La « ruralisation » de la Fabrique ne doit rien au hasard : au contraire, elle est ordonnée et décidée de façon logique. Là encore, seule une étude fine sur le terrain peut permettre d’en démontrer le caractère organisé. Notre choix s’est porté sur la commune de Corbelin , un petit bourg de deux mille habitants au cœur du Bas-Dauphiné soyeux, dans le canton de Pont-de-Beauvoisin , avec une large part de la population occupée par le travail de la soie. Dans les années 1870, il y a environ mille cinq cents métiers à bras à domicile à Corbelin et un bon millier dans le village voisin, Dolomieu , sur les cinq mille cinq cents que l’on dénombre alors dans l’arrondissement 1387 .
Les principales maisons lyonnaises opèrent de façon raisonnée : soit elles « se partagent » le territoire pour éviter de se livrer à une concurrence effrénée dans le recrutement de la main d’œuvre, soit au contraire elles recherchent la concurrence pour mieux abaisser le prix des façons, et dans ce cas elles forment des comptoirs de distribution d’ouvrages 1388 . En l’absence de sources, il n’est guère possible de parler pour autant d’entente entre elles pour ce partage. La stratégie des fabricants lyonnais obéit à quelques règles élémentaires : pour éviter toute hausse salariale liée à une offre importante de travail, l’ouvrage doit être dispersé plutôt que concentré sur quelques communes. Pour éviter tout contrôle corporatiste de la part des canuts, le tissage à la campagne doit être localisé dans un espace assez éloigné de Lyon : entre Lyon et cet espace soyeux, il existe une sorte de glacis isolant le centre lyonnais à dominante corporative et revendicative, du nouveau foyer déconcentré.
Corbelin et les communes voisines ont été « partagées » par trois maisons lyonnaises, Gindre & Cie, Cochaud , Adam & Cie, et enfin Michel frères. Chacun y installe au début des années 1850 une fabrique ou un comptoir pour distribuer la matière première aux tisseurs à domicile, avec à leur tête un contremaître originaire de la commune. Dans la première moitié du XIXe siècle, la contrée s’est habituée au travail à domicile avec l’augmentation du nombre de tisserands de chanvre.
Benoît Michard, originaire de La Bâtie-Montgascon , une commune limitrophe de Corbelin , est le commis de la maison Gindre pour surveiller sur place le travail à domicile. Selon toute vraisemblance, la maison Gindre & Cie n’est pas demeurée présente longtemps dans cette région. Il est vrai que son usine de Boussieu (Ruy), qui monte progressivement en puissance dans les années 1850, est relativement éloignée. Après le décès de son père en 1864, Claude Gindre renonce à exploiter cette usine au profit de son beau-frère, Victor Auger , mais entreprend la construction d’un nouveau tissage mécanique à La Croix-Rousse, renonçant au tissage à bras 1389 . Pourtant, Gindre continue à recourir au tissage mécanique à façon, notamment avec L. Clément & Cie à Jallieu dans les années 1870, puis avec Joseph-Paulin Paillet à Nivolas au début du XXe siècle. Au tournant des années 1860, Michard change de poste et devient directeur de la fabrique Emery , à Châtonnay , près de Saint-Jean-de-Bournay .
Brunet, Cochaud & Cie, devenu Cochaud, Adam & Cie, s’appuient à Corbelin sur Antoine Bizollon, lui-même natif de ce village, pour diriger leur fabrique, assisté de Joseph Chaboud, comme employé, futur gendre de Jean-Joseph Huguet , le directeur de la fabrique Michel. La maison Brunet, Cochaud & Cie s’installe à Corbelin en 1845. À l’origine, la fabrique rassemble toutes les activités, du dévidage au tissage. Un an plus tard, Chaboud et Bizollon dirigent quarante métiers à tisser pour leurs patrons lyonnais et cent en 1847. Mais rapidement, on préfère confier tous les métiers à tisser à des ouvriers en chambre. La fabrique, elle-même n’emploie que trente-cinq ouvrières en 1853, ce qui signifie qu’une majorité de la main d’œuvre tisse à domicile : l’ourdissage, le dévidage et le canetage sont toujours effectués directement sous la surveillance de Bizollon et Chaboud, entre les murs de la fabrique 1390 . Cette maison lyonnaise s’est installée également à Dolomieu dès 1846, en y achetant une maison, rapidement transformée en comptoir. Bizollon et Chaboud ont été pendant quelques temps « Fabricants d’étoffes de soie » à Lyon 1391 , où ils ont pu, sans doute, se distinguer aux yeux de la maison Brunet, Cochaud & Cie. Parmi les commis de la maison Adam, à Corbelin, on retrouve en 1867 Joseph Bizollon. L’organisation de la maison Cochaud, Adam & Cie, constituée en 1863 et dissoute deux ans plus tard, est reprise lors de sa dissolution par Henri Adam 1392 , l’un des associés, qui la conserve en l’état pendant une vingtaine d’années : en 1889, le comptoir de Dolomieu est revendu à un petit façonnier, Jean-François-Léon Guillet. Adam occupe également vers 1880 seize ouvriers à Montalieu. Il ne garde alors que la fabrique de Corbelin en activité jusqu’en 1900, date à laquelle il la met en vente 1393 . Elle comprend alors une maison pour le directeur, un bâtiment qui sert de comptoir et d’atelier, un autre pour l’écurie et le dortoir. Le matériel de tissage est réparti chez des ouvriers en chambre à Corbelin même et à La Bâtie-Montgascon , une commune voisine, soit quatre-vingt-dix métiers destinés en majorité à des hommes (cinquante-neuf hommes pour dix-sept femmes). Les ouvriers à domicile viennent chercher leur ouvrage dans les bureaux à Corbelin, au rez-de-chaussée du bâtiment principal où a été spécialement aménagée une salle d’attente pour eux, à côté du magasin, de l’entrepôt de matière et de la salle de pliage. Une forge permet de réparer en permanence le matériel. Si l’atelier de cannetage se trouve à côté des bureaux, les autres étapes du processus de fabrication du fil (ourdissage, dévidage, détrancannage) sont à l’étage. Dans son dévidage, il occupe trente-trois ouvrières et un contremaître 1394 . Quant à Henri Cochaud 1395 , grâce à la fortune de son beau-père, le fabricant Joseph Dolbeau 1396 , il abandonne progressivement le tissage à domicile au profit d’une usine flambant neuve, construite à Montalieu-Vercieu dans les années 1880, à l’extrémité nord du département, sur un territoire encore vierge de métiers à tisser, grâce à une augmentation de capital de sa société, qui passe de 4 à 500.000 francs en 1889 1397 . Il trouve sur place une main d’œuvre féminine disponible, dont les maris et les pères sont tailleurs de pierres 1398 .
Source : coll. Privée.
Enfin, la direction du tissage Michel frères est confiée à Jean-Joseph Huguet , lui aussi natif de Corbelin . Comme Bizollon, il a quitté sa commune natale durant les années 1840 pour devenir tisseur à Lyon. Il est revenu pour prendre la direction de la fabrique Michel. Il s’appuie sur Antoine Rivier et Jean-Baptiste Bouillon , tous deux commis. Les Michel sont à l’origine des teinturiers, mais à l’initiative de César Michel 1399 , ils deviennent aussi fabricants de soieries. Avec son frère Humbert, dit Hubert, ils se sont d’abord installés à Rives et à Givors (Loire) en 1839, puis dix ans plus tard à Corbelin où ils achètent deux moulins pour y établir une filature de cinquante-deux bassines, employant une soixantaine d’ouvrières. Ils possèdent ou louent aussi un tissage à Rives depuis les années 1830, qui emploie une centaine d’ouvriers. En 1864, le tissage de Rives fait travailler cinq cent dix personnes. Toutefois, la société Michel se sépare de cet établissement à une date inconnue pour concentrer ses efforts sur Corbelin. En 1853, le tissage et le dévidage de Corbelin comptent cinquante ouvrières. Les plus jeunes travaillent au dévidage 1400 . En 1855, les deux frères se séparent et César reste seul à la tête de l’affaire 1401 . L’homme, gendre d’un fabricant de plâtre, est solidement implanté sur la place, puisqu’on le retrouve aux côtés d’Arlès-Dufour dans plusieurs de ses affaires, notamment dans la fondation du Crédit Lyonnais. Il parvient à marier son fils Paul 1402 à la fille du riche banquier lyonnais, Théodore Côte 1403 . Un tissage mécanique est bientôt adjoint à la filature, dans le centre du village. Dans les années 1860, les frères Michel recrutent Auguste-Marie Héraud , fils d’un petit façonnier des Avenières , pour occuper le poste de commis en soieries, notamment après le départ de Bouillon 1404 . Mais en 1872, César Michel cède son outil industriel à la maison Ponson & Cie, dans laquelle son fils Paul est associé en nom collectif à hauteur de 300.000 francs et commandité par son beau-père Côte pour un demi million. En 1873, la maison Ponson réalise environ six à sept millions de francs de chiffre d’affaires. Les propriétés de Corbelin sont vendues pour 150.000 francs. À cette date, la fabrique de Corbelin fait partie d’une des plus importantes maisons lyonnaises, avec un capital social de 1.700.000 francs : outre Corbelin, Ponson & Cie possède un moulinage à Givors ainsi que des métiers à tisser travaillant pour elle dans l’Aisne 1405 .
Un fabricant lyonnais, probablement Alexandre Giraud , place en 1852 une quarantaine de métiers à tisser aux Abrets et dans les environs. En 1885, il en possède quarante fois plus qui essaiment dans les villages limitrophes. Un de ses confrères, sans doute la maison Bellon frères & Conty, préfère s’installer autour du lac de Paladru et de Charavines , jusqu’à Voiron , avec mille cinq cents métiers manuels. Plus au nord, en mars 1842, César Brosset fait l’acquisition de bâtiment et d’une chute d’eau à La Balme pour y établir soit une fabrique, soit un comptoir 1406 .
Si l’on examine la carrière des contremaîtres de Corbelin , on constate qu’ils gravissent les échelons pour atteindre à des postes de commandement : Michard quitte La Bâtie-Montgascon en 1860 pour prendre la direction du tissage Emery à Châtonnay pendant une trentaine d’années, tandis que Bizollon s’établit à son compte à Corbelin comme façonnier. Rivier demeure en revanche employé de soieries pendant toute sa vie, mais son fils Frédéric Antoine devient, brièvement certes, façonnier à Corbelin. Loin d’être des exemples isolés, ces individus favorisent l’essor du tissage en Bas-Dauphiné par un « effet de grappe ».
On l’a compris, pour recruter des ouvriers à domicile ou même en fabrique, les fabricants lyonnais s’appuient sur des contremaîtres originaires de la contrée, susceptibles de gagner facilement la confiance des autochtones, connaissant les coutumes locales, les qualités et les défauts des futurs ouvriers, leur moralité 1407 . Ils ont souvent débuté leur carrière à Lyon, ce qui leur assure une supériorité technique sur les ouvriers. Ils reviennent au pays auréolés par ce titre de contremaître. On peut supposer que les premières recrues appartenaient aux relations du contremaître. Chacun essaye de s’assurer le contrôle exclusif d’un bassin de recrutement, afin d’éviter la concurrence avec un confrère pour le recrutement des ouvriers. Ces contremaîtres, parfois également appelés rondiers 1408 ou tâcherons 1409 , à l’origine des ouvriers choisis pour leur maîtrise de l’ouvrage et leur connaissance du pays, distribuent régulièrement les ordres à exécuter auprès des ouvriers à domicile, probablement de leur connaissance, puis se chargent d’effectuer la vérification de l’étoffe tissée, car ils sont responsables de la livraison et des défectuosités des soieries devant les fabricants. Ces contremaîtres sont les dépositaires de la confiance des fabricants lyonnais, désormais éloignés du centre de production. Ceux-ci n’ont plus les moyens de visiter directement et immédiatement l’avancement du travail 1410 .
Par l’intermédiaire de leurs contremaîtres, les fabricants de soieries installent une organisation du travail du tissage rural plus sophistiquée qu’un simple contrôle commercial, loin du cadre réglementaire lyonnais, fondé sur la confiance et les réseaux personnels 1411 . Les pièces sont d’abord vérifiées par le contremaître pendant le tissage, puis lorsqu’il récupère les pièces dans leur comptoir, grâce à des banques à aunage. Les fabricants de soieries procèdent à une ultime vérification des étoffes au moment de leur retour. Le contremaître inflige alors des rabais (ou amendes) aux ouvriers négligents.
JOUANNY (J.), 1931, p. 46.
JOUANNY (J.), 1931, p. 45.
ADR, 1M251, Dossier de Légion d’honneur de Claude Gindre , note ms du commissaire spécial, sd [1895] : « Il est un de ceux qui ont le plus fait pour la transformation du tissage à bras en tissage mécanique pour soutenir la concurrence de l’étranger ». Au tournant du siècle, il a également recours aux bons soins du tissage Paillet de Nivolas .
ADI, 2N4/2, Rapport du sous-préfet de La Tour-du-Pin au Conseil d’arrondissement, session 1847, 162M10, Rapport de l’inspection du travail des enfants dans les manufactures le 12 juillet 1853 destiné au sous-préfet de l’arrondissement de La Tour-du-Pin, Lettre ms de deux inspecteurs du travail pour le sous-préfet le 3 août 1854.
ADR, 3E10426, Contrat de mariage devant Me Raymond (Caluire) le 22 juin 1842.
Fabricant de soieries, né à Lyon le 27 novembre 1826, fils d’un « négociant », Henri Adam participe régulièrement à la Chambre syndicale de la Fabrique Lyonnaise (1871-1873 puis 1893-1897) dont il devient le secrétaire en 1895. Il débute sa carrière comme commis-négociant, lorsqu’il épouse en 1854 Marie-Justine Virginie Convert, la fille d’un meunier de Pont-d’Ain (les apports de l’épouse s’élève à trente mille francs). Entre 1871 et 1873, il siège une première fois à la Chambre syndicale de la Fabrique lyonnaise, puis de nouveau entre 1893 et 1897 ; il est d’ailleurs élu secrétaire de la Chambre en 1895. En 1878, sa société, H. Adam & Cie, installée dans la rue Lafont, dispose d’un capital social de 465.000 francs dont 225.000 fournis par Adam lui-même. En 1889, il cède son comptoir situé à Dolomieu . En 1891, le capital de son affaire n’est plus que de 300.000 francs.
ADI, 3E28110, Vente devant Me Reynaud (Corbelin ) le 11 février 1856 et 3E28061, Vente devant Me Descotes (Corbelin) le 10 avril 1889, ADR, 9U, Acte de société sous-seing privé du 15 novembre 1863.
ADR, 10M448, Statistiques ms de l’inspection du travail dans l’industrie en Isère en février 1895 et Bulletin des Soies et des Soieries, n°1195, du 31 mars 1900 : l’organisation de Corbelin et de La Bâtie-Montgascon est évaluée en 1900 à 40.000 francs. Ne parvenant pas à la vendre, Adam en abaisse le prix dans le Bulletin du 5 mai suivant à 30.000 francs, puis en septembre, le prix de la seule fabrique passe de 26.000 francs à 19.000 francs. À la fin de l’année, en désespoir de cause, Adam propose l’ensemble en location.
Fabricant de soieries, né à Arandas (Ain) le 25 mars 1832, Pierre-Henri-Joseph Cochaud est le fils d’un « meunier ». En 1863, il s’associe à Henry Adam. Cependant, deux ans plus tard, les deux hommes se séparent. Cochaud s’associe alors avec Joseph-Damase-Henri de Boissieu . En 1869, Cochaud épouse Jeanne Dolbeau , la fille d’un de ses confrères protestants, qui lui apporte une dot de 104.000 francs, alors que ses avoirs personnels dans son entreprise atteignent déjà 400.000 francs. Au décès de son associé, en 1871, il poursuit son activité avec le fils de ce dernier et un de ses commis, Marduel. En 1893, il se choisit un nouvel associé, Jean-Eugène Gay. En 1898, il associe ses deux fils, Marc et Pierre, à ses affaires, préparant sa succession. Cinq ans plus tard, il renonce définitivement à la direction de sa maison, préférant commanditer son fils Pierre. Il décède le 25 mai 1918.
Fabricant de soieries, protestant, né à Lyon le 3 avril 1817, son père est alors « fabricant d’étoffes ». Joseph Dolbeau épouse pendant l’été 1850 Françoise-Jeanne Girousse (les biens de celle-ci sont alors évalués à 2.000 francs seulement). En 1877, il se retire et accepte de commanditer son fils, Jean, à hauteur de 300.000 francs dans la constitution d’une nouvelle maison de soieries, Dolbeau, Goutaland & Cie. Il laisse à son fils Jean et à son gendre Cochaud une fortune de 638.977 francs à son décès le 14 décembre 1897 (il possède alors des comptes courants dans les maisons de soieries des deux hommes).
ADR, 46Q144, ACP du 13 octobre 1869 (contrat de mariage devant Me Perrin, Lyon, le 7 octobre 1869), 6UP, Dissolution de société devant Me Lombard (Lyon) le 1er décembre 1871, Acte de société devant Me Lombard (Lyon) le 29 mars 1889.
BACHMAN (B.), 1985.
Fabricant de soieries, né à Grigny le 15 messidor an X, César Michel est le fils d’un « marchand ». Il épouse en 1835 Françoise-Marie-Louise Page, la fille d’un fabricant de plâtre, dotée de 56.000 francs. Dès 1843, il participe à la fondation de la Compagnie du Gaz d’Angers. Cinq ans plus tard, il est l’un des premiers administrateurs du Comptoir d’Escompte de Lyon. Il siège aux côtés de son ami Arlès-Dufour au conseil d’administration du Crédit Lyonnais dès la fondation de l’établissement jusqu’en avril 1873 et à celui de la Banque de France à Lyon entre 1867 et 1872. En dehors de ses activités dans les milieux bancaires lyonnais, il figure aussi au conseil d’administration de la Compagnie de Navigation Mixte. En 1862, il prend une participation dans l’entreprise Joseph Page père & fils, constituée par sa belle-famille. À son décès en 1875, il laisse une succession estimée à 548.872 francs.
ADI, 162M10, Rapport de l’inspection du travail des enfants dans les manufactures le 12 juillet 1853 destiné au sous-préfet de l’arrondissement de La Tour-du-Pin .
ADR, 3E24942, Partage devant Me Thomasset (Lyon) le 6 juillet 1859, ADI, 120M11, Lettre ms de Michel frères au Préfet de l’Isère le 23 mai 1850 et LEON (P.), 1954a, p. 680.
Fabricant de soieries, né à Lyon le 29 janvier 1836, Paul Michel est le fils César. Il a été membre du comité fondateur de la Compagnie lyonnaise d’Assurances maritimes en 1869, et administrateur du Bureau de Bienfaisance de Lyon vers 1880. Il épouse en 1861 la fille du banquier lyonnais Théodore Cote qui fait donation à sa fille de 305.000 francs. Entre 1870 et 1872, il siège à la Chambre syndicale de la Fabrique lyonnaise, dont il est d’ailleurs le trésorier en 1871 et 1872. Il décède le 23 mars 1887 dans le Gard, laissant une succession (à Lyon) de 47.543 francs.
Voir sa notice biographique dans CAYEZ (P.) et CHASSAGNE (S.), 2007, pp. 91-95.
ADI, 3E28131, Contrat de mariage devant Me Reynaud, à Corbelin , le 8 septembre 1866.
ADR, 3E15551, Contrat de mariage devant Me Thiaffait (Lyon) le 24 mars 1861 : Les parents Cote donnent à leur fille en avancement d’hoirie 305.000 francs, 6UP, Acte de société sous-seing privé du 1er décembre 1871, 46Q208, ACP du 8 avril 1882 (licitation du même jour), ADI, 3Q18/98, ACP du 8 juillet 1872 (Vente devant Me Reynaud, Corbelin , le 2 juillet 1872), CAYEZ (P.), 1980, p. 74.
JOUANNY (J.), 1931, p. 45 et CAYEZ (P.), 1978, p. 166. Malheureusement, Jouanny ne mentionne pas le nom des fabricants de soieries dans ses travaux.
Voir les analyses de KETTERING (S.), 1986, p. 4.
LEON (P.), 1954a, p. 686 et CAYEZ (P.), 1978.
JOUANNY (J.), 1931, p. 44.
JOUANNY (J.), 1931, p. 44 et LEON (P.), 1954a, p. 686.
REDDY (W. M.), 1981.