Les maîtres de l’erreur

Mais la statistique se veut également instrument social de Condorcet à plus tard Cournot. Quételet va établir des premières bases de données par ailleurs la statistique mathématique anglaise va prolonger les travaux de Darwin concernant la biologie, Galton s’appuyant sur la variabilité et constatant la « régression » des tailles vers la moyenne. Puis les tests, déjà en germe dans les travaux de Laplace vont faire une entrée en force dans le XXème avec le test du Xhi² en 1900, puis les statistiques inférentielles (Fischer, Student, Pearson Karl et Egon, Neymann) en ce qui concerne les tests d’hypothèses et les intervalles de confiance, puis Wald (théorie des décisions statistiques) et Shewhart (cartes de contrôle). Malgré les travaux de Borel (1924), Lévy et quelques autres la France est en retard sur ce plan, et ce retard va s’accentuer avec l’attitude du groupe Bourbaki très anti statisticiens qu’ils traiteront d’actuaires.

C’est l’axiomatique de Kolmogorov qui va donner une unité à l’ensemble en 1933, la foin du XXème voyant fleurir de nouvelles méthodes d’analyse des données : l’analyse en composantes principales, l’analyse factorielle des correspondances qui ne peuvent s’épanouir que grâce aux progrès considérables faits par les instruments de calcul.