2-L’essor du tissage mécanique voironnais.

Dès le milieu du XIXe siècle, quelques tissages adoptent le métier mécanique, comme Antoine Genin , à Moirans , un façonnier mécanicien de formation. Il est l’un des premiers à investir dans le tissage mécanique grâce à ses talents de technicien. En 1852, le débit de la rivière ne suffisant plus, il décide d’installer une petite machine à vapeur, achetée d’occasion, de trois chevaux seulement, provenant d’une ancienne filature de cocons 1458 . Les façonniers voironnais l’imitent dès les années 1850, en concentrant leurs métiers dans des fabriques, près de la Morge. Ils bénéficient des talents de mécanicien de Joseph I Guinet qui met au point les premiers métiers mécaniques de Voiron . Puis, dès 1858, les frères Couturier, propriétaires d’un tissage à Bévenais , envisagent l’installation d’une machine à vapeur de six CV pour compenser le manque d’eau, mais il est probable que les premiers métiers mécaniques ont été montés entre 1852 et 1856 1459 . On l’a compris, la mécanisation se déploie d’abord grâce aux initiatives des façonniers, en particuliers ceux de Voiron et de Moirans. Dès les années 1850, tous les façonniers voironnais adoptent le tissage mécanique.

Notes
1458.

ADI, 120M11, Lettres ms d’Antoine Genin au Préfet de l’Isère le 10 juin 1852.

1459.

ADI, 120M15, Pétition ms de Couturier au Préfet de l’Isère le 10 février 1858.