b. Quelle est l’ampleur de la Réforme catholique en Vivarais ?

L’analyse faite par le clergé du diocèse de Viviers à la fin du XVIIe siècle est exactement à l’opposé de celle que dressent les pasteurs à la même époque. On découvre ici la certitude que la situation s’améliore. Louis de Suze, évêque de Viviers, a commencé son épiscopat en 1621. Il rappelle en 1685 l'évolution de la situation :

‘« l'état déplorable dans lequel nous avons vu ce diocèze dans les premières années de notre épiscopat… »’

et en 1685 :

‘« …nous fait goûter maintenant avec plaisir les bénédictions qu'il plait à Dieu d'y verser avec abondance; l'hérésie qui n'inspire que le désordre avait renservé nos autels abbatu nos Eglises, chassé les Pasteurs et dissipé la plus grande partie de notre troupeau; et maintenant Dieu nous fait la grâce de voir nos Autels et nos Eglises redressées…nous laissons moins d'hérétiques que nous n'avons trouvé de catholiques… » 177 .’

Ce constat, bien sûr, s’applique d’abord à la réduction du nombre de réformés après l’édit de Fontainebleau. Mais il y a plus largement la volonté de présenter une Eglise catholique en reconstruction. Cette analyse correspond-elle au comportement des fidèles ?

Notes
177.

Suze (Mgr de), Instructions sur les matières de controverse, Viviers, 1685, p. 3.