La première contrainte réglementaire recouvre tout d’abord l’obligation pour les communes du périmètre du SDAU de la ville nouvelle de faire élaborer leur POS par l’établissement public 488 .Bien que cette disposition ait été abrogée par la loi du 13 juillet 1983, elle a permis d’assurer le lancement des premières opérations d’aménagement en cohérence avec les objectifs du SDAU. La simultanéité de l’élaboration de ces deux documents par la même équipe d’études a ainsi abouti à ce qu’ils soient approuvés pratiquement la même année (1978). Leur compatibilité est donc difficilement contestable.
Il faut également signaler que lors de la révision du périmètre du syndicat communautaire d’aménagement en 1978, le SDAU n’est pas remis en cause (malgré le retrait de toutes les communes des « Plateaux Nord », et notamment de Frontonas, Saint-Marcel-Bel-Accueil, Saint-Hilaire-de-Brens, et Vénérieu, les quatre communes principales), ni même le périmètre de compétence et d’action de l’EPIDA (voir carte n°9, page suivante). En effet, le contrôle des POS, établis en conformité avec le SDAU, permet à l’EPIDA non seulement de maîtriser le développement des communes qui se sont retirées et d’éviter tout conflit pour le contrôle de l’urbanisation, mais de préserver aussi les grands principes du schéma directeur. C’est d’ailleurs le maintien de cette contrainte sur les communes qui a rendu possible la réduction du périmètre syndical.
Dans le cadre de cette procédure, les négociations ont notamment abouti à la conclusion d’un contrat entre l’Etat et les communes des « Plateaux Nord » sur la base des principes suivants :
© EPIDA / S. Rabilloud / C. Balvay
Les termes de ce contrat montrent ainsi clairement la nécessité pour l’administration et l’EPIDA de conserver l’ensemble de leurs prérogatives sur l’élaboration des POS, entendus comme des « garde-fous » permettant de préserver les grandes orientations du SDAU.
En 1977, l’EPIDA est chargé de l’élaboration des études POS de vingt huit communes, les cinq communes restantes (Bourgoin-Jallieu, Ruy-Montceau, Nivolas-Vermelle, Saint-Chef, Sérézin-de-la-Tour) ayant été confiées à la DDE de l’Isère.
Ces terrains représentent une centaine d’hectares à localiser dans les zones attenantes aux villages Dans le contrat, il est stipulé que l’Etat se réserve le droit de définir par avance les conditions d’organisation de ces zones (occupation minimale notamment), et les modalités de leur déclenchement qui peut être reportée au-delà d’une certaine échéance ou d’un certain taux de réalisation des autres zones.
En revanche, pour l’Etat, la pérennité de ces zones au-delà de quinze ans ne peut être garantie à l’agriculture ni à la profession ; la collectivité devant également s’engager à ne pas en demander le déclassement pendant ce délai.
A ce titre, et sous réserve que l’EPIDA soit le maître d’œuvre des travaux à effectuer, l’Etat était prêt à faire bénéficier les communes d’un différé de remboursement des emprunts ou d’une prise en charge des
quatre premières annuités.
La commune aurait ici le choix de confier à l’EPIDA soit la réalisation complète de l’opération, soit une intervention comme prestataire de service, si elle préfère garder la maîtrise directe de l’opération.