I-Une première tentative : Jubié à La Sône .

La légende familiale veut que François Jubié, ouvrier en soie à Lyon à l’époque où Colbert favorise l’établissement d’entreprises étrangères en France, quitte le pays pour se rendre en Piémont pour y apprendre les techniques italiennes de moulinage et de tissage, mais aussi pour y chercher fortune. À son retour, il s’établit d’abord à Chatte , assisté d’ouvriers piémontais, puis à La Sône . Jubié installe une pépinière de mûriers puis une filature de cocons. À leur tour, ses fils François et Henry-Fleury renouvellent l’expérience du voyage transalpin pour se former, puis parcourent le Languedoc et le Quercy 628 . Dès 1739, l’intendant Fontanieu leur obtient un prêt du gouvernement royal à hauteur de 100.000 livres sans intérêt, remboursable en quatre ans, pour agrandir leur établissement et construire un dévidage 629 . Pendant un siècle, les Jubié organisent le développement soyeux du Bas-Dauphiné.

Notes
628.

AN, F12 1434 , Mémoire ms de Joseph Noël Jubié, sd [1781].

629.

LÉON (P.), 1954a, pp. 153-154.