Les ellipses entre les versions courtes et versions longues

Un regard comparatif entre les versions courtes et longues d’un spot publicitaire permet de constater des récurrences dans les différences de montage entre ces versions. Les annonceurs jouent lors du montage sur la durée des plans ou sur l’omission de plans. La version courte n’est jamais constituée avec des plans absents dans la version longue.

• Les spots narratifs jouent principalement sur l’absence de plans d’introduction ⁶⁵⁶ et d’ambiance ⁶⁵⁷ .
• Les versions courtes des spots descriptifs/contemplatifs sont composées de plans d’une durée plus brève. Certains plans où le mobile promu n’est pas visible sont ôtés au montage ⁶⁵⁸ .

En d’autres termes, dans les spots publicitaires, l’action timing et le pack-shot restent centraux. Ils sont conservés entre les versions courtes et longues.

Relevons néanmoins, la présence d’une exception dans notre corpus. Elle concerne les versions des spots publicitaires du Motorola T191. Le spot version longue (50s) se compose d’une juxtaposition de « scènettes » ⁶⁵⁹ racontant une utilisation du mobile par un type d’utilisateur. Les versions courtes (l’architecte (20s), le foot (22s), le piano (23s), la plage (23s)) correspondent à une seule scène comportant des plans plus longs que ceux de la version longue. Elles se finissent par un pack-shot identique à celui de la version longue. Dans ce cas, le statut des spots publicitaires est particulier (les versions courtes narratives ; la version longue juxtaposition de récits).