Partie II : « Politisation » et institutionnalisation de la lutte contre les exclusions : les groupes de cause comme acteurs du système politico-administratif

Cette partie s’articule autour d’une double problématique : en quoi la loi adoptée, et le processus de politisation qui l’accompagne font-t-il des groupes de défense de la cause des plus démunis des acteurs « publics » ou quasi-publics ? Cette loi est-elle le résultat de la coordination des groupes de défense de la cause des plus démunis et des autorités gouvernementales et Parlementaires ?

Dans un premier temps, nous analysons le processus de « politisation » de la thématique de l’exclusion (Chapitre I), tout en mettant en exergue les enjeux que cela comporte aussi bien pour les groupes de cause que pour les décideurs politiques. Ensuite, nous interrogerons la capacité des pouvoirs publics à légitimer sinon l’action au moins les propositions des collectifs et des groupes de défense de la cause des plus démunis.

Dans un second temps, nous verrons en quoi cette loi propose une certaines « révolution » conceptuelle de la lutte contre les exclusions et institutionnalise la participation des groupes de cause à la définition des politiques publiques de lutte contre les exclusions au niveau local (Chapitre II).