En plus de s’en remettre ponctuellement aux propositions interprétatives professorales à l’occasion des corrections, des enquêtés apprennent progressivement à réaliser le passage, suggéré par les questions professorales et attendu par les enseignants, du repérage des procédés stylistiques et des analyses ponctuelles à la production d’une analyse d’ensemble. Certains parviennent à maîtriser ces gestes lectoraux dans le courant de l’année. S’ils éprouvent souvent au départ des difficultés à opérer ce passage des propositions interprétatives ponctuelles à leur organisation selon une perspective d’étude, ils parviennent petit à petità proposer des analyses de texte qui coïncident avec les corrections professorales auxquelles ils se remettent, in fine. On peut dégager les conditions de cette appropriation de l’enseignement de français en seconde à partir des enquêtés dont, au vu des copies et des relevés de notes professoraux collectés, ainsi que des déclarations en entretien, les résultats scolaires en français sont les meilleurs 1141 :
Au cours de leur trajectoire antérieure, ces enquêtés ont appris à être attentifs aux exigences scolaires et, progressivement, à y répondre adéquatement : ils connaissent les voies pour y parvenir, bénéficient des conditions culturelles et matérielles favorables à l’exercice et à l’acquisition des savoirs, savoir-faire et dispositions leur permettant de les emprunter.
Elodie, Marie, Séverine (enquêtées dont les parents sont bacheliers et qui sont élèves de madame A) ; Léonardo (enquêté dont les parents sont bacheliers et qui est élève de monsieur C) ; Esther, Marie-Eve, Maxence et Thierry (enquêtés dont les parents sont bacheliers et qui sont élèves de madame D) ; Salah (enquêté dont les parents ne sont pas bacheliers et qui est élève de madame E) ; Edith, Mathilde, Olivia (enquêtées dont les parents sont bacheliers et qui sont élèves de monsieur F) ; Caroline, Bruno, Philippe (enquêtés dont les parents ne sont pas bacheliers et qui sont élèves de madame G).