Le rapport « L’Isle d’Abeau 2015 » décline tout d’abord les concepts pérennes du SDAU de la ville nouvelle dont il s’inspire très directement pour définir les éléments de stratégie 565 . Il rappelle notamment :
C’est ainsi que le rapport « L’Isle d’Abeau 2015 » propose six actions stratégiques correspondant à autant d’objectifs :
Détailler précisément l’ensemble de ces orientations n’a pas véritablement de sens ici. En revanche, il nous faut souligner qu’elles s’articulent autour de deux objectifs fondamentaux 566 qui ne sont pas sans rappeler ceux définis dans le SDAU. Le premier objectif est d’ordre quantitatif : il s’agit de privilégier un développement équilibré de l’habitat et de l’emploi. Nous verrons plus loin dans cette partie que cet objectif, ou plutôt ce mot d’ordre, est constamment exploité par l’Etat et l’EPIDA pour inciter les collectivités locales et en particulier le SAN à accueillir des logements 567 . Le deuxième objectif est d’ordre qualitatif : il s’agit notamment de « conforter et de mieux structurer la ville existante ou plutôt les pôles urbains existants ». Le rapport propose notamment de « forger une identité de ville-territoire » 568 qui serait structurée « par un réseau de centres qui ont entre eux à la fois des relations de hiérarchie et de complémentarités » 569 .
Les concepts du SDAU sont ici réaffirmés et en particulier ceux de la « ville nature », du « réseau des villes et des villages » rebaptisé dans le rapport « territoire en archipel », et de la « ville-campagne » renommée « ville-parc ». Ces propositions montrent clairement que les principales options qui seront développées dans le projet de territoire Nord-Isère sont déjà inscrites dans ce rapport.
L’Isle d’Abeau 2015, « Une grande ambition pour une nouvelle agglomération », p. 8.
L’Isle d’Abeau 2015, « Une grande ambition pour une nouvelle agglomération », p. 27.
Ainsi peut on lire à la page 27 du rapport : « Si l’on veut maintenir un équilibre satisfaisant « habitant/emploi »,
le besoin annuel serait de l’ordre de 600 à 800 logements, soit 1 500 à 2 000 habitants supplémentaires en régime de croisière dans « l’agglomération élargie ». […] Le rythme de construction est actuellement inférieur à ces chiffres, surtout depuis la « pause PLA » sur la ville nouvelle décidée en 1994. Il conviendrait donc d’augmenter progressivement le rythme actuel, et de débattre avec les collectivités locales concernées la façon de répartir l’accueil des logements entre le territoire du SAN et les territoires extérieurs, et les conditions dans lesquelles les extensions de l’urbanisation peuvent être acceptées ».
Ibidem, p. 50. « Affirmer cette identité implique une organisation particulière autour de l’idée de ville territoire, concept qui semble ici plus fécond qu’un simple projet de ville :
- L'ensemble du territoire est charpenté par un puissant axe ouest-est qui est irrigué par les grandes infrastructures de circulation et est le lieu préférentiel des activités et des équipements mis au service de tous.
- Le tissu est structuré par des centres de tailles et de fonctions différentes qui constituent un réseau à renforcer.
- Autour de cette charpente fédératrice s'organisent, dans une sorte de « ville-parc », les lieux et les fonctions plus directement liés à l'habitat. Dans l'ensemble de la ville-territoire s'exprime une intime relation, constitutive du projet, entre le rural et l'urbain. Une importance accrue y est accordée à la protection et à la mise en valeur des paysages ».
Ibidem, p. 51.