III. La tolérance scolaire des appréhensions pragmatiques

Ponctuellement, une appréhension pragmatique des textes est tolérée voire orchestrée plus ou moins sciemment par les enseignants. C’est le cas notamment lorsque les enseignants montrent à leurs élèves des adaptations des œuvres qu’ils étudient, lorsqu’ils donnent à lire des œuvres en lecture cursive, lorsqu’ils pratiquent un enseignement implicite, lorsqu’ils autorisent un humour scolaire autour des œuvres étudiées pour le bon déroulement des cours. L’appréhension pragmatique des œuvres par les élèves ne se réalise alors pas en dépit des contraintes lectorales contextuelles : elle mime le relatif assouplissement des exigences contextuelles et la moindre exclusivité d’une appréhension analytique des œuvres. Une appréhension pragmatique des œuvres reste inopportune en contexte scolaire et peut être invalidée si elle ne s’accompagne pas d’une appréhension analytique seulement lorsqu’elle est favorisée par l’implicite de l’enseignement.