Synthèse

Compte-tenu des difficultés méthodologiques rencontrées pour décrire l’expressivité non verbale d’une personne âgée démente, il convient d’utiliser des outils de communication non verbale basés sur l’étude de la proxémie et de l’empathie.

Pour cela, il faut prendre conscience de l’image du corps que s’est forgé le patient atteint de DSTA lorsque l’on entre en communication avec lui.

De plus, nous devons prendre en compte nos propres réactions contre-transférentielles provoquées par la vision d’un corps meurtri, abîmé, vécu comme repoussant, et l’éventuel rejet dans lequel nous risquons d’entraîner la personne âgée démente.

De nombreuses psychothérapies utilisent la médiation du corps pour favoriser la communication et mettre en confiance le patient. Compte-tenu de la dégradation progressive du message verbal dans la démence, cet outil de médiation apparaît particulièrement utile avec cette population ; comme c’est le cas actuellement pour l’évaluation de la douleur, la communication non verbale constitue un des moyens restants pour la personne âgée démente de faire partager ses ressentis : avec ces malades, cette forme de communication favorise l’émergence d’hypothèses quant à leur état émotionnel qu’elles ne sont plus en mesure de formuler verbalement.