b. l’avancée dans le cursus scolaire comme source de transformations

De manière indirecte, l’avancée dans le cursus scolaire suscite chez Habiba et François l’arrêt de pratiques lectorales qui, pour reposer sur une façon de lire distincte de celle attendue au sein des cours de français, s’emparaient toutefois de catégories de textes recommandées. En effet souhaitant se concentrer sur la scolarité et faire face aux nouvelles exigences scolaires, ces enquêtés ont arrêté de suivre des cours de théâtre comme d’autres ont cessé de pratiquer un sport (Caroline par exemple a arrêté le karaté en entrant au lycée, Ophélie le hip hop...). Mais, contrairement à d’autres activités, l’arrêt des cours de théâtre a pour conséquence l’arrêt des lectures littéraires qui y étaient associées.

De manière plus directe, l’avancée dans le cursus scolaire provoque une modification de l’économie d’ensemble des lectures extra-scolaires de nombreux enquêtés par l’évolution des enseignements et des exigences scolaires. Cette modification se décline différemment chez les uns et chez les autres en fonction des habitudes lectorales antérieures, des souhaits d’orientation et des accompagnements parentaux de la scolarité, etc. Elle peut susciter des lectures extra-scolaires distinctes de celles réalisées et apprises au sein des cours de français dans deux situations.

1/ Lorsque cette modification est découverte de nouvelles catégories de textes non littéraires – comme les ouvrages de référence ou la presse –, ou intensification de ces lectures. Se pose alors la question des différents modèles de lecture portés par l’institution scolaire (littéraire, scientifique et socio-historique).

2/ Lorsqu’elle est arrêt des lectures de la littérature recommandée effectuées en plus des exigences scolaires.