1-L’entrée en scène des négociants voironnais.

Tant à la fin de l’Ancien Régime que sous l’Empire ou la Restauration, une douzaine de maisons de négociants – ou plutôt une douzaine de familles – tient le haut de pavé à Voiron et contrôle le marché des toiles. Sous l’Empire, comme dans les années 1780, le négoce voironnais est encore dominé par les Perier, représentés dans la cité par leur parent et associé, le député Charles-Alexandre Pascal (maison Augustin Perier , Pascal & Cie). Mais, depuis plusieurs années déjà, des autochtones ont réussi à s’affranchir de leur encombrante tutelle pour rivaliser avec eux : les frères Sulpice et Joseph Calignon qui possèdent également une blanchisserie, les Tivollier (parents par alliance des Perier), la vénérable maison Jacques Denantes père & fils , fondée dans la première moitié du XVIIIe siècle, Bonnet aîné, la famille Monnet-Daiguenoire , les frères Rambeaud , les Allegret, l’association fondée autour d’un ancien associé des Perier, Jérémie Roux (maison Bartellon, Roux & Cie), la famille Faige-Blanc, la maison Méjean & Cie et enfin Telmont aîné 251 .

Notes
251.

ADI, 138M5, Extrait des délibérations de la Chambre Consultative des Arts et Manufactures de Voiron le 28 janvier 1811.