Sujet de recherche

Nous nous intéressons à l’expressivité non verbale des personnes atteintes de Démence Sénile de Type Alzheimer. Leur désimplication apparente, leurs angoisses et leurs souffrances s’observent manifestement à partir de critères comportementaux subjectifs. Il s’agit de prendre en compte ce bain de subjectivité dans lequel nous plongent les personnes âgées démentes et de chercher si elles nous communiquent leurs émotions au même titre que les personnes non démentes.

Cette recherche se base concrètement sur l’analyse différentielle des ressentis subjectifs que ces personnes induisent chez différents observateurs. Il s’agit, à terme, d’explorer la pertinence de l’impact sur les tiers des signaux non verbaux émis par ces personnes, afin d’apporter une contribution à l’évaluation de leur qualité de vie.

En effet, notre travail s’inscrit dans le cadre d’une recherche concernant l’évaluation de la qualité de vie dans la maladie d’Alzheimer, à partir de leurs manifestations non verbales. Cette étude générale est l’objet du réseau INSERM « Démence et qualité de vie », dirigé par F. Blanchard (Université de Reims). Ce réseau comprend une équipe en Rhône-Alpes dirigée par L. Ploton, avec qui nous collaborons. La thématique de recherche lyonnaise concerne « la cohérence de l’approche subjective des intervenants dans l’interprétation des signaux non verbaux émis par les sujets atteints de démence ».

Notre centre d’intérêt se porte spécifiquement sur l’éventuelle permanence et cohérence de l’expressivité émotionnelle non verbale chez les patients atteints de Démence Sénile de Type Alzheimer : permanence en tant que cette expressivité émotionnelle ne disparaîtrait pas avec la démence, cohérence enfin de cette expressivité émotionnelle avec l’état émotionnel.

Ainsi, l’expressivité émotionnelle non verbale se maintiendrait et garderait du sens lors de l’évolution de la maladie.