Les conditions de production du matériau infléchissent les objectifs fixés et caractérisent le matériau analysé.
Ainsi, parce que l’enquête s’est déroulée en deux temps, tous les enseignants ne se sont pas positionnés par rapport aux mêmes Documents officiels. En effet, la première vague d’observations et d’entretiens (avec les enseignants comme avec les élèves) a été réalisée au cours de l’année scolaire 1997-98 au sein des classes de madame A, madame B et monsieur C ; la deuxième vague d’observations et d’entretiens a eu lieu durant l’année scolaire 2000-2001 au sein des classes de madame D, madame E, monsieur F et madame G. Or, entre ces deux vagues d’enquête, de nouveaux programmes, applicables à la rentrée 2000, ont été publiés en août 1999. Cependant, au moment de l’enquête, les sujets du baccalauréat à l’aune desquels s’effectue en partie l’enseignement de français en seconde étaient encore ceux de 1995. Les quatre derniers enseignants se positionnaient donc non seulement par rapport aux Documents officiels de 1987-1995 mais aussi par rapport à ceux de 1999.
Les conditions de production du matériau dépendent aussi de l’accès au terrain. Ainsi, l’entrée dans les établissements scolaires était dépendante des accords de terrain. Ceux-ci m’ont finalement conduite à ne pas réaliser d’enquête dans des établissements préparant des baccalauréats d’enseignement général et technologique et des baccalauréats professionnels ; et, sauf pour le lycée 1, à privilégier des intermédiaires enseignants pour entrer dans les établissements scolaires. En effet, les courriers envoyés aux proviseurs pour la demande de réalisation de l’enquête ont tous reçu des réponses négatives – quand ils avaient des réponses. La plupart des prises de contact téléphoniques avec les chefs d’établissement ou les proviseurs-adjoints n’ont pas été couronnées de succès : la quasi-totalité d’entre eux ont décliné les demandes de rendez-vous en mettant en avant la multitude des sollicitations dont eux et leurs élèves faisaient l’objet.
La production du matériau avec les enseignants volontaires suit elle aussi des aléas en fonction notamment des relations d’enquête établies, de la connivence instaurée ou non entre enquêtés et enquêtrice, de la carte blanche laissée par les enseignants à la réalisation d’une enquête sociologique sur les pratiques de lecture des élèves, etc. Ainsi toutes les informations souhaitées ne sont pas nécessairement collectées. Par exemple les relevés de notes des différentes classes n’ont pu être systématiquement collectés. De même, les parcours universitaires et professionnels des enseignants n’ont pu être systématiquement reconstruits. Les observations réalisées dans les différentes classes sont variées du fait : de l’ouverture des cours par les enseignants, des dérangements craints, de la perception par les enseignants de l’intérêt des observations des cours de français pour la compréhension sociologique des pratiques lectorales, des chevauchements des cours des différents enseignants (et de l’absence d’un don d’ubiquité de l’enquêtrice), etc. Ainsi, si j’ai assisté à la quasi-totalité des cours de madame B du mois de mars 1998 au mois de mai inclus, je n’ai assisté qu’aux heures spécifiquement consacrées à l’explication de textes par madame A durant une période plus courte.
Toutefois, le matériau autorise une analyse qui permet l’identification et la compréhension des contraintes lectorales scolaires communes auxquelles ont été confrontés les élèves enquêtés lorsqu’ils étaient en seconde. L’objet de ce chapitre n’est en revanche pas de proposer une analyse systématique des liens entre les spécificités des actualisations singulières des directives officielles et les caractéristiques sociales et scolaires des enseignants et des publics enseignés (le matériau n’a pas été produit dans cette perspective et parce que cela constitue un objet de recherche à part entière). On peut tout de même contextualiser les discours et les pratiques des enseignants interrogés, les « configurations de pratiques effectives ».
On peut caractériser les configurations au sein desquelles s’effectuent les pratiques et relations pédagogiques analysées par plusieurs éléments :
Implantation | Filières proposées au baccalauréat et études supérieures encadrées | Taux de réussite au bac 2000* | Options suivies par les élèves des classes observées et description professorale générale de ceux-ci | |
Madame A |
Lycée 1 Centre ville (établissement relativement récent) |
Section européenne allemand. BTS trilingue |
61 % | Section européenne ; grec, latin, LV3 russe. Décrit ses élèves comme ayant des niveaux très hétérogènes. |
Madame B |
Lycée 1 Centre ville (établissement relativement récent) |
Section européenne allemand. BTS trilingue |
61 % | Section ES Décrit ses élèves comme ayant des difficultés à l’écrit, mais participant bien en classe. |
Monsieur C |
Lycée 1 Centre ville (établissement relativement récent) |
Section européenne allemand. BTS trilingue |
61 % | ? Décrit ses élèves comme étant « très sympas mais nuls en français » |
Madame D |
Lycée 4 Centre ville (établissement XIXe) |
Pas de filières technologiques Classes préparatoires scientifiques et sciences humaines |
98 % | Section ES et section latin (mais pas grec) Décrit ses élèves comme « bons en français » et sympas mais peu intéressés par la discipline (goût et orientation scolaire). |
Madame E |
Lycée 2 Ville de l’agglomération (établissement très récent : moins de 10 ans) |
Pas de filières STT. Sections sport-études (cyclisme et foot). Partenariat avec l’Institut de sciences politiques de Paris | 79 % | Section ES ou LV3 ; sport-études foot fille, et cyclisme, garçon Décrit ses élèves comme ayant des difficultés à l’écrit et participant peu en classe. |
Monsieur F |
Lycée 3 Centre ville (établissement XIXe) |
Sections européenne anglais Classes préparatoires littéraires et commerciales |
96 % | Section européenne anglais ; grec Décrit ses élèves comme ayant des difficultés à l’écrit, mais participant bien en classe. |
Madame G |
Lycée 2 Ville de l’agglomération (établissement très récent : moins de 10 ans) |
Pas de filières STT. Sections sport-études (cyclisme et foot). Partenariat avec l’Institut de sciences politiques de Paris. | 79 % | Section ES Décrit ses élèves comme ayant des difficultés à l’écrit. |
* Taux de réussite au baccalauréat 2000 publié dans Lyon Mag’ n°101 en mai 2001.
Ancienneté | Etablissements fréquentés (niveaux d’enseignement) | Lien avec l’iufm | Engagement dans les activités scolaires / activités extra-professionnelles mais liées à la lecture ou la littérature | |
Madame A | ? [15-20 ans selon l’âge approximatif] |
? | Maître-formateur | Enseigne le latin. Intervenant extérieur : groupe de théâtre travaille sur Antigone de Sophocle |
Madame B | 20 ans | Collège : 13 ans Lycée : 7 ans |
? | Nombreuses activités en collaboration avec les enseignants d’arabe (contes) et d’arts plastiques (lecture-écriture) ; avec la documentaliste (rencontre avec des auteurs). Sortie théâtre. |
Monsieur C | 1ère année | Lycée, collège | Cours ; tuteurs. | Activités en collaboration avec d’autres enseignants : voyage à Paris, visite d’une exposition sur le Yémen avec l’enseignante d’arabe. Visite du « train de l’intégration républicaine » et vision d’un film sur l’immigration et la difficile naturalisation. Participe, hors activité professionnelle, à un cercle de poètes. |
Madame D | 14 ans | Collège : 4 ans Lycée : 10 ans Depuis 2 ans en poste fixe |
Formations suivies sur les langues anciennes, sur les nouveaux programmes | Enseigne le grec. Visite au musée des beaux-arts. Hors activité professionnelle, lectrice des manuscrits que reçoit son mari, éditeur de littérature. |
Madame E | 5 ans ? | Collège : 3 ans (campagne) Lycée : 2 ans |
Participe à un groupe de travail sur l’enseignement de l’histoire littéraire au lycée (pour l’élaboration des nouveaux programmes) | Une classe en lycée professionnel. Participe aux sorties théâtre de l’établissement. |
Monsieur F | ? [15-20 ans selon l’âge approximatif] |
? Autre lycée de centre ville (avec classes préparatoire HEC) |
? | Accompagne le travail d’un comédien pour l’activité théâtre du lycée. A assisté à une conférence de G. Genette organisée par l’iufm de Lyon (09/10/01). |
Madame G | Plus de 20 ans d’enseignement | Collège : 16 établissements Lycée : 8 établissements (exerce au sein du lycée 2 depuis sa création) + TP d’histoire littéraire en DEUG durant sa thèse |
Participe à un groupe de travail sur l’enseignement de l’histoire littéraire au lycée (pour l’élaboration des nouveaux programmes) | Organise et encadre des sorties théâtre avec les élèves et travaille avec la documentaliste. |
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Origines sociales | ||||||
Madame A | ? | Agrégation de lettres classiques. | ? | ||||
Madame B | Hypokhâgne. Maîtrise de lettres modernes. | IPES. CAPES de lettres modernes (1975). |
? | ||||
Monsieur C | DEA en stylistique sur la description dans l’œuvre de V. Larbaud. Souhaite poursuivre en thèse. | Agrégation de lettres modernes. | Pas « issu d’un milieu bourgeois, mais la lecture y était valorisée et pratiquée par mes parents ». | ||||
Madame D | Hypokhâgne et khâgne ; pas d’entrée à l’ENS (explique celle-ci par son caractère : « flemmarde »). Maîtrise de lettres classiques. Licence FLE. |
Agrégation de lettres classiques (depuis 4 ans) CAPES de lettres classiques (2 ans de congé pour préparer agrégation, non obtenue la 1ère fois). |
Mère : professeur de couture. Père : professeur d’histoire en classes préparatoires (dans le lycée de Mme D) ; « nègre d’E. Faure » ; professeur à sciences po Lyon, puis Inspecteur général en SES. | ||||
Madame E | Maîtrise de lettres modernes. | CAPES de lettres modernes (préparation de l’agrégation de lettres modernes). | Mère : standardiste. Père : ouvrier puis chef de chantiers. Une famille peu lectrice (explique par là la distance ressentie avec les étudiants cultivés ; bienfait de la lecture méthodique contre une inégale familiarisation familiale à la littérature, mais reconnaissance de certaines limites : ne permet pas la constitution d’une culture littéraire) |
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Monsieur F | ? | ? | ? | ||||
Madame G | Thèse en littérature médiévale sur une poétesse lyonnaise. | Agrégation de lettres classiques. | ? |
Enfin, on peut récapituler les cours observés dans chaque classe.
Travaux | Support | Nombre d’heures observées | ||
Madame A De février à mars 1998 |
-explication de texte -explication de texte -commentaire composé (correction d’un DM) -contrôle de lecture, dont une explication de texte (correction) -explication de texte -étude de la composition d’une œuvre intégrale -présentation d’un nouveau groupement -explication de texte -explication de texte -explication de texte |
Nerval, Une allée du Luxembourg
Apollinaire, Sous le pont Mirabeau Flaubert, Madame Bovary, extrait Flaubert, Madame Bovary Flaubert, Madame Bovary, extrait Flaubert, Madame Bovary Pascal, Pensées, extrait Pascal, Pensées, extrait La Fontaine, Les animaux malades de la Peste |
1h00 1h00 0h30 1h00 0h30 1h00 0h15 1h00 0h45 1h00 |
8h |
Madame B De février à avril 1998 |
-entraînement au commentaire composé (EE) -introduction de citations dans des travaux écrits (module) -lecture méthodique -explication de texte -récitation de poèmes -correction de DM (sujets de discussion) -cours sur le classicisme -étude d’une œuvre intégrale, lecture suivie -lecture méthodique |
Baudelaire, La chevelure
Plusieurs extraits variés Ronsard, Quand vous serez bien vieille Allais, Les templiers Poèmes choisis par les élèves Boileau, un extrait d’un texte dans le manuel Racine, Britannicus Racine, Britannicus : II2 |
4h30 1h00 2h00 1h00 2h00 1h30 1h00 8h00 2h00 |
23h |
Monsieur C De février à avril 1998 |
-correction d’un commentaire composé -synthèse sur l’étude d’une œuvre intégrale -entraînement au commentaire composé (EE) -lecture méthodique -lecture méthodique -commentaire composé (correction d’un DM) -introduction à la dissertation, EE et éléments ‘‘théoriques’’ -commentaire composé (correction d’un DS) -correction d’un DS (questions de cours) |
Racine, Britannicus : IV4, v. 1461-1479 Racine, Britannicus Cendrars, Feuilles de route, et un extrait de Roman roi, Camus R. Racine, Bérénice : IV5, v. 1103-1154 Sartre, Huis clos : scène 5 Racine, Britannicus : V3, v. 1583-1610 Molière, L’école des femmes : II5, v. 603-642 |
2h00 1h00 3h00 1h00 2h00 2h00 2h00 1h00 1h00 |
15h |
Madame D De janvier à avril 2001 |
-étude d’une œuvre intégrale, lecture analytique -étude d’une œuvre intégrale, lecture analytique -vision et analyse d’une adaptation -vision d’une adaptation/transposition, extrait -rendu devoir d’écriture d’invention -méthode du commentaire composé -entraînement au commentaire composé -correction commentaire composé -consignes pour un DM (sujet 1) -correction du DM (sujet 1) -entraînement à l’argumentation -étude du groupement « Scènes de séduction », lecture analytique -étude du groupement incipit, lecture analytique |
Boïto, Senso : p. 53 et scène finale
Molière, Dom Juan : I1 ; I1,I2 ; I3, II1&2 ; II2&3 ; III1&2 ; III2 ; III3&4 ; IV3 ; V2. Molière, Dom Juan (I), adaptation de M. Bluwal Mozart-Losey, Don Giovanni A partir de la rubrique Rebonds de Libération Rimbaud, Le Dormeur du val Loti, Vers Ispahan (extrait) Supervielle, Escale portugaise Balzac, Le Colonel Chabert (extrait) Zola, Au bonheur des dames Flaubert, Madame Bovary Saint-Exupéry, Terre des hommes (extrait) Robbe-Grillet, Pour un nouveau roman (extrait) Laclos, Les Liaisons dangereuses Mérimée, Carmen Stendhal, Le Rouge et le noir Flaubert, L’Education sentimentale Aragon, Aurélien |
1h0 10h00 0h30 1h00 0h30 1h00 2h00 0h30 1h30 1h00 1h00 1h00 1h00 1h30 1h00 1h00 3h00 1h00 1h00 1h00 |
33h |
Légende : DM = devoir à la maison ; DS = devoir surveillé ; EE = exercice d’écriture ; V3 = Acte 5, scène 3 ; v. = vers.
Travaux | Support | Nombre d’heures observées | ||
Madame E De janvier à avril 2001 |
-étude d’une œuvre intégrale, lecture analytique -cours sur le théâtre, l’action au théâtre -correction du DS sur le Théâtre -correction d’un DS : comique et comédie -étude du groupement « La nouvelle », lecture analytique -étude d’une œuvre intégrale, introduction -technique d’écriture, argumentation -correction d’un devoir, argumentation -correction argumentation -techniques, les discours rapportés et schéma narratif -techniques, traitement du temps -techniques, point de vue |
Molière, Le Misanthrope : IV3 ; V1
Article d’Encarta sur Œdipe, Racine, La Thébaïde, scène d’exposition, un texte de Boileau, etc. Documents dans manuel (article dictionnaire, texte de Corvin, etc.) Maupassant, Boitelle Sallenave, Une lettre Le Clézio, La grande vie Camus, La Peste à partir d’un devoir sujet sur l’amitié C. Jullien, « Les Grands prédateurs », Monde Diplomatique exercices : identification, analyses ponctuelles |
4h00 2h00 1h00 2h00 2h00 1h00 0h30 0h30 2h00 1h00 2h00 2h00 4h30 3h00 1h00 |
28h30 |
Monsieur F De février à mai 2001 |
-analyse d’image filmique (ou animée) -étude du groupement Scènes et scène, lecture analytique -apports culturels : construction d’une pièce en lien avec lieux scéniques -préparation à l’épreuve orale (module, ½ gp) en parallèle au groupement théâtre et à l’étude de l’œuvre intégrale Bérénice -étude d’une œuvre intégrale, lecture analytique -préparation à l’épreuve orale (module, ½ gp) en parallèle au groupement poésie |
Hitchcock, Fenêtre sur cour : 1ères minutes Sophocle, Œdipe Roi : après la mort de Jocaste Corneille, L’Illusion comique : II2, v. 225-271 Beaumarchais, Le Mariage de Figaro Photocopie de maquettes à compléter Synthèse sur le groupement « Scènes et scène » Racine, Bérénice : v. 1062-1100 ; v. 631-666 Giono, Le Hussard sur le toit : incipit et p. 42-43 ; p. 116-117 ; chapitre 6 Verlaine, I nitium Baudelaire, Parfum exotique |
1h00 2h00 2h00 1h00 2h00 1h00 3h00 3h00 2h00 2h00 |
17h |
Madame G De février à mai 2001 |
-étude d’une œuvre intégrale, lecture analytique -lecture tabulaire, œuvre intégrale -apports culturels : étymologie, lieux de théâtre, professions, public, genres, évolution historique, vocabulaire analytique, ex. auteurs, titres. -exposés d’élèves (documentaire, invention) ; présentation panneaux sur l’évolution du théâtre -lecture analytique, groupement théâtre -correction d’un travail d’écriture d’invention (devant mobiliser procédés stylistiques, savoirs historiques – pas d’anachronisme et vraisemblance du courrier –, savoirs littéraires) -correction DS, étude d’un texte argumentatif -entraînement à l’argumentation -cours sur les figures de style -groupement éloge et blâme, introduction et lecture analytique -entraînement au commentaire composé -entraînement au commentaire composé -correction DS, lecture analytique éloge et blâme |
Racine, Iphigénie : scène d’exposition ; IV4 ; V2 ; V6
comptage vers synthèse sur le personnage d’Iphigénie Le théâtre (comédie et tragédie, drames), manuel Le théâtre au 17e s. (lieux et publics) et Racine (biographie ; comme une interview) Sophocle, Electre : p. 243-248, éd. Gallimard Œdipe Roi , Sophocle : p.208-212, éd. Gallimard Lettre d’une noble à une amie : compte-rendu d’une représentation d’Iphigénie (XVIIe s.) C. Jullien, « Les Grands prédateurs », Monde Diplomatique Sujet sur la publicité, texte de B. Cendrars F. Ponge, Le Platane P. Eluard, Au rendez-vous allemand Ronsard, Amours de Marie Du Bellay, Aux beaux cheveux d’argent Du Bellay, Marcher d’un grave pas Verlaine, Caprice n°5 Camus, Carnets (extrait sur New York) Hugo, texte sur Napoléon |
5h30 1h00 0h45 1h00 1h15 1h00 1h00 1h00 0h30 1h00 1h30 1h00 1h00 1h00 1h00 1h00 2h00 1h00 0h45 0h45 |
25h |
Cela informe sur les caractéristiques du public scolarisé puisque le choix de telle ou telle option est souvent le fait de ‘‘stratégies d’orientation’’. Or, celles-ci peuvent être associées à une connaissance de l’institution scolaire, et par suite, de ce qui s’y enseigne. On peut supposer par exemple qu’une grande partie des parents qui mettent en place des stratégies d’orientation (avec le suivi d’une option distinctive – le latin, le grec... –) connaissent les œuvres lues et étudiées en classe de seconde et sont susceptibles de préparer – pas nécessairement intentionnellement, mais aussi par leur style de vie même – leurs enfants à cet enseignement, M. Cacouault et F. Œuvrard, Sociologie de l’éducation, op. cit., p. 23-24.