C. Bouchet s’interroge tout d’abord sur la politique urbaine, non comme le lieu d’affrontement entre des stratégies d’acteurs politiques souvent irrationnels, mais comme « la structuration sur une scène politique ayant une logique spécifique de fonctionnement, d’intérêts politiques et économiques socialement spécifiés, et leur expression dans des rapports de pouvoirs qui s’exercent dans une institution particulière : la commune » 109 .
C. Topalov montre, quant à lui, le rôle de la planification urbaine dans la formation des prix des terrains et dans la gestion des rapports entre propriétaires fonciers et promoteurs immobiliers 110 . L’éventail des thèses avancées ici fait appel à différentes clés de lecture : la répartition du profit soit entre propriétaires et promoteurs, soit entre logeurs et industriels, ou encore entre petits commerçants et grands distributeurs se joue à travers la planification urbaine. Ensuite, la signification majeure de la planification se trouve dans la mobilisation et la reproduction d’une force de travail adaptée à la restructuration de l’industrie.
BOUCHET C., « Développement économique et gestion politique d’une ville moyenne », in COLLOQUE de DIEPPE, op. cit., pp. 205-233.
TOPALOV C., « Position du problème foncier », in COLLOQUE de DIEPPE, op. cit., pp. 247-258.