Le détachement

M.de R. : Ca veut dire que l’on ne se parle pas, on devient indifférent ; on ne s’intéresse plus aux questions qui nous passionnaient il y a quelques temps. On ne pense à rien, on se détache de tout ; on a un visage triste, on est bien fatigué, on se laisse aller. Les yeux sont ailleurs, dans le vague. On ne montre aucune marque d’intérêt, quelque soit le sujet traité. Cela peut être provoqué par la lassitude, la déception. On est malade.

Ici, on s’est détaché du passé, de notre lieu de naissance, de nos appartements. Quand on a perdu un proche, on ne s’en remet pas et on reste détaché par rapport au reste du monde.

On peut aussi se détacher de quelqu’un qui nous a fait du mal : on ne lui fait pas de mal en retour mais on se détache ; c’est quand même une punition si on avait l’habitude de le voir souvent. Cela peut concerner quelqu’un qu’on a aimé et qu’on délaisse.

L.S. : C’est le fait de ne pas s’intéresser aux choses, être ailleurs. Ne plus connaître quelqu’un, avoir un regard vague, perdu, des pensées évasives. C’est manquer d’assurance, de la timidité. Cela peut être signe d’égoïsme : ne plus porter d’intérêt aux choses par manque de curiosité. On est calme, on pense à autre chose.

Petit Robert  : 1- Abandon, renoncement. 2- Désintérêt, indifférence, insensibilité. Désinvolture, insouciance