2. Le projet de la ville du lac

Les zones résidentielles sont regroupées au Nord du couloir de circulation, autour du futur lac, compris non seulement comme atout paysager, mais également comme complexe de loisirs et de tourisme nautique justifiant la réalisation d’un quartier semi-lacustre de type Marina. Sur les 140 000 habitants prévus, 65 000 sont logés en habitat collectif à forte densité sur L’Isle d’Abeau et les coteaux de Saint-Marcel-Bel-Accueil ; 25 000 en habitat individuel dense à proximité du lac ; 25 000 sur le sommet des plateaux et 20 000 autour de l’étang de Charamel (commune de Frontonas) avec des densités variables. Une trame verte sépare l’urbanisation des premiers reliefs de celle des parties supérieures. Comme précédemment, la plaine est occupée par les activités industrielles dans les parties où le sol assure une portance suffisante, les autres secteurs sont laissés à l’agriculture. Divers facteurs ont rendu ce projet peu réalisable. Le premier, le plus déterminant, portait sur la nécessité de réaliser rapidement le lac, ce qui supposait un effort financier très important qui aurait pu grever les premiers budgets de la ville nouvelle. Par ailleurs, de nombreux doutes subsistaient quant à la faisabilité du lac (risques d’envasement et d’eutrophisation), qui aurait de surcroît amputé la ville nouvelle des meilleures terres agricoles. Le second concernait l’éloignement de la ville par rapport au principal secteur d’activités, Chesnes, implanté à proximité de l’aéroport de Satolas, sur la commune de Saint-Quentin-Fallavier. Le troisième était davantage d’ordre urbanistique dans la mesure où la ville était coincée entre le lac et des collines accidentées, ce qui aurait provoqué des problèmes de circulation. Enfin, la densité des constructions était peu compatible avec l’image d’une « ville à la campagne ».