La démarche « L’Isle d’Abeau 2015 », initiée par l’Etat et conduite par l’EPIDA de 1996 à 1998, vise essentiellement deux objectifs. Elle tente tout d’abord de construire un consensus entre l’Etat, les différentes collectivités « supérieures » (région Rhône-Alpes, département de l’Isère et communauté urbaine de Lyon) et les communes du Nord-Isère sur les objectifs stratégiques de l’opération « ville nouvelle ». Il s’agit notamment de préparer les décisions institutionnelles permettant de structurer une intercommunalité « élargie » autour de la ville nouvelle et de Bourgoin-Jallieu 564 . La démarche « L’Isle d’Abeau 2015 » doit ensuite aboutir à la mise en œuvre de partenariats divers entre la ville nouvelle et les collectivités « supérieures » afin de rompre son isolement et d’impulser auprès des communes concernées les évolutions préconisées en matière d’organisation institutionnelle et territoriale. Ces deux objectifs permettent notamment d’aboutir à un consensus « intellectuel » sur le potentiel de la ville nouvelle comme sur les orientations souhaitables. Nous verrons que ces orientations constituent la base du projet de territoire Nord-Isère.
L’Isle d’Abeau 2015, « Une grande ambition pour une nouvelle agglomération », Rapport aux Ministres de l’Equipement, des Transports et du Logement et de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement rédigé par J.-M. Butikofer, Ingénieur Général des Ponts et Chaussées, juin 1998, 69 p. + annexes.
Relevé de décision de la réunion interministérielle du 26 novembre 1998 sur la ville nouvelle de
L’Isle d’Abeau (diffusé le 8 janvier 1999), p. 2 : « L’Etat recherchera avec toutes les collectivités territoriales concernées les voies les plus appropriées au renforcement de la coopération et de la solidarité sur un périmètre élargi, en y associant le département de l’Isère […]. A partir du syndicat d’agglomération nouvelle,
l’Etat conviera les collectivités territoriales à explorer les voies d’une évolution pouvant mener à terme à une intercommunalité d’agglomération adaptée aux enjeux économiques, sociaux et d’aménagement […].
C’est à cette nouvelle entité que l’Etat proposera, dès les 1er janvier 2000, une convention d’objectifs et de moyens ayant vocation à représenter, pour cette nouvelle agglomération, le volet territorial du Contrat de plan Etat-Région 2000-2006 ».