Conclusion

On le voit nous avons donné dans cette partie un aperçu sur l’histoire de la statistique et du calcul des probabilités. Cette césure historique se retrouve dans l’étymologie des mots que l’on utilise dans le champ étudié.

Ainsi si ‘l’on attribue souvent l’introduction du terme « statistique » à un professeur de Göttingen, G. Achenwall, qui aurait en 1746 créé le mot Statistik, dérivé de la notion Staatskunde. L’étymologie nous donne une histoire un peu plus complexe (Le ROBERT, 1993, p.2016) dont voici un résumé :

Latin : STATUS : état

Italien : STATO : état

XVI e STATISTA : homme d’état

1633 : STATISTICA : relatif à l’état

Latin moderne : 1672 : STATISTICUS

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Allemand : STATISTIK Français : STATISTIQUE Anglais : 1798 : STATISTICS
(avant :  political arithmetic )

Le nom signifie : « étude méthodique par des procédés numériques des faits sociaux qui définissent un état. »

Le nom change de valeur, d’abord en Angleterre, en devenant « statistics » (1798), puis en France en 1832, et il prend le sens de : « ensemble de techniques d’interprétation mathématique appliquées à des phénomènes. »

Le nom désigne ensuite (1862) l’objet des statistiques : « ensemble de données numériques concernant une même catégorie de faits »

Alors que l’origine du mot hasard (Le ROBERT, 1993, p.946) est la suivante :

Arabe : ZAHR  = fleur

AZ-ZAHR = jeu de dés parce que les dés portaient une fleur sur l’une des faces

Espagnol : AZAR = jeu de dés, coup défavorable au jeu de dés

Français : HASART (vers 1150)

HASARD (1200) = un jeu de dés

coup heureux à ce jeu (6)

(« jeu de hasard » : 1538)

XIII e Sens figuré  : mauvais coup

XV : risque, danger

(seule acception qui reste aujourd’hui : « les hasards de la guerre »)

Début XVI : cas, évènement fortuit

Milieu XVI : cause qu’on attribue à ce qui arrive sans raison apparente (cf en sciences « les lois du hasard »)

Si la preuve est du côté de la probabilité, la collecte et le traitement des données est bien recouvert par le mot statistique et cela montre bien la nécessité d’avoir deux cordes (au moins) dans l’apprentissage de la statistique, l’une utilisant la pratique d’enquête par questionnaires participe au sens de l’apprentissage, l’autre à travers la simulation permet de multiplier le nombre d’essais réalisant en cela les affirmations de Galilée et Pascal concernant la lettre au Duc de Toscane pour l’un et le Chevalier de Méré pour l’autre.