B/ L’intégration des groupes de chômeurs dans les organismes locaux, une décision politique

La loi autorise les organisations de défense de la cause des chômeurs à être membres d’organismes d’insertion telles l’ANPE et l’AFPA. L’adhésion des groupes de cause à ces institutions d’insertion sociale soulève une question fondamentale sur la représentativité des organisations de défense de la cause des plus démunis. Comment reconnaître parmi la soixantaine de groupes de cause ceux qui sont habilités à représenter les chômeurs ? L’implantation « locale » de ces groupes de cause peut-elle être considérée comme un critère viable ? Comment alors juger de la représentativité de telle organisation par rapport à telle autre ? Sont-elles compétentes à défendre la cause des chômeurs ? Sont-elles représentative de la cause des chômeurs parce qu’elles portent simplement les problèmes des chômeurs  sur la place publique ?

Les organisations de défense de la cause des chômeurs expriment le vœu de devenir membres de l’Unedic. Cette demande a d’abord « séduit » les députés et la ministre Martine Aubry avant qu’ils n’écartent en définitive cette proposition (1). L’échec de la tentative d’intégration des chômeurs au sein de l’Unedic conduit les députés à créer des comités de liaison. Ces institutions jouent le rôle de trait d’union locale entre les chômeurs, l’ANPE et l’AFPA (2).