Synthèse

Comment définir l’émotion ? Comment évaluer son intensité ?

L’éventail des définitions possibles et la difficulté à opérer des classifications à ce sujet se reflètent dans les nombreux angles d’approche existants. Nous avons décrit les quatre grandes perspectives développées à ce sujet : les perspectives physiologiques, cognitivistes, évolutionnistes et constructivistes ont apporté chacune, au fil du temps, une réflexion complémentaire par un angle d’approche différent.

L’ethnologie enrichit cette réflexion, en n’opposant pas ces théories et en se situant souvent au carrefour des visions évolutionnistes et constructivistes.

Nous avons mis en avant la fonction résolument sociale des émotions, et ce notamment dans la vie affective des personnes âgées démentes. Le rappel d’humanité et de personnalisation, que cette prise de conscience permet, constitue un élément capital dans nos relations avec ces personnes.

Par sa méthode “La clef des sens”, M. Perron s’est attachée à démontrer que l’expression des émotions, bien que fluctuante et perméable à l’environnement extérieur, permet d’ouvrir des voies de communication avec ces personnes démentes.

Dans le dernier chapitre théorique, nous allons voir comment en abordant un autre thème complexe de par sa grande diversité d’approche : la communication non verbale.

Nous souhaitons en effet réfléchir aux nombreux questionnements de cette communication :

Comment la classifier et l’analyser objectivement ? Peut-elle constituer un outil opérant pour entrer en relation avec des personnes atteintes de DSTA ?

Un des principaux objectifs de cette partie sera de savoir si la littérature actuelle envisage l’expressivité non verbale des personnes âgées démentes comme pathologique ou non.