Bilan

Cette présentation de l’évolution des fonctionnalités des mobiles nous a conduit à plusieurs constats :

• D’un point de vue purement quantitatif, les additions de fonctionnalités dans les mobiles sont particulièrement nombreuses. Cette caractéristique n’a d’ailleurs pas facilité notre tâche de recensement. Les radiotéléphones sont devenus en dix ans de véritables terminaux multimédias.Toutefois, les modifications constatées s’apparentent plus à des innovations technico-commerciales qu’à une véritable rupture du cadre de fonctionnement.
• Nous avons pu noter que les changements de forme des terminaux étaient aussi liés à l’évolution des contenus et services. Les modifications s’opèrent dans ces deux domaines. A ce sujet, l’exemple du WAP nous a permis de souligner qu’une possibilité technique réclamait une réflexion sur la forme et l’ergonomie de l’objet technique.
• A plusieurs reprises, nous avons remarqué des phénomènes « d’hypertélie » tendant à la mise au point d’objets promus sous un double statut : téléphone/appareil photo, téléphone/lecteur MP3, téléphone/console de jeu ou encore téléphone/ordinateur de poche. Ce phénomène soulève des interrogations. Quel est l’intérêt commercial d’entretenir cette confusion des frontières ? N’est-ce pas l’expression du culte de la convergence ? Toutefois pour qui regarde ces évolutions de plus près, elles restent réparties par sphères d’activités différentes. Dès lors, n’est-ce pas simplement un moyen de diversifier l’offre commerciale ?
• Un autre constat a pu être effectué, celui de l’affrontement entre une logique commerciale de renouvellement et celle de la formation des usages. Certes, d’un côté, les choix techniques entrent en résonance avec les pratiques des usagers et leur contexte d’utilisation (personnalisation, développement du téléchargement). Toutefois, d’un autre côté, certaines évolutions techniques ne conduisent pas au développement d’usages escompté par les offreurs (WAP, visiophonie).