Conclusion générale

Nous proposons de développer en conclusion générale une relecture transversale des phases de conception et de mise en œuvre du SDAU et du projet de territoire en présentant de façon synthétique les principales caractéristiques que nous avons pu identifier tant du point de vue de leur contenu que de leurs modes de faire. Cette (re-)lecture nous permettra d’établir une synthèse des ruptures et des continuités que nous avons mises en lumière à travers l’analyse diachronique des acteurs, des ressources qu’ils ont ou non à leur disposition et des règles institutionnelles générales (i.e. nos trois variables explicatives). Il s’agit ici d’apporter une réponse à la question posée de façon implicite dans le titre de notre thèse, à savoir : en tant que mode d’action publique, le projet de territoire est-il plutôt en rupture ou en continuité au regard du SDAU ?

Derrière cette interrogation générale se pose en réalité la question de la cohérence du projet de territoire au regard des principes fondamentaux d’une démarche de projet. Nous mettrons notamment en évidence trois éléments de continuité majeurs qui empêchent de parler de rupture en terme d’action publique avec les principes constitutifs de la planification « traditionnelle ».

Enfin, en guise de mise en perspective, on pourra s’interroger sur l’efficacité de ce type de dispositif. Le problème de l’efficacité ne relève pas précisément de la question des ruptures et des continuités mais d’un problème sous-jacent que notre recherche n’a fait qu’esquisser, qui est celui de l’articulation entre la dimension intellectuelle de l’action urbaine et la dimension du pouvoir.