2.7 Conclusion 

Au long de ce chapitre, nous avons présenté un modèle qui permet d’éclaircir le problème du choix de soins curatifs, de soins préventifs et le problème d’assurance. Nous avons utilisé une fonction d’utilité bivariée qui dépend à la fois de la richesse et de la santé, sans imposer des restrictions sur les préférences individuelles. Nous montrons que le problème d’aléa moral ex post ainsi que la relation entre les différentes interventions médicales dépendent du signe de l’utilité marginale de la consommation des biens matériels en fonction de l’état de santé (U12). Nous remarquons que la prévention secondaire optimale dépend essentiellement de la prudence et de l’impact de la prévention secondaire sur l’état de santé.

De plus, dans le cadre d’assurance, nous montrons que les principaux déterminants du choix de financement des soins par le régulateur sont le degré de l’aversion vis-à-vis du risque de richesse de l’assuré, la relation entre les activités médicales et la nature du risque de santé. Ce résultat peut être utilisé pour amender le modèle de financement de soins développé par Eeckhoudt, Godfroid et Marchand (2000). En effet, si on observe qu’un régulateur modifie sa décision de financement de soins lorsque ses assurés sont confrontés à un risque de santé sévère, on peut en déduire que le modèle d’ Eeckhoudt, Godfroid et Marchand (2000) n’est pas un bon indicateur du choix du régulateur.