II/ Alerte et CPE face à l’administration publique : inégalité d’accès et privilège de dialogue

Les gouvernements d’Alain Juppé et de Lionel Jospin dialoguent avec les responsables des groupes de défense de la cause des plus démunis regroupés au sein des collectifs Alerte et CPE. Mais la considération en termes de nombre de réunion et de temps d’écoute que les deux gouvernements accordent à ces deux collectifs n’est pas la même qu’avec les « réformistes ». Le gouvernement de Lionel Jospin a eu, de l’avis des leaders de groupes de cause, un dialogue plus nourri avec les groupes de cause membres des collectifs Alerte et CPE, mais il partage un point commun avec son prédécesseur : tous les gouvernements et les Parlementaires privilégient le collectif Alerte par rapport au collectif CPE. La préférence que les gouvernements accordent aux organisations du collectif Alerte (A) est sans conteste. Cette inégalité de traitement n’entame pas la détermination des groupes de cause du collectif CPE puisque ces derniers accèdent aussi, à leur manière, à l’espace public et institutionnel (B).