’ont pas les mêmes objets et ne s’adressent non plus aux mêmes publics. Nous distinguerons ainsi deux catégories d’organisations de lutte contre les exclusions. Le terme « exclusion » recouvre des situations sociales aussi multiples que variées (A). Ainsi chaque groupe de cause revendique sa ou ses publics, son histoire et donc sa spécificité ( B). De manière générale, la diversité des dénominations des groupes de cause reflète la diversité des champs que recouvre le champ « exclusion » (C).

Notes
232.

Parler des exclusions au pluriel au lieu de l’exclusion au singulier, c’est révéler la diversité de situations qui mènent à la « marge » de la société. Il s’agit de concevoir l’exclusion non pas comme une donnée abstraite, mais plutôt comme quelque chose de concret. L’approche plurielle de l’exclusion est partagée par les représentants de l’Etat dont la ministre Martine Aubry puisque cette dernière soutient la position des organisations de défense de la cause des plus démunis. Il résulte de intervention de la ministre qu’il faut parler des exclusions plutôt que de l’exclusion au singulier. En effet, l’exclusion sociale se caractérise par le manque d’emploi, de revenu, d’accès aux soins, de logement, d’intégration par le système éducatif, etc…. Source : Discours de la ministre Martine Aubry. Assemblée nationale, débats parlementaires. Journal officiel. Compte rendu intégral des séances du 5 mai 1998. p. 3392 – 3401.