3.6 Conclusion

En adoptant un modèle inter-temporel avec une fonction d’utilité à deux arguments, nous avons pu étudier les propriétés de la demande de prévention tertiaire en relation avec, d’une part, la médecine curative et, d’autre part, la prévention primaire. Nous avons montré que la médecine curative et la prévention tertiaire sont des soins complémentaires et que le choix préventif tertiaire est insensible à l’activité préventive primaire. Par contre, l’effort préventif primaire optimal réagit au niveau retenu par la prévention tertiaire. Si l’effort préventif tertiaire est supérieur (resp. inférieur) à celle qui est optimale alors l’individu fait moins (resp. plus) de prévention primaire.

Afin d’évaluer la robustesse des résultats trouvés sous la théorie d’espérance d’utilité, nous avons étudié les propriétés de prévention tertiaire dans le cadre de la théorie duale du risque. Nous avons montré également que l’augmentation du degré de pessimisme n’a aucun effet sur la prévention tertiaire pour un niveau de soins curatifs constant. Cependant, l’impact de l’augmentation du degré de pessimisme sur la prévention primaire pour un niveau de soins préventifs tertiaire constant dépend de la probabilité d’occurrence de la maladie. En effet, si la probabilité de la maladie est faible, alors une augmentation de l’aversion pour le risque entraîne une augmentation de la demande de prévention primaire, pour un niveau de soins préventifs tertiaire constant. Cependant, ce résultat s’inverse si la probabilité de maladie est élevée.