Afin de distinguer les œuvres d’art des publicités, les sémiologues de la communication 474 proposent une typologie en fonction des intentions de la communication, qui leur permet d’opposer les images fonctionnelles et les images poétiques. Quoique n’abondant pas dans le sens des sémiologues de la communication au sujet de leur conception du signe, nous retenons la nécessité de distinguer l’art de la publicité. En effet, « la publicité n’est pas de l’art au sens où l’artiste a d’abord pour vocation de s’exprimer lui-même. Le publicitaire ne parle pas de lui, de ses impressions, de sa vision du monde, mais d’un produit et d’une marque dont l’image est prédéfinie par une stratégie d’entreprise. Et il ne parle pas à lui-même, ni à ses pairs, ni à ses disciples, mais à des consommateurs, le plus souvent très différents de lui, dont il doit respecter les désirs, le langage » 475 . Certes, l’utilisation de procédés de rhétorique ou les réflexions esthétiques rapprochent les publicités du domaine artistique 476 . Toutefois, il est vain de tenter d’assimiler ces deux genres de discours dans la mesure où déjà, ils n’ont pas la même fonction sociale.
Les principaux représentants de ce courant sont : E. Buyssens, G. Mounin et L. Priéto.
B. Cathelat, op. cit., pp. 51-53.
Voir sur ce point la typologie des images suivant leur fonction de communication proposée par Georges Péninou « Physique et métaphysique de l’image publicitaire », Communications, n° 15, Paris, Seuil, 1970.